Je reprends ce billet réjouissant du père Jorge Guadalix (illustration comprise, pour l’humour), qui est toujours la voix du catholicisme « raisonnable ». Il s’en prend à ceux qui, littéralement « cherchent des poux sur la tête » au nouveau pape, dont nous avons déjà eu l’occasion de parler ici

Je traduis avec l’IA (après vérification, évidemment), et certains hispanismes, comme c’est souvent le cas avec le père Jorge, me donnent du fil à retordre, j’ai donc laissé en regard la v.o. en espagnol.

Le microscope papal

Père Jorge Guadalix
www.infocatolica.com/blog/cura
12 mai 2025

Les premières réactions à [l’élection de] Léon XIV ont été bonnes. C’est ainsi. Curieusement, contrairement à ce que l’on aurait pu prévoir, il semble y avoir une grande satisfaction chez les catholiques que l’on qualifierait, en termes humains et politiques, de conservateurs, et un enthousiasme feint, masquant peut-être la déception, chez ceux que l’on pourrait désigner comme des synodaux plus printaniers [en référence au « printemps de l’Eglise » censé être annoncé par François].

Nous nous souvenons tous des cris de jubilation des progressistes printaniers les plus radicaux lorsqu’ils ont découvert que François se présentait à la loggia de Saint-Pierre, nouvellement élu pape, portant une simple soutane blanche. Les cris de jubilation se sont transformés en cris prophétiques lorsqu’on a appris que François avait décidé de quitter les appartements pontificaux pour s’installer à Sainte Marthe. Deux signes, plus de propagande qu’autre chose, qui ont fait le tour de la presse comme le signe d’une nouvelle époque dans l’Église.

Curieusement, les chrétiens progressistes autoproclamés, sensibles, disent-ils, aux pauvres et aux exclus, n’ont pas vu d’un mauvais œil l’éventuelle élection du père Prévost au pontificat. Peut-être les réserves venaient-elles plutôt des groupes conservateurs. Des catégories, en tout cas, qui s’expriment toujours du bout des lèvres. Le fait est que ce pape est sorti avec une mozette et une étole et qu’il retourne au palais apostolique. J’attends un mot.

Et puis le microscope, parce que nous devons reconnaître que nous avons des gens capables d’analyser non pas au millimètre, mais au micron près, chaque chose concernant le pape, à la recherche de tout ce qui pourrait dire que celui-ci n’est pas bon non plus.

Mais au nom du ciel. Quelqu’un a écrit il n’y a pas longtemps que puisque François était antipape, les nominations de cardinaux de son pontificat étaient invalides et qu’ils n’avaient donc pas la capacité d’élire un pape. D’autres disent que s’il n’abroge pas Fiducia suppliocans tout de suite, on ne peut pas lui faire confiance. Ou encore qu’ils ne le considèrent pas comme pape légitime tant qu’il n’est pas venu à la Valle de los Caídos.

Et inversement. Ceux qui ne l’accepteront pas tant qu’il n’aura pas ordonné la première femme prêtre et qu’il ne se sera pas présenté personnellement à Gaza.

Peu importe.