Du temps où Benoît XVI était pape (régnant), j’ai suivi toutes les catéchèses du mercredi, je les ai lues et souvent traduites avant que la traduction officielle ne soit publiée par le Vatican (à l’époque, la traduction par l’IA en était quasiment à ses balbutiements, et il fallait TOUT traduire, dictionnaire en main – le Zanelli trônait sur mon bureau en permanence). J’ai énormément appris (y compris dans la langue italienne) et j’en sais gré au Saint-Père.
Ce temps est révolu aussi pour moi, évidemment. Mais j’étais curieuse de savoir comment le nouveau pape allait affronter cette routine, et je me suis référée au blog de Vik van Brantegem .
Léon XIV poursuit (c’est la tradition, Benoît XVI avait fait de même avec Jean Paul II) le cycle de catéchèses initié par François (que je n’ai jamais suivi), il est donc difficile de savoir quelle est sa part dans cette « collaboration », mais il me semble voir sa touche personnelle dans son commentaire d’un tableau de Van Gogh en illustration de la parabole du semeur. Et cela me plaît.

Udienza Generale

Aujourd’hui, lors de sa première audience générale sur la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a repris le cycle de catéchèses jubilaires sur le thème Jésus-Christ notre espérance, commencé par le pape François, en annonçant que ce sera le thème de toute l’année jubilaire.

Les paraboles de Jésus, a expliqué le Saint-Père, « nous aident à redécouvrir l’espérance, parce qu’elles nous montrent comment Dieu agit dans l’histoire».

La première parabole choisie par le Souverain Pontife est celle du semeur, définie comme « une sorte d’introduction à toutes les paraboles ».

« Dans cette histoire, nous pouvons reconnaître la manière de communiquer de Jésus, qui a tant à nous apprendre pour l’annonce de l’Évangile aujourd’hui »

« Chaque parabole raconte une histoire tirée de la vie quotidienne, mais elle veut nous dire quelque chose de plus, elle nous renvoie à un sens plus profond. La parabole nous interroge, nous invite à ne pas nous arrêter aux apparences ».

« Devant l’histoire qui m’est racontée ou l’image qui m’est donnée, je peux me demander : où suis-je dans cette histoire ? … Qu’est-ce que cette image dit à ma vie ? Le terme parabole vient en effet du verbe grec pearaballein, qui signifie jeter devant. La parabole jette devant moi une parole qui me provoque et m’incite à m’interroger ».

Ensuite, le pape Léon XIV a conclu sa première catéchèse par une belle image :

« J’ai à l’esprit ce beau tableau de Van Gogh : Le semeur au coucher du soleil. Cette image du semeur sous le soleil brûlant me parle aussi du labeur de l’agriculteur. Et je suis frappé par le fait que, derrière le semeur, Van Gogh a représenté le grain déjà mûr. Il me semble que c’est une image d’espoir : d’une manière ou d’une autre, la graine a porté ses fruits. Nous ne savons pas exactement comment, mais c’est le cas. Au centre de la scène, cependant, il n’y a pas le semeur, qui se tient sur le côté, mais tout le tableau est dominé par l’image du soleil, peut-être pour nous rappeler que c’est Dieu qui fait bouger l’histoire, même s’il semble parfois absent ou distant. C’est le soleil qui réchauffe les mottes de terre et fait mûrir la semence ».

(…)

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