L’auteur de ce billet, repris par Marco Tosatti, raconte un songe qu’il avait fait le 8 mai dernier, donc juste avant le conclave (date et heure attestées par un post sur X), dans lequel il rêvait d’un pape qui s’appellerait justement … Léon XIV! Le Léon XIV de son rêve était le cardinal Burke (dont le second prénom est justement Leo).
Depuis, nous savons comment les choses ont tourné, et son rêve ne peut pas tout à fait être qualifié de prophétique. Mais il explique avec esprit pourquoi il est malgré tout satisfait du choix des cardinaux…
Vive Léon XIV !
Luca Foglia
www.alleatieucarestiaevangelo.it (via Marco Tosatti)
30 mai 2025
Avant son élection, j’ai fait un rêve décrit ici . Qu’est-il resté de ce rêve après la messe d’intronisation du pape Léon ?

Commençons par dire que le Pape est un monarque, il est donc assis sur un trône. Oui, ce n’est pas rien !
Et que dire du nom choisi par Sa Sainteté ? Il a voulu faire référence à son illustre prédécesseur Léon XIII. Pas à Léon le Grand ou à d’autres grands papes portant ce nom, non, juste à Léon XIII comme dans mon rêve.
Et nous connaissons les implications potentielles de ce choix : fin de la récréation pour les chrétiens à temps partiel, ainsi que pour ceux qui considèrent l’Église comme une agence de l’ONU.
Gardons à l’esprit que Léon XIV est un homme avec deux diplômes, une maîtrise et un doctorat, qui parle couramment 5, je dis bien 5, langues ; il n’est certainement pas la personne qui choisirait sous le coup de l’émotion ou à la légère un tel nom, surtout après un tel pontificat.
Et puis le Notre Père, ou plutôt le Pater Noster, qu’il a récité en latin, sautant ainsi la nouvelle version, comme je l’espérais toujours dans le rêve.
Par rapport au pape de mon rêve : Burke n’a pas le même bagage en matière de doctrine et de droit canon. Qu’à cela ne tienne ! Robert Francis Prevost a son compatriote expert sous la main pour cela.
Ah oui, la nationalité est aussi celle du rêve: born in the USA. Par conséquent, ce qui a été écrit à ce sujet pour Raymond Leo (Burke) s’applique. D’ailleurs, des rumeurs font état d’un Conclave fortement influencé par le bloc américain, dirigé par Burke lui-même et le cardinal Dolan.
Quant à l’autorité morale, évoquée dans le rêve, s’il faut donner un bon tour de vis aux cardinaux et aux évêques qui ne méritent pas l’habit qu’ils portent… eh bien, il est le pape, il est l’autorité morale par excellence. Si ensuite il agit en tant que Pape, il aura tous les pouvoirs nécessaires pour intervenir tant sur le plan juridique que sur le plan pratique.
Pour contrer la dérive de l’Eglise allemande, dont il n’a jamais été proche, il saura certainement se faire aider, par exemple par le cardinal Müller. Le fait que Léon XIV ait déjà exprimé son soutien à la famille traditionnelle (hélas, regardez comment il faut l’appeler pour se faire comprendre!) me semble un bon indice que le peuple germanique doit se calmer dans l’adhésion aux idéologies actuelles. Et puis, bon, il y a ici une touche de classe non négligeable de la part du Vicaire du Christ !
Sur les talents d’administrateur, il convient de nourrir un certain optimisme, au-delà même des rumeurs selon lesquelles il aurait déjà reçu un financement substantiel de la part des Etats-Unis. Léon XIV a été le Prieur Général de l’Ordre de Saint Augustin, qui compte des moines sur les 5 continents, il sait donc comment joindre les deux bouts et peut choisir en connaissance de cause les bonnes personnes pour mener à bien la restructuration de l’IOR (la banque du Vatican) et du Governatorat (le gouvernement du Vatican) initiée par Benoît XVI.
La deuxième partie du rêve, celle qui concerne Son Éminence Robert Cardinal Sarah, est également toujours d’actualité. Nous vous renvoyons au rêve pour plus de détails.
Même pour ce qui concerne les prêtres, Léon XIV apparaît plus que jamais conforme au rêve : il s’est habillé en Pape dès sa première apparition ; il parle de manière plus que compréhensible, il prépare ses discours avec beaucoup de soin en montrant du respect pour son rôle et pour ses interlocuteurs. Il a aussi un calme et un sourire que nous devrions avoir… il semble vraiment être un homme en paix avec lui-même et avec Notre Seigneur.
Jusqu’ici tout va bien, abordons maintenant les points sensibles. Permettez-moi de les exposer:
- Il a été créé cardinal par Bergoglio, donc pour les traditionalistes purs et durs, il n’est pas légitime.
Revenons au rêve : quelle est l’alternative ? Le schisme ? Abolir tout ce qui a été fait depuis le Concile Vatican II ? Dans ce cas, au dernier conclave, nous aurions eu 0 (zéro) cardinal électeur. Sans vouloir prendre pour argent comptant les rumeurs selon lesquelles notre bien-aimé cardinal Burke et le cardinal Dolan ont tout orchestré depuis des années, plaçons notre foi dans les nouveaux élus. Cela s’appelle Foi et Espérance pour les Chrétiens.
- Il n’a jamais critiqué les dérives de son prédécesseur. Mais revenons au rêve et à ce qui a été écrit plus haut, ajoutons que le climat créé à partir de 2013 ne facilitait pas l’opposition. Bien souvent, l’Esprit Saint et les cardinaux qui l’écoutent agissent en sous-main pour le plus grand bien.
Les détracteurs disent plusieurs choses assez inexactes à son sujet :
- Ils disent qu’il suit le discours dominant sur les vaccins, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Tout d’abord, utilisons le passé composé et disons qu’il a suivi… Maintenant qu’il est le Vicaire du Christ et qu’il y a des tonnes de preuves contre tout ce qui s’est passé entre 2020 et 2022, nous pouvons raisonnablement espérer qu’il changera ses croyances. Comme la plupart des gens ordinaires qui ont été touchés par la pandémie.
- Ils disent qu‘il suit le discours dominant sur le conflit russo-ukrainien : eh oui, c’est un point sensible. En cela il rappelle son compatriote Trump qui avant l’élection était persuadé qu’il allait tout résoudre en 24 heures et retrouver une Russie à genoux avec tous les torts de son côté. Ce n’est pas le cas ! Maintenant que le Saint-Père a l’occasion de parler aux protagonistes directs, il s’en rendra certainement compte et travaillera et priera pour la paix d’une manière plus consciente. En tant que chef de l’Église catholique, son implication dans la guerre russo-ukrainienne va bien au-delà de la situation sur le terrain. La réconciliation avec l’Église orthodoxe, pour quelqu’un qui a une dévotion pour la Vierge comme Léon XIV, devrait être une partie cruciale de son ministère.
En guise de conclusion, abordons deux autres questions brûlantes que le pape doit traiter.
Primo : la défense des chrétiens persécutés. Ces dernières années, nous avons assisté à une levée de boucliers en faveur de plus ou moins n’importe qui, sauf ceux qui risquent encore leur vie (comme au Nigéria) ou la prison (comme en Chine) pour avoir professé la foi chrétienne. Espérons que Léon XIV interrompra cette tendance.
Secundo : les nominations de ses « ministres » à la tête des dicastères. Il faut un nettoyage à la DOGE [ndt: l’exemple n’est pas des plus heureux en ce moment…). L’actuel secrétaire, le cardinal Parolin, a le grave défaut d’avoir cédé au gouvernement chinois sur la nomination des évêques (et plus encore). Si le pape veut rétablir son autorité, il a besoin d’un homme fort. Quant à l’adjoint de Parolin, Peña Parra, évitons les commentaires, il doit être démis de ses fonctions immédiatement.
Un autre dicastère important à remettre à zéro est celui de la Doctrine de la Foi. Sans entrer dans les détails, disons qu’il est plus une source d’embarras que d’inspiration. Le Dicastère pour la Communication doit également être remis sur les rails, en particulier ses membres laïcs.
L’Académie pontificale pour la vie elle aussi a besoin d’un changement à son sommet, peut-être en choisissant quelqu’un qui défend la vie de la conception à la mort naturelle.
En ce qui concerne les organes financiers et de direction, nous avons déjà dit : ravalement complet!
Si ensuite Léon XIV se penchait aussi sur le Dicastère pour les causes des saints… avec tout le respect que je lui dois, il y a eu trop de saints ces dernières décennies : on risque d’en diminuer l’importance.
Terminons par une anecdote, une bonne note à l’actif du pape Léon, que même le cardinal Burke du rêve n’a pas : un diplôme en mathématiques, ce qui, en ces temps dominés par les puces et l’intelligence artificielle, n’est pas mal du tout…
Dulcis in fundo : le pape a déjà des millions et des millions de followers sur Instagram, en plus des 19 millions sur le profil anglais de X en environ deux semaines de pontificat. Excusez du peu… !
Vive Léon XIV !