Mise à jour – Breaking New: le jour de la Pentecôte, toutes les images de Rupnik ont disparu du site du Vatican. Enfin.
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Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Rupnik » est emblématique de la méthode Bergoglio, et c’est une tache indélébile sur son pontificat, même si, jusqu’à présent, ses thuriféraires et les médias complaisants persistent à cacher la poussière sous le tapis: proclamations tonitruantes (tolérance zéro! « notre main ne tremblera pas », etc. … ça ne vous rappelle rien?) pour la galerie, et, en douce, protection, et même promotion des délinquants.
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Avec l’avènement de Léon XIV, une nouvelle ère semble enfin s’ouvrir. Signe tangible, les reproductions des œuvres de l’ex-jésuite et serial abuseur Rupnik viennent tout juste d’être retirées du site Internet officiel du Saint-Siège (voir annexe).
Explications de Giuseppe Nardi.
Certes, le pape François avait créé en 2014 la Commission pontificale pour la protection de l’enfance et s’était saisi du scandale des abus sexuels commis sur des mineurs par des membres du clergé.
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Son entourage et les médias qui lui sont proches ont même fait croire qu’il était le premier pape à agir réellement contre ce fléau et à pratiquer une politique de tolérance zéro.
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La réalité était pourtant bien différente
Signes de changement
Le pape Léon XIV et le cas de Marko Ivan Rupnik
Les images supprimées
Le pape Léon XIV a rencontré la semaine dernière la Commission pontificale pour la protection de l’enfance, présidée par le cardinal Sean O’Malley. Parallèlement, les reproductions des œuvres de l’artiste-prêtre et ex-jésuite Marko Ivan Rupnik ont été retirées du site Internet officiel du Saint-Siège.
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Léon XIV pose de nouveaux jalons dans le domaine des abus.
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Le Vatican a retiré, « en toute discrétion », comme le rapporte LifeSiteNews , des reproductions de mosaïques de Rupnik de son site Internet officiel. Rupnik fait l’objet d’une procédure pour abus auprès de la Congrégation pour la [doctrine de la] Foi (aujourd’hui Dicastère de la Foi).
Il avait déjà été exclu de l’ordre des jésuites en raison des accusations portées contre lui. Et même une procédure antérieure contre lui, qui avait conclu à son excommunication. Mais la main protectrice du pape François l’avait préservé de toute conséquence.
Ce n’est que lorsque l’affaire a été rendue publique que Rupnik a dû quitter Rome et s’installer dans un autre diocèse. Son centre artistique a lui aussi quitté Rome, mais il s’est installé près de la Ville éternelle avec le soutien du cardinal Angelo De Donatis, confident de François et ancien cardinal vicaire de Rome, et Rupnik a continué à aller et venir à sa guise à Rome.

Le pape François a continué à s’afficher ostensiblement devant une image d’une œuvre de Rupnik accrochée dans son bureau. Sur le site Internet du Saint-Siège, les images de Rupnik étaient utilisées à certaines occasions, ce qui était également le cas jusqu’à présent pour Vatican News, le portail d’information du Vatican.
Le traitement des œuvres compromettantes de Rupnik est pour le moment variable, certains les font recouvrir (comme à Lourdes), d’autres les laissent en place (par exemple à Fatima).
Le bureau de François à Sainte Marthe a dans l’intervalle été supprimé, ce qui règle d’office la question. Dans le même temps, Rupnik a été retiré du site Internet du Saint-Siège. Sur Vatican News, on verra si l’artiste-prêtre est toujours toléré.
Le changement de pape a apporté le revirement que les victimes espéraient et réclamaient depuis des années.
Le retrait des images de Rupnik pourrait globalement signifier un changement de cap. Certes, le pape François avait créé en 2014 la Commission pontificale pour la protection de l’enfance et s’était saisi du scandale des abus sexuels commis sur des mineurs par des membres du clergé. Son entourage et les médias qui lui sont proches ont même fait croire qu’il était le premier pape à agir réellement contre ce fléau et à pratiquer une politique de tolérance zéro.
La réalité était pourtant bien différente.
François s’est gardé de mentionner, et encore moins d’aborder concrètement, les abus homosexuels commis par des membres du clergé, qui représentent pourtant au moins 80% de tous les cas d’abus. Le pape argentin a réussi à organiser le premier sommet mondial sur les abus de l’Eglise au Vatican, auquel ont été conviés des représentants de toutes les conférences épiscopales, sans même mentionner le champ d’action des auteurs d’abus, de loin le plus important.
En outre, il a protégé les auteurs d’abus dans la mesure où ils lui étaient personnellement ou idéologiquement proches. Dans tous les cas connus, il s’agissait de coupables homosexuels – comme l’évêque argentin Óscar Gustavo Zanchetta.
Rupnik fait aussi partie de ceux sur lesquels le pape François a étendu une main protectrice.
Rupnik constituait une exception : il était le seul coupable protégé par François contre lequel il n’y avait pas d’accusations d’abus homosexuels. Il est accusé d’avoir abusé et manipulé sexuellement, psychologiquement, pastoralement et sacramentellement des dizaines de femmes – pour la plupart des religieuses – sur une période de 30 ans. Les abus sexuels faisaient apparemment partie d’un « processus créatif », comme Rupnik l’aurait présenté à ses victimes, selon leurs déclarations.
Le cas du cardinal George Pell, accusé innocemment et traîné dans la boue par l’opinion publique, contraste fortement avec cette situation. François l’a laissé tomber et l’a livré à ses persécuteurs, uniquement parce que Pell n’appartenait pas à la cour papale et n’était pas un bergoglien.
Dans les cercles romains qui veulent sérieusement lutter contre les abus sexuels dans l’Eglise, on a entendu un soupir de soulagement quand l’ère Bergoglio a pris fin. Avec Léon XIV, une nouvelle ère semble s’être ouverte dans ce domaine.
Fin 2022, l’affaire Rupnik a été rendue publique par le portail d’information Silere non possum, géré par des prêtres romains. Ils ont révélé que Rupnik avait déjà été considéré comme excommunié, mais que l’excommunication avait miraculeusement disparu – ce qui n’aurait pu être fait que par le pape François. En juin 2023, il a été exclu de l’ordre des jésuites et en automne de la même année, sous la pression constante des médias, François a ordonné une nouvelle procédure contre Rupnik – mais sans résultat jusqu’à présent. Mais cela pourrait changer.
En juin 2024 encore, Paolo Ruffini, préfet du Dicastère romain de la communication, défendait l’utilisation par le Saint-Siège d’images tirées de l’œuvre de Rupnik en disant : « Nous ne parlons pas ici d’abus sur mineurs ». C’est effectivement correct dans le cas de Rupnik, mais cela témoigne d’un manque flagrant de sensibilité envers les victimes.
Le retrait des images de Rupnik avait également été demandé dans le passé par le cardinal Seán O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection de l’enfance. Mais François a fait la sourde oreille aux doléances du capucin américain.
Jeudi dernier, le cardinal et la commission ont eu l’occasion d’exposer personnellement leurs préoccupations à Léon XIV lors de l’audience.
Annexe (ndt)
Voici ce qu’écrit la journaliste catholique Amy Welborn (amywelborn.wordpress.com/2025/06/08/ciao-marko), qui suivait depuis un mois l’évolution des pages officielles du Vatican, rubrique « calendrier liturgique »:
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Une semaine après le début du pontificat de Léon XIV, j’ai parcouru les fêtes à venir et j’en ai trouvé plusieurs illustrées par l’art de Rupnik (L’Assomption, La Sainte Trinité, etc.).
« Trop tôt », me suis-je dit.
Samedi dernier, j’ai procédé à une nouvelle vérification.
J’ai constaté qu’un changement semblait se préparer. L’Assomption avait été modifiée. L’espace de l’image de la Sainte Trinité était vide. Mais la solennité du Sacré-Cœur (le 27 juin de cette année) était toujours illustrée par Rupnik. De même que la fête du lundi – Marie Mère de l’Église.
(…)
En milieu de matinée aujourd’hui (dimanche 8 juin), le changement a eu lieu.
Avant Après
Et surtout, en l’espace d’une heure ou deux, toutes les images de Rupnik dans cette section du site Internet de Vatican News ont été modifiées.
Amy Welborne