Un peu plus d’un mois après son élection, le Pape qui s’était glissé avec une aisance impressionnante dans la soutane blanche commence à s’installer pleinement dans le rôle et on peut dire que le pontificat a vraiment « décollé » même si, à part des « signaux » assez clairs mais finalement superficiels, aucune décision significative n’a encore été prise. Son agenda a été particulièrement dense entre audiences aux chefs de dicastère, rencontres avec les prêtres romains, les membres de la Curie… , célébrations post-pascales, jusqu’à la Pentecôte. Et, après-demain, la Fête-Dieu pour laquelle le Pape a rétabli la belle tradition, interrompue par François, de la procession entre Saint-Jean de Latran et Sainte-Marie-Majeure, lui-même (nous verrons…) agenouillé devant le Saint-Sacrement
Et après? C’est la question à laquelle tente de répondre, avec quelques hypothèses plausibles, cet article de la Bussola.

Les prochains engagements de Léon XIV. Avec quelques prédiction

Les nouvelles ordinations du Jubilé des prêtres, la procession de la Fête-Dieu et les saints Pierre et Paul. Et les étapes suivantes du pontificat qui vient de « décoller ».

La NBQ
Borgo Pio 
11 juin 2025

Lors de l’audience avec les représentants pontificaux, Léon XIV a parlé des « premiers pas dans ce ministère que le Seigneur m’a confié », mais avec la solennité de la Pentecôte, célébrée dimanche dernier un peu plus d’un mois après le conclave, en même temps que le temps pascal, on peut dire que la phase de « décollage » du nouveau pontificat s’est aussi achevée.

Une douzaine de célébrations publiques, trois audiences générales, les premières nominations (pas encore en Italie), les rencontres avec les chefs de diocèse et les chefs d’Etat : Prevost est désormais dans la peau de Léon.

Vendredi 13 juin, il présidera le consistoire pour le vote sur certaines causes de canonisation et nous connaîtrons les dates auxquelles il proclamera les nouveaux saints. Le dimanche 22 juin est la solennité du Corpus Christi : le pape célébrera la messe au Latran, puis conduira la procession jusqu’à Sainte-Marie-Majeure, où il donnera la bénédiction eucharistique. Le vendredi 27 juin, solennité du Sacré-Cœur, le pape conférera pour la deuxième fois en quelques semaines l’ordination sacerdotale, coïncidant avec le Jubilé des prêtres. Et le dimanche 29 juin, la Messe en la Solennité des Saints Pierre et Paul, avec la bénédiction des pallium destinés aux archevêques métropolitains nouvellement ordonnés. 

Un calendrier bien rempli l’attend encore, en raison également de l’élection qui a lieu dans une année jubilaire.

Il y a ensuite les engagements non encore établis mais prévisibles à court ou à long terme qu’ils soient.

Tôt ou tard, Léon XIV lui aussi tiendra son premier consistoire pour la création de nouveaux cardinaux, mais cela ne risque pas d’arriver de sitôt : à ce jour, il y a 134 électeurs, dans quelques jours il y en aura 133 avec les 80 ans du cardinal Robert Sarah (premier cardinal à quitter la liste électorale, parmi les présents au dernier conclave). Pour revenir à la limite des 120 électeurs, il faudra attendre avril 2026 et donc quelques mois de plus pour ne pas la dépasser à nouveau – et seulement de quelques unités.

Encore plus difficile de prédire la première encyclique de Léon XIV – mais on peut aisément supposer qu’elle contiendra des allusions au défi de l’intelligence artificielle, un thème qui semble lui tenir à cœur, à en juger par les déclarations des tout premiers jours.

En ce qui concerne les premiers voyages du pontificat, il semble presque certain qu’il se rendra en Turquie dans l’année pour célébrer sur place le 1700ème anniversaire du Concile de Nicée– une « presque certitude » également confiée par le patriarche Bartholomée de Constantinople au lendemain de sa rencontre avec le pape Léon.

Et les visites en Italie ? Faisons quelques pronostics, pour l’instant sans preuves mais loin d’être improbables. Tout d’abord, les étapes augustiniennes : Cascia, où il était déjà attendu pour le 125e anniversaire de la canonisation de sainte Rita ; Montefalco, chez sainte Claire (l’augustinienne, sans rien enlever à son homonyme plus célèbre d’Assise) ; peut-être un retour moins fugace à Genazzano que celui impromptu du 10 mai ; et bien sûr Pavie, où reposent les restes de saint Augustin et où, en 2007, le prieur général d’alors, Robert Francis Prevost, a accueilli Benoît XVI. Enfin, une étape proche, mais non moins importante : Carpineto Romano, lieu de naissance de Léon XIII.

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