La réflexion du prélat suisse (qui, dans un article de janvier dernier, avait déploré que L’Eglise ne parle plus de Jésus) est l’unique diagnostic à poser – et le seul susceptible d’apporter une solution – dans l’atmosphère de fin d’empire qui pèse sur nous comme une chape: un monde presque sans Dieu, où les forces du mal se déchaînent pour éradiquer ce qui reste du monde chrétien qui a façonné notre civilisation.

Il ne se passe en effet pas de semaine sans que l’actualité ne soit endeuillée par des phénomènes d’ultra-violence mortelle, impliquant des jeunes, souvent des mineurs: cela va du gentil garçon tué sauvagement à la machette par des « barbares » à la sortie d’un stade où il était venu s’entraîner, à la fillette massacrée sans raison par un dingue lobotomisé par les jeux vidéo… , les exemples sont innombrables, et la litanie est interminable. Et cela ne touche pas que la France.

Dans tout cela, évidemment, les écrans de toutes sortes jouent leur rôle délétère et les réseaux sociaux sont montrés du doigt, à juste titre. Mais ils ne sont pas les seuls responsables.

Et pendant ce temps:

  • Les psychanalystes et autres « psy » de l’enfance (quelle horreur!) occupent les plateaux de télévision (comme les virologues de salon au temps du covid) pour « expliquer », en se gardant bien d’aborder les vraies causes.
  • Les « élites » (mot employé ici par dérision!) politiques, impuissantes, s’agitent en vain (ou font semblant) pour trouver des remèdes dérisoires dont ils savent bien qu’ils ne marcheront pas (ou alors ils sont idiots?), comme des hamsters prisonniers de la roue sur laquelle ils sont condamnés à tourner indéfiniment (par exemple, la lumineuse Borne, veut imposer aux collégiens, à l’instar de son collègue britannique, de visionner une série Netflix en usant d’une grille de lecture complètement à côté de la plaque, cf. Adolescence, la série Netflix dont tout le monde parle).
  • Et les médias y vont chacun de leur interprétation, selon leur couleur politique: qui parle de bandes ethniques, d’immigration, qui de laxisme de la justice, qui de familles déstructurées, d’absence du père, qui d’insécurité générique… et même de « manque de moyens ».

Mais ce sont les mêmes (ou leurs parents, ou grands-parents) qui, depuis un demi-siècle, ont détruit toute forme d’autorité, délégitimé la sanction, supprimé la notion de faute, avili la figure du père, encouragé les femmes à « faire un enfant toutes seules », ridiculisé les traditions, et qui s’acharnent à miner les fondements de notre société, et on peut leur adresser mot pour mot le cri dramatique de Musset à Voltaire, en 1857:

Il est tombé sur nous, cet édifice immense / Que de tes larges mains tu sapais nuit et jour.

Bref, à vue humaine, c’est le pessimisme intégral qui s’impose: RIEN ne pourra nous sauver du chaos et de la destruction, sinon un retour vers le Christ.

C’est là qu’intervient l’avertissement de Mgr Eleganti, qui s’adresse principalement aux chrétiens endormis que nous sommes:

Si nous ne voulons pas avoir le diable pour père, nous devons nous tourner vers Jésus-Christ. C’est aussi simple que cela, au fond. C’est la seule conclusion que l’on peut tirer…

* Mgr Marian Eleganti OSB [Ordre de Saint Benoît] (1955-), docteur en théologie, a été abbé de l’abbaye bénédictine de St. Otmarsberg dans le canton de Saint-Gall de 1999 à 2009, puis évêque auxiliaire du diocèse de Coire de 2009 à 2021.

Les forces destructrices et chaotiques qui se manifestent dans les rues des villes du monde, mais aussi, subtilement, dans les nouvelles lois, les programmes politiques, la dissolution de la vérité objective, les stratégies manipulatrices qui transforment la société et dissolvent l’ordre chrétien de la liberté, ont un dénominateur commun : le renversement du christianisme !

Mgr Eleganti

Résistez ! Tenez bon!

Il y a des lueurs d’espoir

Du blog personnel de Mgr Eleganti (via Giuseppe Nardi)
www.marian-eleganti.ch/post/resist-widerstehe
13 juin 2025

Mgr Marian Eleganti

Il y a des lueurs d’espoir : le nombre croissant de baptêmes d’adultes dans le monde, les conversions de l’islam au christianisme, les nombreux jeunes et familles qui, en se tournant vers la foi catholique, posent de nouveaux fondements spirituels pour leur vie et ont fait le pèlerinage de Paris à Chartres à la Pentecôte.

Notre espoir est en Dieu. La victoire appartient à JÉSUS-CHRIST. C’est certain et nous en sommes convaincus. Mais nous ne sommes pas encore arrivés au but, nous sommes au cœur du drame.

Car en même temps, nous voyons dans de nombreux pays du monde le visage hideux du chaos et de la destruction, comme récemment dans les rues de Los Angeles. L’expansion de l’islam d’une part, qui sera majoritaire dans de nombreux pays d’ici 2050, et la décomposition spirituelle très avancée des sociétés autrefois chrétiennes d’autre part, dont la gauche politique et idéologique est responsable, ont un dénominateur commun : le rejet du christianisme. Pendant plus de mille ans, après l’effondrement de l’Empire romain et le chaos des migrations, il a construit un nouvel ordre (médiéval) dont le symbole réel est la cathédrale. La plus célèbre d’entre elles, Notre-Dame, a brûlé comme un fétu. Mais elle a été restaurée, ce qui tient du miracle. En sera-t-il de même sur le plan spirituel ? Un retour vers le cosmos chrétien qui s’oppose au chaos dans lequel s’enfoncent de nombreuses parties du monde occidental ?

Les forces destructrices et chaotiques qui se manifestent dans les rues des villes du monde, mais aussi subtilement dans les nouvelles lois, les programmes politiques, la dissolution de la vérité objective, les stratégies manipulatrices qui transforment la société et dissolvent l’ordre chrétien de la liberté, ont un dénominateur commun : le renversement du christianisme !

Face à cette expansion de l’Antéchrist se trouve une chrétienté endormie, une chrétienté qui n’en est généralement plus une.

Il est frappant de constater que les forces athées, révolutionnaires et chaotiques sont toutes politiquement orientées à gauche et anarchiques. En alliance contre nature avec elles, la migration fait systématiquement avancer le rebond de l’islam, également choyé par la gauche, parce qu’il va mettre fin au christianisme. Toutes ces forces ont aussi, paradoxalement, un père commun : l’Antéchrist ! Il a de nombreux habits qu’il change constamment. Mais il n’a qu’un seul ennemi : le christianisme, et plus précisément encore l’Église catholique. Il est le père du mensonge, et ceux qui s’attachent à lui sont ses fils, qui traversent les mers pour gagner un disciple qui deviendra encore pire qu’eux.

Face à cette expansion de l’Antéchrist se trouve une chrétienté endormie, une chrétienté qui n’en est généralement plus une. Les démons dominent la société, et les délinquants individuels, comme les auteurs d’attaques au couteau et les forcenés, mais aussi les terroristes du monde entier, qui se sont multipliés de manière exponentielle.

La violence anarchique s’exprime tantôt par des actes de violence monstrueux et ouvertement, tantôt par des choix perfides, astucieusement conçus, par des programmes idéologiques, des politiques et une éthique, tous sans Dieu. L’omniprésence du mensonge, de la manipulation et de la propagande est évidente.

… les peuples de l’Occident anciennement chrétien ne l’ont toujours pas remarqué. Ils ont déjà absorbé bien trop de venin de serpent pour s’en rendre compte. 

Tout cela s’accompagne de la perte progressive de la liberté que Dieu nous a donnée et des règles de savoir-vivre inspirées du christianisme (respect de la personne et de la propriété). Les puissants flux financiers et le monopole des data, nécessaires à la transformation du monde, orientent vers un événement apocalyptique par un nombre relativement restreint de mains, dont l’une lave l’autre. Ce sont également les mêmes qui font la guerre, car les guerres sont pour eux le moyen de dissimuler leurs propres échecs et leurs propres fautes et d’instaurer un nouvel ordre ou d’assurer leur propre pouvoir par le contrôle des ressources naturelles et des richesses. Ce sont toujours les autres qui meurent, les esclaves utiles et les trompés comme à l’époque du covid, mais aussi les innocents.

L’individu est livré à lui-même, lui qui a été créé à l’image de Dieu et qui a reçu du Créateur la liberté et la dignité inviolable. Ce sont justement ces dernières qui lui sont retirées. On ne peut que dire : que Dieu nous fasse miséricorde !

Mais les peuples de l’Occident anciennement chrétien ne l’ont toujours pas remarqué. Ils ont déjà absorbé bien trop de venin de serpent pour s’en rendre compte. Et moins on parle du diable, et moins on croit en lui, plus on est influencé et dominé par lui. Celui qui me contredit sur ce point ne s’oppose pas à moi, mais à l’Écriture Sainte (Révélation). Sur ce point, j’étais d’accord avec le pape François. Ils pensent, surtout les jeunes parmi eux, que la prospérité et la liberté sont éternelles sans que nous nous engagions. Pour une plus grande clarté d’esprit, il leur manque le lien avec Dieu. Et sans ce lien, les démons, dont il est sciemment largement question ici, ont beau jeu. Le temps d’écran et la prière (la foi) sont inversement exponentiels chez la plupart de nos contemporains. Autrement dit, ces dernières (foi, prière et relation avec Dieu) tendent vers zéro. Voilà qui réjouit le démon, s’il en est capable.

Si nous ne nous tournons pas vers le Christ, nous n’irons pas bien, dans le nouveau monde. Peut-être même que bientôt nous n’existerons plus du tout. C’est ce que beaucoup souhaitent : la disparition des nations et des soi-disant races. Car nous avons sacrifié notre progéniture au « Moloch » (avortement) ou nous l’avons nous-mêmes empêchée pour une liberté sexuelle à double tranchant. Nous ne sommes pas devenus plus heureux, mais nous sommes menacés de désintégration et d’extinction. Et ceux qui prendront notre place sont déjà dans les starting-blocks et le crient ouvertement dans nos rues, par exemple à Londres ou à Hambourg.

Communistes, marxistes, fascistes, relativistes, déconstructivistes, athées, postmodernistes, woke, transhumanistes, capitalistes, mondialistes et oui : humanistes : ils sont déjà trop souvent devenus des variations du mal antichrétien, qui se présente sous la forme lumineuse du sauveur du monde. Le démon agit comme un ange de lumière pour qu’on le suive. Il séduit les aveuglés sous l’apparence du bien. Ce sont tous des moralistes et des puristes qui aiment utiliser la violence et la légitimer moralement, quel que soit le sujet : le climat ou la Palestine, pour n’en citer que deux. L’individu ne compte pas. Il peut périr ou être lésé sans pitié pour sa propre vision de la « justice ».

Et comme le christianisme protège l’individu et la famille, il doit disparaître, tout comme la liberté sur le réseau numérique et dans la « Real Life » politique. Le nouvel ordre est imposé, de préférence de manière à ce que l’on ne s’en rende pas compte, ou seulement lorsqu’il est trop tard.

Si nous ne voulons pas avoir le diable pour père, nous devons nous tourner vers Jésus-Christ. C’est aussi simple que cela, au fond. C’est la seule conclusion que l’on peut tirer de ces remarques provocantes

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