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La lettre de Jeannine - 26 avril 2011

Elle passe en revue toute l'actualité de la Semaine Sainte, et même d'avant, à travers les informations dont ce site s'est fait l'écho. C'est la meilleure façon d'inaugurer les nouveaux habits du site. (27/4/2011)

Tous les articles cités se trouvent dans les pages précédentes.

Chère Béatrice,

(...)
A travers ce que vous écrivez (ici: Pic Passager d'audience), je crois deviner un certain regret de ne pas être davantage connue et reconnue par les médias. Le fait que ces interlocuteurs aient parlé de vous pour un motif peu glorieux et qui ne les grandit pas à mes yeux prouve bien que vous êtes présente.
Le coup fourré de TF1 est lamentable (Bidonnage sur TF1). Commettre une telle erreur n'est pas pardonnable. Tout journaliste digne de ce nom se doit de vérifier soigneusement ses sources. Quatre années de décalage ont passé comme une simple faute de ponctuation. Pourquoi cette bévue et dans quelle intention? Le traitement inique réservé au Cardinal Ratzinger devenu le Pape Benoît XVI m'a dégoûtée à tout jamais de cette catégorie professionnelle : journaliste.
La réaction de TF1 qui aurait dû être: jouer profil bas, prouve bien que j'ai raison. L'erreur est humaine mais encore faut-il accepter d'avoir tort et surtout avoir assez d'humilité, d'intelligence pour reconnaître les faits et revoir sa copie. Le ton du journaliste est plein de morgue (Une journée du Pape). Il juge les faits avec détachement, assénant des coups de patte pour montrer que c'est lui le patron. Que l'on soit croyant ou pas, si l'on accepte de commenter un évènement on se doit , par simple déontologie, de bien le faire et de ne pas s'attribuer le travail des autres; je déplore que les médias fassent trop souvent preuve d'un tel manque de probité intellectuelle.
Je regrette également que la "première" de Benoît XVI sur la RAI ait été traitée comme un show médiatique (Le Pape à la télévision: une joie un peu gâchée). Je ne connais pas le journaliste mais il ressort de cette expérience qu'il n'a pas été capable de s'extraire du contexte habituel dans lequel il travaille pour s'adapter à la personnalité avec laquelle il devait officier. J'ai été déçue non par Benoît XVI qui a été égal à lui même mais par tout le bla-bla-bla qui a entouré ce qui aurait pu être une merveilleuse prestation. Comme il était prévisible notre Saint-Père a été attentif, a bien montré qu'il comprenait l'état d'esprit des personnes qui l'interrogeaient, est resté fidèle à sa ligne de conduite, pas de démagogie; tout ce que j'aime. Vous voyez, TF1 se vante souvent de ses records d'audience, la RAI est mondialement connue mais cependant les couacs se retrouvent partout.

L'affaire de l'évêque belge (Affaires de pédophilie: le "coup de grâce") qui refait surface prouve que le feu couve toujours sous la braise et que les journalistes, tels des charognards, ne lâchent jamais l'os qu'ils ont à ronger.

Le Cardinal Martini est venu puis reparti (Le cardinal Martini chez le Pape). Benoît XVI est libre de recevoir qui il veut sans que cela nécessite un aval quelconque de la part du monde.

Dans La Croix de vendredi j'ai lu l'article de Frédéric Mounier sur notre Saint-Père: Benoît XVI soigne son image. Le titre ne me plaît pas: trop racoleur, mais il faut appâter le lecteur. Je vous avais dit, il y a déjà de cela plusieurs mois que je notais une évolution que je ne savais pas bien définir. Vous aviez pensé que je faisais allusion à l'inversion de tendances: le clan des pro-Benoît XVI étant devenu celui des anti-Benoît XVI et vice et versa (cf par exemple ici et ). J'attache de moins en moins d'importance à l'humeur de tous ces humains qui passent leur temps à piétiner aujourd'hui ce qu'ils ont encensé hier et il n'était pas du tout question de cela. Je ne suis rien : pas journaliste ( je ne suis pas Madame Nouaille - cf: Le roi d'Italie, c'est le Pape - , merci mon Dieu), pas vaticaniste, pas de connaissances particulières en théologie. Je n'ai que mon bon sens mais je suis Benoît XVI avec les yeux du cœur et cela me rend sensible à des détails qui, pour moi, ne sont pas anodins.

Frère Alois dit : "Je me sens très proche de Benoît XVI quant à l'urgence de reformuler les vérités de la foi pour nos contemporains, surtout pour les jeunes". Chaque année le Frère Alois rencontre le Pape et certains membres de la Curie à Rome. Benoît XVI avec qui il dialogue en allemand le félicite souvent : "A Taizé, avec les chants et le silence, vous allez à l'essentiel; vous conduisez les jeunes vers une relation personnelle avec Dieu". Il avait été dit que Benoît XVI ne le recevrait pas.!!

Dans l'éditorial de D.Greiner (Croix 22/4/11): Roi sans gloire, j'ai trouvé une évaluation mesurée qui m'a plu.
Si les deux années passées ont été troublées, dans celle en cours le propos général n'est pas à charge. Pour certains commentateurs, le catholicisme serait même en train de regagner en vigueur et en pouvoir....Le Vatican a fait des progrès en communication. Le pape lui-même semble se mettre au goût du jour (le propos manque de révérence).
Bien sûr "Lumière du monde" et les réponses de Benoît XVI devant les caméras de la RAI à une heure qui parle aux chrétiens sont cités et interprétés favorablement. Le Pape est vu de façon juste: Benoît XVI ne cherche pas à rentrer dans une logique de starisation. L'essentiel ce n'est pas lui mais celui qui est au cœur de la foi chrétienne........ le Pape ne cherche pas à être influent. Mais par ses choix médiatiques il exprime sa manière de concevoir sa mission : il cherche à vivre en disciple du Christ et à soutenir les croyants qui veulent vivre à l'ombre de la croix pour se laisser illuminer par elle.

Les déçus de Benoît XVI sont pour une part ceux qui ont adopté et retenu non pas les paroles écrites par le Pape mais celles qu'ils auraient voulu lui voir écrire. Avec le Motu Proprio certains médias et bon nombre de citoyens étaient même allés jusqu'à publier et penser que le latin était de retour et que Vatican II n'était plus d'actualité; voilà ce que j'appelle prendre ses désirs pour des réalités. Une journaliste de Il Gazettino, Antonella Federici, avait été très critique à l'égard de Benoît XVI arrivant en 2007 pour ses vacances à Lorenzago. Etant donné que Ratzinger (sic! où est les respect?) ne comprenait pas qu'apprendre, même un tout petit peu de latin, était fatigant, Benoît XVI serait un pape obéi mais pas aimé, condamnation sans appel d'une employée d'un journal.
Quand on lit Madame Nouaille, une parfaite inconnue pour moi, je me dis que ces gratte-papier possèdent, pour certains, une dose d'acrimonie qui doit leur procurer une jouissance malsaine. Elle me rappelle CP, de Paris Match, pour les mensonges, les méchancetés, est-ce une maladie liée à la profession?
L'autre catégorie de désappointés comprend les progressistes de tout crin, genre prêtre autrichien, qui perdent tout sens de la mesure et ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes car ils ont manqué de discernement en pensant que le nouveau pape allait tout mettre à plat et repartir à zéro comme dans la chanson. Benoît XVI n'est pas le pape de la révolution mais celui de la réforme, cela a été dit dés le début de son pontificat par ceux qui le connaissaient bien. Que ce soit en Autriche, en France ou ailleurs si ces hommes sont devenus prêtres c'est qu'ils l'ont bien voulu, le Dieu qu'ils voulaient servir est toujours le même, alors??? Gémir sur son sort ne sert à rien. Que disent maintenant ceux qui se demandaient si "ce pape de transition "saurait parler aux fidèles, écrire tous les textes, remplir la place Saint-Pierre? Heureusement que le ridicule et la méchanceté ne tuent pas car il y aurait des postes à pourvoir!!

Les sondages sont devenus la marotte de notre temps. On consulte pour tout, pour rien. Lorsque je suis sollicitée ma réponse est négative systématiquement puisque mes paroles seront peut-être à contre-courant de ce que les sondeurs veulent entendre et par conséquent inopérantes, de plus j'ai horreur d'être manipulée. Je connais la Dépêche du Sud-Ouest, journal local lu dans le petit pays où je vais parfois et croyez-moi le niveau est plus qu'ordinaire. Je n' y jette un coup d'œil qu'en allant voir une voisine et pour lui faire plaisir, c'est tout dire. La tendance politique étant socialiste j'avoue ne pas comprendre ce sondage sur le milieu religieux. A longueur d'année des personnes connues ou anonymes meurent mais il est certain que le fait de passer de vie à trépas a le pouvoir d'effacer de la mémoire tout ce que l'on reprochait au défunt. Comme par hasard la perfection qu'on ne lui a jamais accordée de son vivant devient une évidence; inutile de compter sur moi pour ce genre de manipulation.

Benoît XVI est toujours le même mais il me semble que cette personnalité lumineuse, dotée d'une si belle intelligence, d'un esprit vif, capable de regrouper en un éclair tous les éléments d'un puzzle pour donner un avis circonstancié, juste et qui peut éclairer tous les participants, avance avec davantage d'assurance tout en restant discrète, patiente, attentive aux autres. et fidèle à ce qui est sa raison de vivre. Je suis admirative. La salle de presse qui, aux dires de certains commentateurs, était déserte, a elle aussi trouvé un autre rythme. Pour les médias il est toujours plus difficile de laminer un entourage lorsque l'on sait que la réplique va arriver de suite, la partie n'est pas gagnée pour autant. Je trouve que le Père Lombardi assume bien la charge. Comme le dit F. Mounier un calme (peut-être relatif, c'est de moi) paraît s'être installé évitant ainsi des couacs préjudiciables. Notre Saint-Père a le don et la finesse d'adapter ses propos à l'auditoire. Le professeur devenu pape sait rendre accessibles toutes les explications qu'il fournit. Ainsi dans la catéchèse du 13 avril, avec simplicité et une note personnelle, le mot "sainteté" a perdu le côté rébarbatif qu'il garde encore pour beaucoup: trop exigeant, trop loin de nous.

Pourquoi j'aime Benoît XVI : parce que, par certains côtés, je me sens très proche de lui; parce que c'est une "belle personnalité" (paroles du Cardinal Schönborn) et tout simplement parce que c'est lui. Cette foi exigeante est pour moi une preuve d'amour pour son Eglise. Sans ostentation, il accomplit son travail d'enfouissement de la foi, avec persévérance, sans s'épargner, en encaissant tous les coups. Il sait reconnaître les insuffisances, il cherche les solutions pour y remédier. Ceux qui appellent de leurs vœux des changements radicaux et rapides n'ont pas conscience de l'ampleur de la tâche ou sont totalement déconnectés de la réalité.

Votre site a le pouvoir de ne pas nous permettre d'oublier que l'Eglise et Benoît XVI restent un centre d'intérêt en bien comme en mal. Ces réflexions venant de divers horizons que vous collationnez et traduisez éclairent une actualité qui, à première vue, paraît lisse. Merci de nous permettre d'éclairer notre lanterne.


(...)

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