Trump: les médias en accusation
Leur attitude est une forfaiture. S'ils étaient restés les intermédiaires uniques de l'information, rien n'aurait été possible. Heureusement, il y a internet.... (9/11/2016)
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J'ai relevé à ce sujet avec plaisir deux articles dans les sites italiens que je consulte habituellement, simplement parce qu'il est toujours agréable de voir que des gens que l'on estime pensent la même chose que vous.
Maurizio Blondet et Marco Tosatti confirment ce que je disais ce matin à propos du rôle des journalistes:
LES JOURNALISTES EN ACCUSATION
Hillary, Trump. Les vrais battus sont les journaux; aux États-Unis et aussi chez nous.
Marco Tosatti
La défaite la plus retentissante, ce n'est pas Hillary Clinton qui l'a subie. Ce qui l'a subie, c'est une façon de faire du journalisme qui ne pourrait pas être plus éloignée de ce que devraient être les règles du jeu.
Aux États-Unis - et chez nous - les médias ont sans vergogne pris parti en faveur des lobbies de pouvoir et d'intérêts conduits par Clinton. Pas seulement dans les commentaires: en dissimulant des informations qui auraient pu faire du tort à la candidate démocrate, en exaltant au maximum de tous les aspects négatifs possibles et imaginables de son rival, en insultant - comme racistes, semi-analphabètes, bigots et ainsi de suite - tous ceux qui ne soutenaient pas la responsable du désastre libyen et syrien, grande alliée des Saoudiens et du Qatar, et financée par eux.
Et pourtant, beaucoup d'informations qui jetaient une lumière inquiétante sur Hillary, ses relations, ses squelettes dans le placard, circulaient librement sur les réseaux sociaux [et plus généralement, internet]. Elles n'étaient pas reprises par les journaux liés à elle et aux gens qui dans l'ombre manœuvraient les financements, les sondages et l'opinion publique. Mais, évidemment, les électeurs, eux, ont vu, lu et entendu. Et le bon sens, la théologie du moindre mal, a prévalu.
Il serait intéressant, d'un point de vue sociologique, de pouvoir éclaircir quel rôle les réseaux sociaux ont joué dans la formation de l'opinion des électeurs.
En dépit de la grosse caisse que les médias, aux États-Unis (et à notre petit niveau, chez nous aussi) ont battue sans relâche pour Hillary.
Deux observations.
Tout d'abord, cette campagne a marqué - au cas où il en était besoin - la fin du mythe du journalisme anglo-saxon par rapport au reste du monde. Comme pour la couverture de la guerre en Syrie, les médias ont montré leur incapacité à mener à bien un travail impartial. Mais aussi l'incapacité à faire leur métier, c'est-à-dire à saisir des éléments de doute et d'incertitude dans ce qu'ils assuraient être les magnifiche sorti e progressive d'Hillary ("l'admirable destin, les progrès de l'Histoire", allusion à un poème de Leopardi "La ginestra/Le genêt", cf. ptutoy.over-blog.net/article-le-genet-ou-la-fleur-du-desert)
Quelle crédibilité aura perdu, aux États-Unis et chez nous, une information aussi clairement peu fiable?
SALUT AU PEUPLE AMÉRICAIN
Grand peuple américain
Maurizio Blondet
Je vous avoue ma première réaction: «N'y aurait-il pas un truc?» - Depuis le 11 Septembre, toutes les nouvelles en provenance des Etats-Unis ont pour moi un goût de false flag. Mais je laisse mes doutes pour demain, et aujourdhui, je salue le peuple américain. Le grand peuple des «blancs sans diplôme», des rednecks (cous rouges, ceux qui travaillent à l'extérieur, maçons, agriculteurs) méprisés par tous les radical chic avec la puanteur dans le nez. Un peuple qui dans sa rudesse et sa simplicité, a montré une liberté d'esprit extraordinaire: il n'a pas été intimidé par les points de vue des leaders d'opinion «de prestige», il a du voir à travers les mensonges des «respectable», il ne s'est pas laissé intimider par les interdits du politiquement correct dont il a été inondé pendant dix mois (encore au dernier moment le Huffington Post marquait Trump comme «serial menteur, misogyne, raciste, xénophobe ...»). Il s'est fichu des faux sondages d'opinion qui donnaient Klinton gagnante dès le premier jour, il ne s'est pas laissé séduire ou influencer par les féministes, les LGBT, les journalistes (auxquels il faudra faire un procès), les mondialistes, ni épouvanter par «l'effondrement des marchés», ni distraire par la fumée et les miroirs tendus par les pouvoirs forts, ni par les «armes de destruction massive» de la télévision. Les blancs «sans diplôme» ont montré qu'ils n'avaient pas de maîtres dans leur tête, qu'ils n'ont pas prêté leurs cerveaux simples au fatras du conformisme autorisé. Ils ont montré une clarté de vision politique limpide et exceptionnelle: ils ont compris l'essentiel et le fondamental - ce que tous les «cultivés et semi-cultivés» occidentaux n'ont pas compris ou pas voulu comprendre.
Grand peuple courageux, un courage politique souverain dont nos peuples d'Europe ne savent plus ce qu'il est. Nous sommes soumis à toutes les entités supranationales imaginées par des oligarchies, nous avons cédé la souveraineté populaire à n'importe qui, à des gens comme Barroso, Juncker et Merkel, Draghi, et nous Italiens, à trois gouvernements qui nous ont été donnés de l'extérieur. Nous avons rompu les relations économiques avec la Russie, avec laquelle nous n'avions aucun contentieux (...) Nous nous sommes opposés au Brexit et nous avons été consternés par lui, nos commentateurs autorisés ont prédit la ruine économique de la Grande-Bretagne qui s'était libérée de la Commission: fausse prophétie, et argument d'une lâcheté presque incroyable, du genre «Nous ne pouvons pas être libres parce que ça coûte trop cher». Et encore aujourd'hui, les radios pleurent: «les bourses s'effondrent dans le monde entier». Qu'en avons nous à faire?. Ils nous disent de nouveau: «Vous ne pouvez pas redevenir libre parce qu'économiquement, ce n'est pas possible»
Les rednecks ont dit «assez», d'une certaine façon pour nous aussi. (...) Je ne sais pas si Trump sera à la hauteur - c'est l'un des doutes - de la tâche révolutionnaire que lui a donnée le peuple américain; mais quoi qu'il arrive, le peuple américain mérite notre respect et notre merci. Chapeau.
(...) Enfin, nous devrions commencer à faire un procès au système médiatique, qui s'est couvert de honte, et à la caste des journalistes qui n'a pas hésité à mentir sans vergogne, à taire toutes les vérités qui, jour après jour, sortaient sur Hillary.