Tant pis (ou tant mieux) si ceux qui se posent des questions, et parmi eux au plus haut sommet de l’Eglise (le cardinal Müller) y compris les « bannis » (Mgr Vigano) sont traités de complotistes! Il y a une dizaine de jours, AM Valli dressait un état des lieux, pour le moins inquiétant, concernant l’organisation du travail dans « le monde d’après ». Il s’appuyait non pas sur d’obscurs sites spécialisés dans la propagation des fake news, mais tout simplement sur « Covid-19. The Great Reset« , le livre écrit par Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial. C’est bien mieux quand ce sont EUX qui disent les choses!

La pandémie représente une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde

Great Reset: voilà comment les seigneurs de l’argent changeront le monde du travail.

Aldo Maria Valli
26 janvier 2021
Ma traduction

Le terme Great Reset est désormais dans le domaine public et il est utilisé dans de nombreuses analyses et discussions. Souvent, cependant, on reste dans le vague à son sujet. Afin de clarifier les objectifs des théoriciens de cette manœuvre qui marque un changement d’époque, il peut être utile de consulter le livre blanc intitulé Resetting the Future of Work Agenda in a Post-Covid World (Réinitialiser l’agenda du futur du travail dans un monde post-covid), publié par le Forum économique mondial.
Ce document de trente et une pages explique comment exécuter (ou implémenter, comme on dit aujourd’hui) le programme contenu dans le livre Covid-19. The Great Reset, écrit par Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial, avec Thierry Malleret.

Resetting the Future traite de la décennie 2021-2030. Et voici, en résumé, ce qu’il prévoit en matière de travail.

  • Tout d’abord, une accélération des processus de travail numérisés, qui devra conduire à ce que 84% de tous les processus de travail soient numérisés ou réalisés par vidéo. 83 % des personnes devront travailler à distance, sans aucune interaction entre les personnes, avec une distanciation sociale absolue.
  • On prévoit qu’au moins la moitié des activités seront automatisées : en d’autres termes, l’apport humain direct sera considérablement réduit, y compris dans le travail à distance lui-même.
  • Les activités de upskilling (mise à niveau) et de reskilling (requalification) [explications en français ici: www.formation-professionnelle.fr, ndt] devront également être numérisées. Par upskilling, on entend le développement de compétences supplémentaires qui contribuent à rendre une personne plus efficace et plus qualifiée dans son rôle. Reskilling fait référence au développement de compétences sensiblement différentes pour qu’une personne soit apte à assumer un rôle différent. 42 % des mises à niveau ou des formations à de nouvelles compétences seront numérisées: en d’autres termes, l’impératif, là encore, est d’éviter tout contact humain et de tout accomplir par le biais des ordinateurs, de l’intelligence artificielle et des algorithmes.

Et voici d’autres objectifs.

  • Accélérer la mise en œuvre des programmes de reconversion, de sorte qu’au moins 35 % des compétences soient « requalifiées » : ce qui signifie que les compétences acquises devront être abandonnées.
  • Accélérer la transformation des structures organisationnelles. Il est prévu de « restructurer » 34% des structures organisationnelles actuelles afin qu’elles soient déclarées obsolètes. L’objectif est de faire place à de nouveaux ensembles de cadres organisationnels, de manière à garantir, également par le biais de la numérisation, un contrôle maximal sur toutes les activités.
  • Réaffecter temporairement les travailleurs à des tâches différentes: cela devrait arriver à environ 30 % de la main-d’œuvre. Cela implique également de revoir les échelles de rémunération.
  • Réduire temporairement la main-d’œuvre : ce sort devrait toucher 28 % de la population. Il s’agit là d’un chômage de fait, notamment parce qu’il n’est pas précisé ce que l’on entend par le terme « temporairement ».
  • Réduire la main-d’œuvre, de sorte qu’au moins 13 % de la main-d’œuvre sera réduite de façon permanente.

Seuls 4 % de la main-d’œuvre ne seront pas touchés par ces mesures.

Voilà, dans les grandes lignes, le processus concret d’ « implémentation » du Great Reset.

Mais n’oublions pas que le Great Reset prévoit également un système de crédit, en vertu duquel une dette personnelle peut être « annulée » sur remise de tous les biens personnels à un organe ou une agence administrative.

Face à ces objectifs, de nombreuses questions se posent évidemment. Et la première est: quel est l’intérêt principal sur la base duquel les théoriciens du Great Reset formulent certaines visions, fixent certains objectifs et orientent les choix des responsables des affaires publiques?

Les puissants qui se réunissent à Davos ne sont pas, sinon dans une part minime, des expressions de la volonté des citoyens, ce ne sont pas des élus dans les instances représentatives, mais des banquiers, des PDG de grandes entreprises, des industriels, des milliardaires, des professeurs d’université. Quel est donc leur but?

La réponse la plus sincère a été donnée par Klaus Schwab, l’inventeur du Forum de Davos, lorsqu’il a rappelé au Financial Times que le WEF « a toujours été conçu comme une plate-forme pour les investisseurs ». On ne devrait donc jamais oublier que l’argent est le moteur principal.

Tout cela permet de mieux comprendre certaines perspectives contenues dans le livre blanc, qui sont toutes orientées, comme nous l’avons vu, vers la réduction du coût du travail et un contrôle toujours plus strict des personnes, dans un cadre, dominé par les technologies de l’information, où il sera possible de se passer de relations sociales autres que virtuelles.

Souvent, ceux qui, devant le processus de reset, expriment des doutes et des inquiétudes, sont accusés de complotisme. Mais, face aux faits, cette accusation apparaît comme ridicule. Ici, il ne s’agit pas d’être complotiste. Il s’agit de comprendre comment les Seigneurs de l’Argent veulent changer le monde et l’homme lui-même.

Bienvenue, donc, dans la nouvelle décennie.

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