Une nouvelle ahurissante, et surtout inquiétante, passée totalement sous les radars des médias catholiques (y compris conservateurs), mais pas de Giuseppe Nardi: évidemment, elle risque d’en faire ricaner certains, qui jugeront qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat et qu’il faut marcher avec le progrès. Dans tous les domaines, vraiment?
Et voilà l’Eglise qui appuiei de son autorité le signe le plus visible du Great Reset, la « cage numérique » matérialisée par le QR Code que le covid a contribué à rendre familier au citoyen lambda.
N’entrera-t-on plus au paradis qu’avec un code QR ?
Le Vatican sous François, un Etat de surveillance
Giuseppe Nardi
29 décembre 2024
Le pape François a introduit pour l’année sainte 2025 une nouvelle condition pour l’obtention d’une indulgence jubilaire et exploite ainsi l’année jubilaire pour imposer l’agenda mondialiste.
Pour pouvoir franchir la Porte sainte, les fidèles doivent se soumettre à la cage numérique. Ils doivent s’identifier avec toutes leurs données personnelles et s’enregistrer pour obtenir un QR code, car ce n’est qu’avec celui-ci qu’ils pourront franchir la Porte Sainte. Santa Marta met en œuvre un autre élément du Great Reset, auquel le pape François participe avec zèle depuis des années. En fait partie sa promotion unilatérale du récit, réfuté depuis longtemps, du changement climatique d’origine humaine. En fait notamment partie l’obligation de vaccination qu’il a décrétée pour les citoyens et les collaborateurs du Saint-Siège et de l’Etat du Vatican, ainsi que la rigueur avec laquelle il entend licencier les employés qui refuseraient de se soumettre à cette obligation.
La nouvelle condition pour obtenir l’indulgence jubilaire
Les conditions pour obtenir une indulgence plénière sont connues depuis longtemps dans l’Eglise :
- Le renoncement résolu au péché.
- La prière en union avec le Saint-Père.
- La réception du sacrement de pénitence dans la confession.
- La participation à la sainte messe avec réception de la sainte communion.
Pendant les Années Saintes, une cinquième condition vient s’ajouter :
- Le franchissement d’une Porte Sainte.
Les quatre Portes Saintes du Jubilé ordinaire 2025 se trouvent dans les quatre grandes basiliques pontificales de Rome, appelées basiliques patriarcales : la basilique Saint-Pierre, la basilique du Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs.
Pour obtenir l’indulgence de l’année sainte, un pèlerinage à Rome est indispensable. Ce pèlerinage devait remplacer, à partir de l’an 1300, le pèlerinage en Terre Sainte qui n’était plus vraiment possible à l’époque, après l’échec des croisades et la chute du dernier point d’appui des croisés en Orient.
Mais en 2025, le pape François a ajouté une toute nouvelle condition, une sixième :
- L’inscription en ligne.
Vous riez ? Non, ce n’est pas une blague.
Du passeport de pèlerin, volontaire, à la contrainte numérique
Celui qui veut franchir une Porte Sainte doit au préalable s’enregistrer en ligne sur le site Internet du Vatican Iubilaeum2025.va. Et cet enregistrement n’est pas une mince affaire.
Il ne s’agit pas d’un geste gentillet, comme c’est le cas depuis longtemps dans le cadre d’autres pèlerinages, consistant à délivrer aux pèlerins qui le souhaitent une attestation de visite des lieux saints, autrefois sous forme de badge et de fanion, plus tard sous forme de tampon de pèlerin. Jusqu’à présent, cela se faisait sur une base volontaire et la plupart des croyants n’en profitaient pas, car il s’agissait pour eux d’une toute autre dimension, le niveau spirituel. Mais maintenant, il s’agit d’une restriction d’accès qui est obligatoire. Il faut un « passeport numérique du pèlerin » pour pouvoir franchir la (les) Porte(s) sainte(s).
Pour pouvoir demander ce passeport de surveillance des pèlerins, il faut s’enregistrer sur le site Internet du Vatican et fournir une adresse e-mail. Ce n’est qu’ensuite que l’on procède à l’enregistrement proprement dit, afin de pouvoir réserver un créneau horaire pendant lequel on pourra franchir une Porte sainte.
La question du créneau horaire n’est toutefois qu’un prétexte extérieur. En réalité, il s’agit de la collecte de données et de la soumission des pèlerins à la cage numérique que les forces mondialistes engagées dans le Great Reset veulent imposer dans les différents États et également au niveau supranational, par exemple via l’OMS dans le domaine de la santé.
Pour obtenir ce « passeport du pèlerin » numérique, qui n’est absolument pas déterminant pour le pèlerinage à Rome, l’obtention des grâces et le salut de l’âme, chacun doit obligatoirement déposer au préalable les données suivantes :
- Prénom et nom de famille
- Adresse électronique
- un document officiel permettant d’établir l’identité
- Numéro du document officiel (par ex. passeport, carte d’identité, etc.)
- Adresse du domicile
- Lieu de résidence
- État
- Date de naissance
- Numéro de téléphone
Toutes ces informations doivent être obligatoirement remplies, sinon l’enregistrement n’aura pas lieu. Les pèlerins doivent installer l’application sur leur téléphone portable et reçoivent un QR code. Ce QR code est le seul moyen pour eux d’accéder à la Porte Sainte.
En clair, pour pouvoir franchir la Porte Sainte en 2025 et gagner l’indulgence du Jubilé – ce qui est le but du pèlerinage – les pèlerins doivent s’identifier et s’enregistrer avec toutes leurs données personnelles. Mais dans quel but ?
À qui Sainte Marthe est-elle redevable ?
Pourquoi le Vatican a-t-il besoin des noms des pèlerins ? De leurs adresses ? Des données de leur passeport ? De leurs adresses électroniques ? De leurs numéros de téléphone ? Tout est obligatoire. Qu’en est-il des pèlerins qui n’ont pas d’adresse e-mail ? Qui n’ont pas de téléphone portable ? Des eccklésiastiques romains, comme le recteur de l’Église nationale allemande Michael Max, prêtre de l’archidiocèse de Salzbourg, ont tout de suite un mode d’emploi à ce sujet : ceux qui n’ont pas de téléphone portable pour l’enregistrement en ligne devraient « s’associer » avec quelqu’un qui en a un et procéder à l’enregistrement via son téléphone portable.
Qu’est-ce qui est important pour l’Église ? La collecte de données et la surveillance de ses fidèles, ou le salut des âmes ?
La collecte de données mentionnée, c’est-à-dire la surveillance, est utilisée par les États et leur police, de préférence par des États voyous. Plus c’est crapuleux, plus la surveillance est importante. Or, le pèlerinage de l’Année sainte est un acte de foi, de conversion et de salut de l’âme. Quel est le rapport avec la sécurité, le fichage, le contrôle et la surveillance ? Et surtout, pourquoi l’accès aux grâces de l’Église y est-il obligatoirement lié ? La nouvelle devise des pèlerins émise par le Vatican pour l’année sainte semble être la suivante :
Pas d’identification méticuleuse ? Pas d’accès à la Porte Sainte et pas d’indulgence jubilaire !
Quel est le but de cette démarche ? Quelle est la prochaine étape ? Faudra-t-il demain un QR code pour pouvoir entrer dans une église ? Pour pouvoir participer à une messe ? Faudra-t-il bientôt s’enregistrer méticuleusement en ligne pour obtenir le QR code qui permettra ensuite d’entrer dans un confessionnal ? Ou pour être admis à la sainte communion ?
N’entrera-t-on bientôt plus au paradis qu’avec un QR code ?
Faudra-t-il même demain un QR code délivré par le Vatican pour aller au paradis ?
Quelque chose ne tourne pas rond. Et une fois de plus, le chemin oblique pointe dans une certaine direction. Le Vatican, sous la houlette du pape François, soutient dans ce cas aussi l’agenda mondialiste visant à introduire une carte d’identité numérique.
L’enregistrement en ligne obligatoire pour l’année sainte a pour seul but d’habituer les gens à de nouvelles barrières et restrictions, à savoir que sans QR code et donc sans nouveaux laissez-passer, il n’est plus possible d’accéder aux choses quotidiennes. Chez nous, et surtout dans la République populaire communiste de Chine, cette cage numérique a déjà été expérimentée à l’époque du covid. Sans code, sans justificatif (Green Pass, carnet de vaccination, etc.), il n’y avait pas d’entrée, ni à la piscine, ni à l’auberge, ni dans une salle de concert. En Chine rouge, dans certaines villes, les gens n’avaient plus le droit de quitter leur appartement ou leur maison sans un QR code et devaient s’identifier à l’entrée et à la sortie des immeubles d’habitation, des magasins, des administrations et même de certaines rues et faire enregistrer numériquement chaque entrée et sortie. En clair, une surveillance totale a été instaurée et la liberté de mouvement de l’individu a été éliminée.
Des événements extraordinaires et gigantesques comme une année sainte servent, comme le montre le comportement du Vatican, à introduire, imposer et établir cette surveillance numérique totale. Il ne s’agit que d’une étape, mais d’une étape dans la mauvaise direction. Le Saint-Siège et l’État de la Cité du Vatican se révèlent ici comme un État intrusif. Et c’est à nouveau le pape François qui, en tant que chef d’État, fait office de précurseur et de promoteur de l’agenda mondialiste, alors qu’il s’agit dans le cas concret d’une grave atteinte à la transmission de la grâce. Il ne s’agit en effet pas d’un domaine étatique, mais entièrement ecclésial, donc pastoral et spirituel.
Les « utilités » pratiques de la cage numérique que l’on vante aux gens ne sont qu’un prétexte. La gestion du flux de pèlerins n’a jamais été un problème depuis 1300, depuis la première année sainte de l’histoire de l’Eglise.
Des prétextes et des micros dans les lieux publics
Il ne reste donc aux pèlerins, qui ont de bonnes raisons de ne pas aimer cette collaboration complaisante de l’Eglise à l’établissement de la cage numérique et qui la refusent, que la solution « italienne » ou analogique consistant à faire la queue auprès des basiliques patriarcales pour accéder aux portes saintes et à espérer être admis sans « fenêtre de temps réservée numériquement » – au risque de devoir attendre un peu plus longtemps.
Mais comme l’Année sainte vient de commencer et qu’une seule des quatre portes saintes a été ouverte, on ne sait pas encore si cette « solution » de la bonne vieille file d’attente libre et anonyme fonctionnera.
Et peut-être encore un conseil pour les pèlerins de Rome. En Italie, plusieurs cas de villes où des caméras de surveillance épient le moindre mouvement dans les lieux et les rues publics, mais où des micros sont également couplés à ces caméras – en toute illégalité – afin d’écouter et d’enregistrer leurs conversations, ont déjà été révélés. Le maire de gauche de l’ancienne ville du Concile de Trente, Franco Ianeselli, a été condamné à l’automne 2023 à payer une amende de 50.000 euros pour avoir installé de tels microphones dans l’espace public. Le gouvernement municipal de gauche s’est justifié en affirmant que les deux « projets de surveillance », appelés « Marvel » et « Protector », étaient des « essais scientifiques sur le terrain » utilisant l’intelligence artificielle. L’amende a bien entendu été payée par la caisse de la ville. On ne sait pas si les micros et les caméras incriminés ont été démontés depuis.