Le New York Times, leader mondial du progressisme, envoie un avertissement au nouveau Pape. Attention, son sursis de bienveillance va bientôt prendre fin. Tout dépend de lui, s’il accepte oui ou non de se plier à l’agenda mondialiste.
Le quotidien a publié samedi rien de moins que DEUX articles relatifs à la façon dont l’évêque Prevost a géré DEUX affaires d’abus sexuels dans son diocèse péruvien. Une fois bien, (contre de méchants conservateurs), une fois mal (contre des gentils de l’autre bord): parité parfaite donc, pour avoir l’air « équilibré ». Mais le couperet pourrait s’abattre d’un moment à l’autre en cas de « non-conformité ». Le Pape est prévenu
En passant, Giuseppe Nardi qui relaie l’information, relève la différence de traitement avec François.
Il ne s’agit pas d’un règlement de comptes, mais d’une sorte de test.
Les articles construisent une image ambivalente : tantôt intègre, tantôt douteux – un homme qui doit encore mériter la confiance.
Mais la confiance de qui ? Celle des victimes d’abus ? Ou celui des élites libérales mondiales, dont François a largement suivi l’agenda ?
Un coup de semonce ? Le New York Times et le pape Léon XIV.
La fin du sursis

Une note de Giuseppe Nardi
Katholisches
30 juin 2025
Samedi dernier, le 28 juin, le New York Times a publié deux articles (ici et ici) qu’il est difficile de balayer comme de simples articles de routine placés par hasard. A la veille de la solennité des apôtres Pierre et Paul – fête extérieure de la papauté et de l’unité visible de l’Ecclesia militans – le principal média américain a placé le nouveau pape au centre d’une double analyse des abus. L’état de grâce est-il arrivé à son terme ?
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La symbolique de la date de publication a probablement été choisie à dessein : Le jour même où le pape Léon XIV remettait pour la première fois personnellement les palliums aux nouveaux métropolites – un rituel tombé en désuétude sous François et qui met particulièrement l’accent sur l’unité de l’Église sub Petro -, le New York Times publiait un récit qui sinon remettait cette autorité en question, du moins l’égratignait.
François – épargné, Léon – sous surveillance ?
Alors que le pape François a été traité pendant des années avec des gants de velours par les médias mondialistes influents – on pense par exemple à la retenue flagrante dans le scandale McCarrick – le ton est sensiblement plus froid, plus analytique, plus distant à l’égard de son successeur.
Dans les deux articles, Robert Francis Prevost, l’actuel pape Léon XIV, est évalué sur la base de deux cas d’abus survenus lorsqu’il était évêque de Chiclayo au Pérou (2014-2020) : Dans l’un, il est loué pour son action résolue contre le Sodalicio de Vida Cristiana, conservateur – il est même célébré comme un « héros » par les victimes. Dans l’autre cas en revanche, qui s’est déroulé au sein de son propre diocèse, on lui reproche son manque de cohérence et sa faible surveillance. Il a certes agi « formellement selon les règles », mais cela est présenté comme insuffisant.
Le contraste est saisissant: d’un côté, l’homme d’Eglise courageux qui s’oppose à un clergé influent et conservateur – de l’autre, l’administrateur sous la juridiction duquel les prêtres accusés ont pu continuer à célébrer en public. Le pape actuel, en tant que pasteur diocésain – tantôt cohérent, tantôt hésitant ? Le New York Times ne donne pas de réponse claire, mais met l’accent sur les contradictions.
L’ambivalence comme message du New York Times
Le titre l’indique déjà : Il ne s’agit pas d’un règlement de comptes, mais d’une sorte de test. Les articles construisent une image ambivalente : tantôt intègre, tantôt douteux – un homme qui doit encore mériter la confiance. Mais la confiance de qui ? Celle des victimes d’abus ? Ou celui des élites libérales mondiales, dont François a largement suivi l’agenda ?

En 2017, se référant à l’appréciation de l’establishment mondialiste, l’évêque Marcelo Sánchez Sorondo, membre de la Curie, faisait l’éloge du pontificat bergoglien en ces termes:
« L’humanité vit un moment magique : pour la première fois, le magistère du pape et celui de l’ONU concordent ».
Quant à savoir si une compatibilité avec le magistère de l’Eglise était encore pertinente, c’était apparemment secondaire pour Sanchez Sorondo.
Instrument ou partenaire ?
François était-il un allié – ou un levier bienvenu pour intégrer l’Église dans un agenda mondialiste ? L’Eglise catholique, avec son ordre unique et structuré à l’échelle mondiale, est considérée par une partie de cet establishment comme étant avant tout fonctionnelle : utile tant qu’elle sert l’agenda – gênante dès qu’elle s’y oppose.
Comment le pape Léon XIV est-il donc jugé ?
Le New York Times ne pratique pas l’hostilité ouverte. Mais il examine, observe, doute – et envoie, avec une fine aiguille, un signal. Le nouveau pape n’évolue plus dans l’abri d’une clémence bienveillante, il est sous réserve. Le ton est professionnel, mais froid.
L’invitation est claire : il sera jugé – non seulement à l’aune des critères de l’Eglise, mais aussi des attentes d’un agenda qui n’agit plus de manière cachée depuis longtemps.