J’ai publié plusieurs articles sur ce qui s’est passé le 4 octobre dans les jardins du Vatican, et le lendemain dans la Basilique Saint-Pierre, le tout EN PRÉSENCE DU SUCCESSEUR DE PIERRE (je ne parle pas des célébrations ésotériques à Santa Maria in Traspontina, à deux pas du Vatican).
Mon « zèle » m’a valu – entre autres – un courrier furibond (signé)…

Voir à ce sujet:


J’ai publié plusieurs articles sur ce qui s’est passé le 4 octobre dans les jardins du Vatican, et le lendemain dans la Basilique Saint-Pierre, le tout EN PRÉSENCE DU SUCCESSEUR DE PIERRE (je ne parle pas des célébrations ésotériques à Santa Maria in Traspontina, à deux pas du Vatican).
Mon « zèle » m’a valu – entre autres – un courrier furibond, signé:

« Vos commentaires sur ce rite manifestent surtout l’incompétence et la stupidité. Vous devriez cesser de salir l’église.. »

(Au fait, qui pratique le « discours de haine »?)

L’incompétence, je veux bien, mais je n’ai fait que citer des analyses de personnes que je retiens comme informées et compétentes sur le sujet, justement.
La stupidité… bon, mon amour-propre en prend un coup, mais je m’en remettrai; et surtout je pense que pratiquer l’insulte témoigne d’aigreur et de méchanceté plus que de confiance dans la qualité de ses propres arguments. Discréditer le contradicteur est une technique bien connue et dont une certaine hiérarchie actuelle fait actuellement un ample usage, mais elle a ses limites, et risque de se transformer en boomerang
Quant à salir l’Eglise, d’autres, à un niveau bien plus élevé (suivez mon regard) que le mien, s’en chargent parfaitement.

A propos du « rite » cité par mon lecteur occasionnel, je lis avec intérêt ce qu’écrivait hier sur son blog le Père Hunwicke:

VATICAN GARDENS EVENT (Événement des Jardins du Vatican)
—–
Il y a beaucoup d’air chaud qui souffle sur Internet, après l’événement des Jardins du Vatican. J’ai remarqué en particulier quelqu’un qui disait qu’il ne pouvait pas dire AMEN à une prière pour le pape. Je voudrais faire une remarque technique: le Te igitur du canon romain ne prie pas pour le pape, encore moins le glorifie-t-il d’une quelconque manière; il exprime notre communion sacramentelle avec lui. Je le fais chaque matin avec détermination.
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Je propose de commencer par supprimer les commentaires qui attaquent furieusement PF pour le VGE.
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Ce que j’aimerais voir, c’est une exégèse minutieuse de la part d’une personne académiquement qualifiée et experte dans les religions « indigènes » d’Amazonie, de ce que PF a fait lors du VGE. Je n’accepterai pas les commentaires furieux. Elle devrait s’appuyer sur un compte rendu précis et prouvé de ce qui s’est réellement passé.
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Notre grand mystagogue anglican Dom Gregory Dix (*) affirmait qu’au cours des premières persécutions, l’apostasie d’un ecclésiastique lui faisait perdre irrémédiablement les ordres. J’aimerais que des écrivains qualifiés sur le plan académique nous expliquent la situation historique et théologique de cette question.
Je vous en prie, ne perdez pas votre temps ou le mien à écrire vos propres points de vue à moins que vous ne soyez compétent sur le plan académique.
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http://liturgicalnotes.blogspot.com/2019/10/vatican-gardens-event.html

(*) George Eglinton Alston Dix OSB (1901-1952), appelé Gregory Dix, était un moine anglais et un prêtre de Nashdom Abbey, une communauté anglicane bénédictine. Il fut un érudit liturgique réputé dont les travaux eurent une influence particulière sur la réforme de la liturgie anglicane au milieu du XXe siècle.

Malheureusement, je ne dispose pas dans le cercle de mes relations directes d’ « écrivains qualifiés sur le plan académique » sur le sujet, et la modeste notoriété de mon blog ne me permet pas de solliciter une aide extérieure. J’en suis donc réduite à utiliser des sites « amis » comme la NBQ.
Aujourd’hui, le journal italien en ligne donne la parole au cardinal vénézuélien Jorge Savino Urosa, dont je suppose qu’on peut le compter parmi les « écrivains qualifiés sur le plan académique » dont parle le Père Hunwicke. L’interview porte sur le déroulement du Synode en général, j’en extrais ce qu’il dit, sur ce sujet précis:


Urosa : « Non au syncrétisme vu au Vatican, la mission est d’évangéliser »

Marynellis Tremamunno
La NBQ
21 octobre 2019
Ma traduction

« Le rite amazonien est possible, mais sans syncrétisme indu et païen », dit clairement le cardinal Jorge Urosa Savino lors d’une interview exclusive pour la NBQ. Après deux semaines de Synode sur l’Amazonie et alors que le document final est en préparation pour être soumis à l’Assemblée, le 26 octobre prochain, nous avons voulu connaître le point de vue du plus ancien cardinal du Venezuela, un des neuf pays de la région amazonienne.

La proposition du « rite amazonien » avait été lancée le 18 octobre par le président du Conseil pontifical pour la Nouvelle Evangélisation, Mgr Rino Fisichella, devant le public de journalistes réunis dans la salle de presse du Vatican, dans le cadre du rapport du Cercle italien « B » ; et ce malgré la controverse qu’avait suscité dans les jours précédents la cérémonie du 4 octobre avec rites tribaux, tenue dans les Jardins Vaticans en présence du Pape François.

Mais les paroles du cardinal amazonien sont sans équivoque: « Il faut éviter le syncrétisme présent dans le rituel tenu dans les Jardins du Vatican autour d’un immense drap, conduit par une femme amazonienne devant des images inconnues et ambiguës. Il nous déplaît que, malgré les nombreuses critiques formulées, aucun des organisateurs n’ait expliqué en quoi consistait ce rituel », a dit l’archevêque émérite de Caracas, soulignant également que les critiques sont parties de la « nature primitive » de la cérémonie et pour « l’absence de prière ou de symboles catholiques ».


Votre Eminence, vous êtes le premier cardinal à s’exprimer contre les rites tribaux au Vatican; néanmoins, voyez-vous la possibilité de la création d’un « rite amazonien » ?


Oui, mais il doit être bien ciblé, car le syncrétisme du rite du 4 octobre doit être absolument évité. La liturgie ou le rite latin romain, en particulier la Sainte Eucharistie, offerte seulement à Dieu, est simple, sobre, austère, facile à comprendre par ceux qui reçoivent la bonne initiation. Un éventuel rite amazonien doit respecter le caractère sacré de l’Eucharistie et préserver ses éléments fondamentaux, bien que d’autres gestes puissent être introduits, mais jamais des gestes animistes ou naturistes, non-catholiques.

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