Mgr Marian Eleganti (« prélat controversé, écarté par ses pairs pour ses positions ultra-conservatrices », comme le décrit le portail catholique suisse progressiste cath.ch en 2021) est, ce n’est pas un mystère, un détracteur résolu du cours actuel au sein de l’Eglise. Ici, il réagit à la cérémonie d’ouverture (elle appartient désormais au passé, mais elle a bien joué son rôle clivant, c’était le but). Sa critique est sévère, et il ne craint pas de pointer la responsabilité de Macron, qui était parfaitement au courant de ce qui se préparait, et l’a même « organisé ».

Combien de temps devrons-nous encore supporter cet activisme homosexuel, transsexuel et queer obsessionnel qui, tolérant comme nous le sommes, nous est imposé sans ménagement, en permanence, partout et à chaque occasion ?

Paris 2024 et la honte des Jeux olympiques d’été

Par Mgr Dr. Marian Eleganti (*)

Mgr Marian Eleganti OSB, docteur en théologie, a été abbé de l’abbaye bénédictine de St Otmarsberg dans le canton de Saint-Gall de 1999 à 2009, puis évêque auxiliaire du diocèse de Coire de 2009 à 2021.

(…)

La critique de la cérémonie d’ouverture est justifiée. Nous sommes tous pour la liberté d’expression, et nous ne voulons pas que la politique parle au nom de Dieu ou sanctionne des manifestations artistiques et culturelles. Cela ne signifie pas que la liberté accordée justifie toutes les immoralités et les insultes. Il faut rappeler à ces gens qu’ils mourront un jour dans la longue ombre de leurs méfaits et qu’ils ne pourront pas passer à côté de Dieu. Bien sûr, ils espèrent qu’il n’existe pas. Mais qui le sait ? C’est pourquoi nous devrions prier pour eux et pour nous, qui ne valons pas mieux.

Notre oui à l’égalité de traitement laïque de toutes les personnes religieuses et non religieuses ne signifie pas non plus que Macron et d’autres autorités ne sont pas coresponsables de ce scandale, car ils savaient exactement qui ils avaient choisi avec l’homosexuel Thomas Jolly. Je n’ai pas à saluer ici sa performance artistique. Les responsables ont été régulièrement briefés sur la forme que prendrait ce spectacle. Ce à quoi on pouvait s’attendre est arrivé.

Je me suis également demandé, consterné, ce qu’un enfant dansant avec un homme faisait sur la scène ? Nous connaissons tous les implications pédophiles des élites. Je me souviens du scandale Epstein, qui n’a pas été résolu, etc. En tout cas, les initiés et les dissidents de l’industrie cinématographique et culturelle ainsi que les cercles politiques et élitistes en parlent. Nous ne traitons pas ici des péchés commis dans l’Église, qui existent aussi. Mais ce n’est pas le sujet ici.

Quelle hypocrisie de la part de Macron lorsqu’il s’est joint à l’horreur de l’incendie de Notre-Dame et a promis de reconstruire au plus vite ce monumental sanctuaire chrétien dont la destruction a été capable d’émouvoir le monde entier, mais qu’il tolère désormais – et approuve – le détournement de la Cène : « C’est la France ! », sont ses mots. Vraiment ?

Oui, hypocrites et menteurs, c’est clairement la Cène de Léonard qui a servi de modèle en premier lieu, et non le repas dionysiaque des dieux du peintre néerlandais Jan van Bijlert, dont le tableau (1635-1640 ; Musée Magnin à Dijon) était déjà inspiré (de manière tout aussi provocante) par De Vinci, même pour le profane. De plus, les acteurs eux-mêmes ont témoigné qu’il s’agissait de la Cène.

Je ne parle pas de la représentation cynique de Marie-Antoinette décapitée au chant du chant révolutionnaire « ça ira », une autre incompréhension de cette laïcité républicaine qui célèbre encore le massacre criminel, sans conscience et épouvantable de milliers et de milliers de personnes, dont d’innombrables prêtres, y compris la mutilation et la profanation de leurs cadavres, comme un événement culturel intemporel du siècle des Lumières et une manifestation de liberté, d’égalité et de fraternité. La cérémonie d’ouverture a ajouté la « diversité » à la triade. Dans le même temps, on s’horrifie des théâtres de guerre actuels où des choses identiques se produisent, en oubliant sa propre histoire.

Question : comment la reconnaissance de Notre-Dame comme monument de la haute forme culturelle de l’art et du passé chrétiens de la France s’accorde-t-elle avec cette dégradation de la Cène par l’affichage de la queerness [l’idéologie « queer »] dans la même ville et au même moment ?

Combien de temps devrons-nous encore supporter cet activisme homosexuel, transsexuel et queer obsessionnel qui, tolérant comme nous le sommes, nous est imposé sans ménagement, en permanence, partout et à chaque occasion ? Devons-nous également l’approuver ? Non, nous ne devons pas.

Entre-temps, nous en sommes arrivés au point où nous sommes obligés de renier notre bon sens quotidien et notre sens commun, voire l’évidence irréfutable des choses, pour accepter qu’une personne aux organes génitaux et à la morphologie masculins soit une « femme » (trans) et pour voir sur le ring une vraie femme qui ne parvient pas à le réaliser. Par deux fois, sa protection de tête s’est détachée sous les coups violents de son adversaire. Qui est surpris par sa victoire ?

Bienvenue aux Jeux olympiques 2024 à Paris ! Les excellents athlètes de toutes les disciplines auraient mérité mieux. Ils auraient mérité que l’on parle de leurs performances et non d’à-côtés scandaleux.

Malheureusement, il en a été autrement. Quelques heures avant ou après la cérémonie (je n’ai pas pu faire de recherches), une panne d’électricité s’est produite dans tout Paris. La ville était plongée dans le noir. Seul l’autre symbole de Paris, la basilique du Sacré-Cœur, est resté brillamment éclairé, isolé sur la colline. Ce n’était pas prévu.

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