Les « Chronache di Papa Francesco » démontent méticuleusement et réfutent point par point les accusations contre ses « ennemis » formulées par François lors de la conférence de presse dans l’avion qui le ramenait d’Afrique. Tout était connu, et nous n’apprenons rien, mais il fallait que quelqu’un prenne le temps de tout collecter et de le mettre noir sur blanc (*)

(*) L’article original est émaillé de liens que je n’ai pas reproduits;

Le Pape François, flanqué du directeur de la Salle de presse (Matteo Bruni) répond aux questions des journalistes lors du vol d’Antananarivo à Rome

Bergoglio est le Pape le plus blindé de l’histoire papale, c’est celui qui, tout en disant aux autres d’ouvrir les portes et de démolir les murs, s’est enfermé dans un véritable bastion blindé

Cronache di Papa Francesco

Voir aussi:


Pape François:

« J’aime bien les critiques »; « Je ne crains pas les schismes »

Le roi des contradictions

(d’après) Le Chronache di Papa Francesco
11 septembre 2019
Ma traduction

Le Pape François est rentré du voyage apostolique au Mozambique, il a donné une nouvelle interview (une conférence de presse). L’interview a duré plus d’une heure, et les thèmes abordés étaient variés. Les grands journaux ont traité de la phrase sur le schisme…. pour nous, nous l’avouons, le thème de la critique nous a davantage intéressés.

Voici la réponse du Pape à la question sur les critiques [dans son jus, et dans sa forme approximative, qui correspond bien au style parlé du Pape, ndt]:

Les critiques ne viennent pas seulement des Américains, mais de partout, même à la curie. Certains ont l’honnêteté de les dire, et moi, ça me plaît. Je n’aime pas quand les critiques sont sous la table, font de grands sourires, et ils vous poignardent dans le dos. Ça, ce n’est pas loyal, ce n’est pas humain. La critique est un élément de construction et peut amorcer un dialogue. Au contraire, la critique des pilules d’arsenic est un peu comme jeter le caillou et cacher la main. Ça, ça ne sert pas, ça n’aide pas. Ça aide tout au plus les petits groupes fermés qui ne veulent pas entendre la réponse à la critique. Quand on dit « je n’aime pas cette chose du Pape »… ça signifie que je fais une critique et que j’attends la réponse, je vais chez lui, et je parle, et j’écris un article et je lui demande de répondre. Ça, c’est loyal, c’est aimer l’Église. Faire une critique sans vouloir entendre la réponse et sans faire de dialogue, ce n’est pas aimer l’Église, c’est aller derrière une idée fixe, changer de Pape, changer de style, ou faire un schisme

IMPECCABLE! Excellente réponse! Totalement exacte et recevable, dommage, pourtant, que … le premier à violer cette cohérence est Bergoglio lui-même.

a) Ce ne sont pas seulement « certains » qui ont l’honnêteté de dire au Pape ce qui ne va pas avec son magistère, les files augmentent et il n’est absolument pas vrai que ce qui plaît à Bergoglio, c’est le style de « l’honnête »… L’exemple concret, ce sont les cardinaux des Dubia eux-mêmes, jamais reçus par le Pape, dont ils n’ont JAMAIS reçu de réponse non pas tant à une critique qu’à une demande légitime et normale de clarification de l’interprétation d’Amoris laetitia. Mais nous pouvons donner beaucoup d’autres exemples, comme le cas de Mgr Carlo Maria Viganò, ou la situation de nombreux prêtres suspendus ou renvoyés chez eux, en tout cas sans emploi, pour avoir mis leur visage, avec nom et prénom, pour dénoncer la gravité d’un certain magistère liquide. Les pages d’Aldo Maria Valli sont remplies de ces douloureux calvaires. Le journaliste lui-même a dû payer pour cette honnêteté (il semble qu’il travaille toujours à la Rai, mais plus en tant que vaticaniste, j’ai lu quelque part qu’il a été recasé au service des sports), Bergoglio ne l’a jamais reçu, à l’instar de beaucoup de gens honnêtes indignés par ce qui arrive dans l’Église. Beaucoup ont « attendu une réponse » ou d’être reçus, mais en vain, au contraire, ceux qui ont osé se sont trouvés, d’une manière ou d’une autre et inexplicablement, punis. Les critiques les plus honnêtes adressées à Bergoglio portaient toutes signatures, prénoms et noms, tous demandaient à être reçus et entendus, mais en réponse ils ne recevaient que mépris, marginalisation, congé, haine et vengeances transversales. Bergoglio, peut-on dire, est le Pape le plus blindé de l’histoire papale, c’est celui qui, tout en disant aux autres d’ouvrir les portes et de démolir les murs, s’est enfermé dans un véritable bastion blindé et n’a jamais accepté une honnête confrontation. Toutes les interviews et les rencontres sont accordées uniquement aux personnes qui lui plaisent.

b) La « critique des pilules d’arsenic » est celle gérée justement par le cercle de ceux dont Bergoglio s’entoure délibérément, à commencer par les « siens » avec la Civiltà Cattolica de son plus fidèle menteur et venimeux rédacteur en chef du magazine (pour ce qu’il écrit quotidiennement dans ses tweets et sur ses réseaux sociaux). Sans parler de la « cour des miracles » de Sainte Marthe et des zones limitrophes, là où l’on étudie autour d’une table comment faire la pluie et le beau temps, comment gérer un marketing très précis, lui aussi fait de mensonges, comme dans le cas de Dario Viganò avec Benoît XVI, récompensé pour cela par Bergoglio qui, après une période de gel, a créé pour lui un tout nouveau bureau de communication.

c) Quand Bergoglio dit que la critique « sous la table » aide tout au plus de petits groupes fermés qui ne veulent pas entendre la réponse à la critique, il oublie de dire que c’est lui qui ne veut pas donner de réponses claires. Rappelons-nous que le Père Stefano Maria Manelli (supérieur des FFI) attend depuis six ans un appel téléphonique du Souverain Pontife, et qu’il est « assigné à résidence » sans aucun procès, contraint à une ségrégation sans précédent, sans jamais avoir prononcé une seule critique sur ce qui se passe. En outre, l’affirmation est contradictoire et incohérente, il suffit juste de raisonner un instant: si quelqu’un adresse une critique au Souverain Pontife, en général, il ne la fait pas parce qu' »il ne veut pas la réponse », c’est exactement le contraire, il veut une réponse et devient peut-être insistant quand il ne l’obtient pas. A partir de là, on peut comprendre la mauvaise humeur croissante contre le comportement de Bergoglio, qui se révèle de plus en plus habile dans ses contorsions, dans ce dire et non dire, ce je vous réponds mais aussi je ne vous réponds pasje vous ouvre tout grand les bras de la miséricorde, sauf ensuite pour vous faire suspendre ou déplacer par mes pugnaces exécuteurs matériels, la faute leur revient, ce n’est pas « moi » qui gère tout…

d) Enfin, le Pape affirme : « Faire une critique, au contraire, sans vouloir entendre la réponse et sans dialoguer, ce n’est pas aimer l’Église, c’est aller derrière (/poursuivre) une idée fixe, changer de Pape, changer de style, ou faire un schisme ». Comme nous l’avons montré dans de nombreux éditoriaux, Bergoglio ment, en sachant qu’il ment. Que signifie pour lui « poursuivre une idée fixe »? Essayons de nous poser quelques petites questions très faciles: qui refuse vraiment le dialogue franc et ouvert sur les questions ecclésiales, comme le silence complet aux demandes de Mgr Schneider sur le cas du « dieu d’Abu-Dhabi » signé par lui? Qui refuse le dialogue pour aider à comprendre ce que la Doctrine sociale de l’Église enseigne vraiment? Et le silence imposé sur les graves critique émises par le Cardinal Brandmuller à propos de l’Instrumentum Laboris pour le Synode sur l’Amazonie, plein d’hérésie et d’apostasie dans sa forme substantielle? L’idée « fixe » n’est donc pas, comme Bergoglio le tourne habilement, celle de « changer de Pape » et donc de créer un schisme, au contraire! Ces critiques ouvertes et honnêtes, mises sur la table du Pontife, lui demandent des réponses vraies et sincères. Elles ne prétendent pas changer de style, le style de Bergoglio, mais demandent de la sincérité dans les réponses… Elles ne demandent pas et ne font pas « un schisme », mais elles demandent la doctrine qui est la seule véritable « idée fixe » voulue par Jésus-Christ en confiant à l’Église la Mission « d’aller et de convertir, de prêcher et de baptiser, de faire des disciples » (…)


En substance, et pour arriver à une conclusion raisonnable et raisonnée, Bergoglio retourne l’omelette, bien commandée par lui et bien confectionnée par ses collaborateurs.

Selon Bergoglio, donc, celui qui émet des critiques et n’attend pas de réponse, c’est celui qui veut le schisme… et puisqu’une réponse de sa part ne viendra JAMAIS, que devons-nous déduire de ces propos: « Il y a toujours une action schismatique dans l’Église. C’est une des actions que le Seigneur laisse toujours à la liberté humaine. Je n’ai pas peur des schismes, je prie pour qu’il n’y en ait pas, car la santé spirituelle de tant de gens est en jeu. Je prie pour qu’il y ait le dialogue, qu’il y ait la correction s’il y a une erreur, mais le chemin dans le schisme n’est pas chrétien… » ??? Au lieu de « prier » pour que le schisme ne se produise pas, ne serait-il pas mieux d’agir plus honnêtement envers ceux qui, sur sa table de travail, lui présentent des critiques honnêtes?

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