Dans l’indifférence des médias, et alors que « l’icône » suédoise de la prétendue lutte contre le « réchauffement de la planète » (mettons, pour être un tout petit peu politiquement correct, « d’origine anthropique »), fait la une des médias du monde entier, 500 scientifiques ont adressé une lettre contre l’alarmisme climatique au Secrétaire général des Nations Unies António Guterres.

Alors que Greta débloque à l’ONU, écoutons les scientifiques:

500 d’entre eux disent que notre maison n’est pas en flammes

Atlantico
Federico Punzi
24 septembre 2019
Ma traduction

Hier, au sommet sur le climat à l’occasion de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Greta Thunberg a prononcé un discours que quelqu’un a qualifié d' »iconique », mais qui, pour un observateur désabusé, ne paraissait que très incohérent, déséquilibré, aux limites du paroxysme (il faut le voir pour le croire!).

Au milieu des grimaces et des larmes de colère, Greta a littéralement perdu tout contrôle, toute retenue, se dressant contre les dirigeants du monde – à qui elle a serré les mains et souri ces derniers mois – et confirmant toutes les pires impressions sur le mouvement dont elle est l’inspiration et le témoignage : son fanatisme, son catastrophisme, son ton apocalyptique, millénariste, ses préjugés anticapitalistes.

« Vous venez nous demander de l’espoir, à nous les jeunes? Comment oseez-vous? Vous m’avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles vides de sens », a-t-elle tonné, exhibant une rhétorique digne d’une meilleure cause, si l’on pense aux millions d’enfants dans le monde qui vraiment, chaque jour, « se voient voler leurs rêves et leur enfance ». Les enfants qui souffrent de la faim, la misère, l’exploitation sexuelle et la guerre. Au contraire, c’est précisément la religion de Greta qui risque de « voler les rêves » de milliards de personnes, leur refusant la possibilité de développement, de bien-être, avec des recettes qui au nom de l’environnement sacrifient la croissance économique. C’est elle-même qui le revendique, en reprochant aux leaders « tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle? Comment osez-vous! ».

Alors, repentez-vous, ou vous mourrez tous: « Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s’effondrent. Nous sommes au début d’une extinction massive… Mon message est que nous vous tenions à l’œil ».

Mais hier, il y a une chose que Greta a bien dit: « Je ne devrais pas être ici, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan ».

A propos d’écoles, hier en Italie, le ministre de l’Éducation Fioramonti a publié sa circulaire invitant les écoles à excuser les absences des élèves qui, le vendredi 27 septembre, participeront à la Global Strike de Greta, « étant donné la valeur civique que revêt la participation », lit-on. Et si les étudiants veulent participer à des grèves contre la guerre le lundi, contre la pauvreté le mardi et ainsi de suite, de noble cause en noble cause, auront-ils la même excuse? Comme chacun peut facilement le comprendre, il s’agit d’un précédent glissant, puisque chaque ministre pourrait à l’avenir reconnaître la même « valeur civique » en participant aux manifestations politiques qu’il partage.

Des Fridays for Future au samedi fasciste, il n’y a qu’un pas.

Mais tandis que les projecteurs sont braqués sur la jeune militante suédoise, faisons ce que Greta nous dit, écoutons les scientifiques. Dans l’indifférence des grandes institutions et des médias, 500 d’entre eux ont adressé une lettre contre l’alarmisme climatique au Secrétaire général des Nations Unies António Guterres. Lancée par Guus Berkhout, géophysicien et professeur émérite à l’Université de La Haye, l’initiative est le fruit d’une collaboration entre scientifiques et associations de 13 pays. Publiée à l’heure où l’agenda international place à nouveau le climat en tête de liste des préoccupations, cette « Déclaration européenne sur le climat » vise à faire savoir qu’il n’y a ni urgence ni crise climatique. Elle appelle à repenser complètement les politiques climatiques, en reconnaissant notamment que le réchauffement observé est plus faible que prévu et que le dioxyde de carbone, loin d’être un polluant, a des effets bénéfiques sur la vie sur Terre.

Voici une traduction de la lettre :

[Le texte original est en anglais.
Il a été traduit en français sur le site climato-realistes.fr]


Professeur Guus Berkhout
Catsheuvel 93, 2517 KA La Haye
guus.berkhout@clintel.org


Le 23 septembre 2019.

S. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,
Siège des Nations Unies,
New York, NY 10017, États-Unis d’Amérique.

Patricia Espinosa Cantellano, Secrétaire exécutive,
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,
Secrétariat de la CCNUCC, Campus des Nations Unies, Platz der Vereinten Nationen 1,
53113 Bonn, Allemagne.

Vos Excellences,

Il n’y a pas d’urgence climatique

Un réseau mondial de plus de 500 scientifiques et professionnels expérimentés du climat et des domaines connexes a l’honneur d’adresser à Vos Excellences la Déclaration européenne sur le climat, jointe en annexe, dont les signataires de la présente lettre sont les ambassadeurs nationaux.

Les modèles de circulation générale du climat sur lesquels la politique internationale est actuellement fondée sont inadaptés. Il est donc cruel aussi bien qu’imprudent de préconiser le gaspillage de milliers de milliards de dollars sur la base des résultats de modèles aussi imparfaits. Les politiques climatiques actuelles affaiblissent inutilement le système économique, mettant des vies en danger dans les pays à qui est refusé l’accès à une énergie électrique permanente et bon marché.

Nous vous exhortons à suivre une politique climatique fondée sur une science solide, sur le réalisme économique et sur une attention réelle vis-à-vis de ceux qui sont frappés par des politiques d’atténuation coûteuses et inutiles.

Nous vous demandons d’inscrire cette Déclaration à l’ordre du jour de votre prochaine session à New York.

Nous vous invitons également à organiser avec nous début 2020 une réunion de haut niveau, constructive, entre des scientifiques de réputation mondiale des deux côtés du débat sur le climat. Cette réunion rendra effective l’application du juste et ancien principe, aussi bien de bonne science que de justice naturelle, selon lequel les deux parties doivent pouvoir être pleinement et équitablement entendues. Audiatur et altera pars !

Bien respectueusement,

Les ambassadeurs de la Déclaration européenne sur le climat:

Guus Berkhout, professeur (Pays-Bas)
Richard Lindzen, professeur (États-Unis)
Reynald Du Berger, professeur (Canada (francophone))
Ingemar Nordin, professeur (Suède)
Terry Dunleavy (Nouvelle-Zélande)
Jim O’Brien (République d’Irlande)
Viv Forbes (Australie)
Alberto Prestininzi, professeur (Italie)
Jeffrey Foss, professeur (Canada anglophone)
Benoît Rittaud, maître de conférences (France)
Morten Jødal (Norvège)
Fritz Varenholt, professeur (Allemagne)
Rob Lemeire (Belgique)
Vicomte Monkton of Brenchley (Royaume-Uni)


Il n’y a pas d’urgence climatique

Ce message urgent a été préparé par un réseau mondial de 500 scientifiques et professionnels. Les sciences du climat se doivent d’être moins politisées, tandis que la politique climatique se doit d’être davantage scientifique. Les scientifiques doivent aborder de façon ouverte les incertitudes et les exagérations dans leurs prévisions d’un réchauffement planétaire, et les dirigeants politiques doivent évaluer de façon dépassionnée les bénéfices réels et les coûts envisagés à l’adaptation au réchauffement climatique, ainsi que les coûts réels et les bénéfices envisagés de l’atténuation.

Des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques provoquent un réchauffement

Les archives géologiques révèlent que le climat terrestre varie depuis que la planète existe, avec des phases naturelles froides et chaudes. Le Petit Âge glaciaire n’a pris fin que tout récemment, vers 1850. Il n’est donc pas étonnant que nous vivions aujourd’hui une période de réchauffement.

Le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu

Le monde s’est réchauffé à un rythme inférieur à la moitié de ce qui était intialement prévu, et inférieur à la moitié de ce à quoi on pouvait s’attendre en se fondant sur le forçage anthropique net et le déséquilibre radiatif. Cela nous indique que nous sommes bien loin de comprendre le changement climatique.

La politique climatique s’appuie sur des modèles inadéquats

Les modèles climatiques présentent de nombreuses lacunes, et ne sont guère exploitables en tant qu’outils décisionnels. De plus, ils exagèrent probablement les effets des gaz à effet de serre tels que le CO2. Enfin, ils ignorent le fait qu’enrichir l’atmosphère en CO2 est bénéfique.

Le CO2 est l’aliment des plantes, le fondement de toute vie sur Terre

Le CO2 n’est pas un polluant. Il est essentiel à toute la vie sur Terre. La photosynthèse est un bienfait. Davantage de CO2 est une bonne chose pour la nature, cela fait verdir la Terre : le CO2 supplémentaire dans l’air a favorisé un accroissement de la biomasse végétale mondiale. Il est par ailleurs bon pour l’agriculture, accroissant les rendements des récoltes dans le monde entier.

Le réchauffement climatique n’a pas provoqué davantage de catastrophes naturelles

Il n’y a aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses ou autres catastrophes naturelles analogues, ni qu’il les rendrait plus fréquentes. En revanche, les mesures d’atténuation du CO2 sont, elles, aussi dévastatrices que coûteuses. Ainsi, les éoliennes tuent les oiseaux et les chauves-souris, et les plantations d’huile de palme détruisent la biodiversité des forêts tropicales.

L’action politique doit respecter les réalités scientifiques et économiques

Il n’y a pas d’urgence climatique. Il n’y a donc aucune raison de s’affoler et de s’alarmer. Nous nous opposons fermement à la politique néfaste et irréaliste de neutralité carbone proposée pour 2050. En attendant que de meilleures approches voient le jour, ce qui se produira certainement, nous avons amplement le temps de réfléchir et de nous adapter. L’objectif de la politique internationale doit être de fournir une énergie fiable et bon marché, de façon permanente, et dans le monde entier.


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