Après un bref tour d’horizon des récents événement scandaleux à Rome, particulièrement en marge du synode, un jeune prêtre a écrit à AM Valli, en laissant la question ouverte. Même si la situation semble désespérante, ceux qui croient savent que Dieu reste le maître de l’histoire.


Tout est-il perdu?

Aldo Maria Valli
16 octobre 2019
Ma traduction

Cher Aldo Maria, je t’écris pour partager avec toi mes peines en ces jours terribles pour le destin de l’Église. Prenons juste quelques nouvelles récentes :

  • la cérémonie blasphématoire, panthéiste et syncrétiste dans les jardins du Vatican ;
  • les fragments tombés du plafond de l’église Saint-Pierre pendant la messe du Pape ;
  • la plaisanterie du Pape : « quelle est la différence entre porter des plumes sur la tête et le tricorne utilisé par certains officiels de nos dicastères », en comparant deux choses sans aucun rapport, juste pour humilier celle qui appartient au sacerdoce catholique ;
  • les applaudissements et rires à la possibilité donnée aux cardinaux d’abandonner la soutane pendant les travaux synodaux.
  • la parodie embarrassante d’un « synode zéro impact », où tout, des verres aux stylos, est biodégradable (même ce qu’ils osent écrire sera effacé à jamais, espérons-le).
  • la déclaration de Scalfari sur les prétendues déclarations que le Pape François lui aurait faites au sujet de la nature non divine de Jésus.

En essayant de donner une lecture de ces épisodes, il ne nous reste qu’à constater à quel point la réalité rend nos pires cauchemars réels.

Le temps de la grâce et de miséricorde touche à sa fin. Ce qui est mis en scène ces dernières heures, c’est un spectacle qui nous laisse étonnés, abasourdis. Il n’y a pas de mots pour commenter la tragédie d’une Église qui, à grande vitesse, abandonne elle-même et son Divin Fondateur. Les larmes aux yeux, préparons-nous à réciter le Requiem d’Adieu pour l’Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Cette Église a eu son heure, « s’est trompée », comme le Pape l’a encore dit au sujet de l’évangélisation dans les siècles passés. Vient l’heure de l’Église de François, relativiste, pécheresse, maçonnique et syncrétiste, singeant grotesquement l’unique Église du Christ, la seule salvifique.

Un ami m’a murmuré, terrorisé: tout est maintenant perdu. Est-ce vraiment le cas?

Dieu est maître de l’histoire. Les hommes peuvent tout faire pour l’humilier, l’oublier, mais Dieu reste Dieu et, quand tout semble perdu, quand son silence devient assourdissant, c’est à ce moment que sa Parole va soudain tonner.

Ne nous décourageons pas: le Seigneur nous avait prévenus que ce temps viendrait, temps de l’abomination de la désolation, temps de la grande trahison. Il est inutile de tourner autour: c’est l’heure des ténèbres, l’heure de l’Antichrist, l’heure où Jésus venu dans la chair ne sera plus reconnu (cf. 1 Jn 2, 22; 1 Jn 4, 3; 2 Jn 1, 7).

Plus besoin de lire entre les lignes, c’est écrit « papale papal« . Relisons ce que, selon Scalfari, le Pape lui aurait dit : « Ceux qui, comme moi, ont eu la chance de le rencontrer et de lui parler avec la plus grande confiance culturelle, savent que le Pape François conçoit le Christ comme Jésus de Nazareth, homme, non comme Dieu incarné. Une fois incarné, Jésus cesse d’être un Dieu et devient un homme jusqu’à sa mort sur la croix.Quand il m’est arrivé de discuter de ces phrases, le Pape François m’a dit: « Elles sont la preuve avérée que Jésus de Nazareth, une fois devenu homme, même s’il était un homme de vertu exceptionnelle, n’était pas du tout un Dieu ».

Maintenant je me demande: quelles paroles Scalfari a-t-il pu entendre pour arriver à interpréter que Jésus n’est pas « le vrai Dieu »? La réponse du Saint-Siège nous semble vraiment insultante: face à ceux qui depuis des années diffusent des paroles scandaleuses du Pape, si l’on est des gens sérieux, il faut dire « assez! ». Sans oublier que dans le passé, d’autres déclarations rapportées par Scalfari ont été niées, mais après un certain temps nous les avons trouvées dans l’Osservatore Romano !

Que dire de plus? Que pouvons-nous espérer?

Personnellement, je me fais fort des prophéties de la bienheureuse Emmerich qui, sans tellement de fioritures, annonce clairement la grande confusion qui régnerait au temps des deux papes, quand les hommes expérimenteraient l’action de la « fausse église ». C’est comme cela qu’elle l’appelle: « Fausse église ». Et encore :

« J’ai revu l’étrange grande église qui y a été construite[à Rome]. Il n’y avait rien de sacré là-dedans. J’ai vu cela comme j’ai vu un mouvement guidé par des ecclésiastiques auxquels se joignaient des anges, des saints et d’autres chrétiens. Mais là tout le travail était fait selon la raison humaine… J’ai vu toutes sortes de gens, de choses, de doctrines et d’opinions. Il y avait dans tout cela quelque chose d’orgueilleux, de présomptueux et de violent, et ils semblaient avoir beaucoup de succès. Je n’ai pas vu un seul ange ou saint qui aidaient au travail ».

Ces mots en 1820 étaient impensables d’un point de vue strictement humain. C’est pour cette raison qu’ils me donnent une certaine garantie de leur authenticité. Grâce à Emmerich, nous apprenons que « tout cela n’a pas duré longtemps » parce que « Dieu avait d’autres projets ». Et ainsi nous osons crier avec force: Maranatha ! Viens bientôt Seigneur Jésus !

Un jeune prêtre

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