Carlo Maria Viganò a écrit une lettre (diffusée par ses relais habituels, en Italie Aldo Maria Valli et Marco Tosatti) dans laquelle il explique pourquoi il a décidé de signer le document émanant d’une centaine de savants, théologiens et prêtres, pour protester contre les récents sacrilèges commis pendant le Synode pour l’Amazonie, et exhorte ses confrères à en faire autant.


Depuis désormais près de sept ans, le successeur du Prince des Apôtres, à qui a été confié le mandat du Christ conféré à Pierre après sa profession de foi – « Tu es le Christ Fils du Dieu vivant » (Mt 16,18) -, a abdiqué son ministère de confirmation de ses frères dans la foi. Le pape François n’a jamais confirmé personne.
Nous reconnaissons avec douleur à quel point son ministère a été diviseur et destructeur.

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CM VIGANO
Contra Recentia Sacrilegia
Protest against Pope Francis’s sacrilegious acts

(Carlo Maria Vigano)

Durant vingt siècles, l’Église catholique a professé la foi en Jésus-Christ, unique Sauveur, parvenue intacte jusqu’à nous, telle qu’Elle l’a reçue des Apôtres, des Pères de l’Église, au prix du sang des Martyrs, du témoignage des Confesseurs de la foi, des saints sans nombre, de chaque langue et peuple, transmise de parents à enfants, par des prêtres et des religieux, diffusée par des missionnaires ardents sur tous les continents, sous la direction des successeurs de l’apôtre Pierre qui ont garanti l’unité de l’Épouse du Christ, confirmant leuss frères dans la foi

Depuis désormais près de sept ans, le successeur du Prince des Apôtres, à qui a été confié le mandat du Christ conféré à Pierre après sa profession de foi – « Tu es le Christ Fils du Dieu vivant » (Mt 16,18) -, a abdiqué son ministère de confirmation de ses frères dans la foi. Le pape François n’a jamais confirmé personne. Nous reconnaissons avec douleur à quel point son ministère a été diviseur et destructeur.

Avec la Déclaration qu’il a signée à Abu Dhabi, dans laquelle il a a déclaré que « le pluralisme et la diversité de religions, de couleur, de sexe, des race et de langue sont une sage volonté divine », et avec les condamnations continuelles et déviantes du soi-disant « prosélytisme », François non seulement a découragé toute impulsion missionnaire, mais a de fait renié le mandat donné par le Christ à tous les Apôtres: « Allez enseigner toutes les nations, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur enseignant tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 18-20).

La stratégie du pontife actuel est camouflée avec la tromperie et le mensonge, couverte par le silence, quand il est découvert dans ses intentions déviantes, qui engendrent parmi les fidèles un grand désarroi, alors qu’elles reçoivent les éloges des ennemis de l’Église.

Même le Synode sur l’Amazonie fait partie d’un plan caché bien plus vaste. Ce n’est rien d’autre qu’un élément, explosif, d’un vaste projet, élaboré sous l’égide des Nations Unies et soutenu par les grandes puissances financières et maçonniques. Comment s’explique en effet que l’idole pachamama soit déjà présente, à l’initiative de l’ONU, dans des textes destinés à l’endoctrinement idéologique des enfants ?

Tout se tient: fausse science, basée sur un prétendu réchauffement catastrophique de la terre, dont la principale responsabilité serait l’homme; écologie intégrale, qui place au centre de la création non pas l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et appelé à partager la vie divine dans une éternité bénie avec son Créateur, mais la « divinité » Terre-Mère, la pachamama justement, dont il provient et vers qui il doit revenir. Ainsi, même l’idolâtrie serait voulue par Dieu, et le Pape François la célèbre devant le monde, profanant le lieu le plus sacré de la Rome chrétienne, la basilique construite sur la tombe de l’apôtre Pierre.

Au cours du récent Synode, avec la célébration inaugurale dans les Jardins du Vatican et l’apparition de la pachamama à Saint-Pierre et Santa Maria in Traspontina, un acte sacrilège grave a été consommé. Le culte du Dieu vivant et vrai, révélé et manifesté en Jésus-Christ, que l’Église catholique adore et professe, a été contaminée par des éléments clairement idolâtres et syncrétistes.

L’idolâtrie, ou une simulation de celle-ci, représente l’attaque la plus grave perpétrée contre la Majesté divine. Les martyrs ont versé leur sang et payé leur résistance à l’idolâtrie par le don suprême de la vie. Ces mêmes martyrs qui ont trempé et consacré la terre de l’ancienne Rome païenne ont vu leur glorieux souvenir profané par les célébrations de la pachamama.

Les Écritures du Premier Testament nous enseignent que l’idolâtrie est impudicité et prostitution, profanation de l’alliance nuptiale que Dieu a contractée avec son peuple.

Saint Paul, pour sa part, a averti les premiers chrétiens de Corinthe: « Une idole est-elle quelque chose? Non, mais je dis que les sacrifices des païens sont faits aux démons et non à Dieu. Maintenant, je ne veux pas que vous entriez en communion avec des démons. Vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons… Ou voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? » (1 Co 10, 19-22).

L’Église catholique, au lieu de veiller et de dénoncer les menaces qui la minent et assombrissent l’horizon de l’entière famille humaine, se prête à servir de caisse de résonance à une idéologie utopique et anti-chrétienne, dans une effrayante soumission aux pouvoirs forts qui dominent la scène mondiale, et s’emploient à promouvoir de vastes processus visant à établir un gouvernement mondial.

Face à un tel scénario, dans lequel la survie même de l’Église catholique est sérieusement menacée, face à tant d’actions et de déclarations répréhensibles du Souverain Pontife, cent intellectuels ont rédigé une Déclaration dans laquelle ils demandent « avec respect au Pape François de se repentir publiquement et sans équivoque et de réparer ces offenses ». A leur voix, je me suis senti obligé de joindre la mienne. De même, tous les évêques et cardinaux de l’Église catholique devraient se sentir obligés « d’adresser une correction fraternelle au Pape François pour ces scandales ».

« Ô Dieu qui, dans la grâce de l’adoption, nous a appelés à devenir enfants de lumière, ne nous enveloppe plus dans les ténèbres de l’erreur; accorde-nous de rester toujours dans Ta vérité, afin d’éclairer la nuit du monde  » (de la liturgie ambrosienne d’aujourd’hui).

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