Le gouvernement italien est en phase de transition avec la nomination comme Premier ministre de Mario Draghi, et le ministre de la santé, l’incompétent et mal nommé (mais reconduit!) Speranza, a choisi pour le rôle de « Monsieur Covid » un drôle de paroissien, féroce partisan du confinement dur et de la vaccination de masse. Surprise, il vient juste d’être nommé par le Pape membre de l’Académie pontificale pour la Vie, alors que rien dans son cursus universitaire et dans son parcours public ne le relie de quelque manière que ce soit à la cause de la défense de la vie.

Walter Ricciardi

Variants, le nouveau mot-clé de la stratégie de la peur

Paolo Gulisano
La NBQ
16 février 2021
Ma traduction

Le nouveau gouvernement n’est pas encore opérationnel mais Walter Ricciardi, conseiller du ministre de la santé et membre nouvellement nommé de l’Académie pontificale pour la vie, appelle déjà à un lockdown total ainsi qu’à une vaccination de masse. Peu importe que les cas et les décès soient en baisse, on brandit désormais l’épouvantail des variants pour renforcer encore les mesures de ségrégation.

C’était sa première sortie après sa nomination en tant que membre de l’Académie pontificale pour la vie et, comme c’est toujours le cas avec chaque discours qu’il prononce, il a immédiatement provoqué un foyer de polémiques. Nous parlons de Gualtiero Walter Ricciardi, le professeur d’hygiène qui est le conseiller personnel du nouveau ministre de la santé, Roberto Speranza.

Ricciardi a été nommé ces derniers jours par le Pape Bergoglio comme membre de la prestigieuse institution fondée par Saint Jean-Paul II dans le but de défendre et de promouvoir la valeur de la vie humaine et la dignité de la personne, avec l’aide également des scientifiques impliqués dans la bioéthique. Le professeur Ricciardi ne peut se vanter, parmi ses publications scientifiques, d’une quelconque intervention sur des questions telles que l’avortement, l’euthanasie, le contrôle des naissances. Au cours de sa carrière, il s’est occupé de questions de santé publique, mais n’a jamais été connu pour son engagement pro-vie.

Ces dernières années, cependant, et en particulier pendant la crise sanitaire actuelle, il s’est distingué comme l’un des plus ardents défenseurs de la vaccination de masse, vaccination dont, dans un récent article paru dans Avvenire, il avait déclaré qu’elle devait même se pratiquer en drive through, c’est-à-dire à des personnes qui passent leur bras par la vitre de leur voiture dans les parkings – au mépris des règles de sécurité élémentaires de la pratique de la vaccination – ou dans les bâtiments et les hangars. La nomination faite par Bergoglio a semblé être une sorte d’approbation par le Vatican de la stratégie de vaccination du ministre Speranza et de son Richelieu. D’autre part, derrière les murs léonins, les vaccinations anti-Covid avec le vaccin Pfeizer font rage depuis des semaines, et la controversée « carte de vaccination » – qui prouve que la vaccination a eu lieu – a déjà été réalisée.

Ainsi, fort de cette nomination de poids, le néo-académicien pontifical s’est exprimé sur un autre sujet qui lui est cher: le lockdown. Il faut un lockdown total et drastique. « La stratégie de coexistence avec le virus, adoptée jusqu’à présent, est inefficace et nous condamne à l’instabilité ». Il l’a dit avec la rhétorique belliqueuse qui caractérise tous ses discours, en vérité peu évangéliques. Il a ajouté qu’il est urgent de modifier immédiatement la stratégie de lutte contre le virus, par le biais d’un lockdown total et immédiat dans toute l’Italie, qui prévoit également la fermeture des écoles « sauf pour les activités essentielles ».

Bref : tous enfermés à la maison, sauf ceux qui doivent sortir pour recevoir l’indispensable vaccin. Mais face à la baisse constante du nombre de cas et de décès, quelle est la raison qui devrait conduire au lockdown total du pays? Pour Ricciardi, comme pour d’autres virologues catastrophistes, à cause des variants. C’est le nouveau mot clé de la stratégie de la peur: il y a des variants. Désormais, on ne parle même plus d’une éventuelle « troisième vague » : c’est une vague continue, inarrêtable. Un tsunami de variants mortels.

En réalité, depuis les premiers mois, le Covid se caractérise par ses nombreux variants, dont la plupart n’ont pas conduit à des formes plus graves ou plus agressives de la maladie. Comme les cliniciens peuvent le démontrer, les formes actuelles du Covid présentent une série de manifestations cliniques différentes allant de la dermatite aux myalgies, mais ce qui entraîne une gravité clinique et la mort est toujours une insuffisance respiratoire aiguë. Et ici, rien n’a changé, et les patients, lorsqu’ils sont traités avec les thérapies appropriées, des anti-inflammatoires aux stéroïdes, en passant par les antibiotiques et autres aides thérapeutiques, réagissent comme avant.

Le cas des vaccins est différent : les formes variantes, en effet, pourraient sérieusement entraver l’efficacité des vaccins. Et alors? Alors, point barre. En attendant que d’autres nouveaux vaccins soient fabriqués, nous revenons à ce qui, pour Ricciardi, est la seule solution: une ségrégation totale. Tout le monde à la maison, à attendre que « passi ‘a nuttata » (/passe la nuit), comme on disait sur les scènes de la comédie napolitaine que Ricciardi a pratiquée dans sa jeunesse.
Selon Ricciardi, toute possibilité de rassemblement doit être évitée à tout prix, au moins jusqu’à ce que l’immunité du troupeau soit acquise. Nous sommes donc dans une mauvaise passe. Beaucoup de larmes et de sang sont encore nécessaires, car comme l’a déclaré il y a peu le conseiller du ministre Speranza, nous sommes en guerre et nous sommes toujours en 1941. L’année 1945 est très loin.

En attendant, en avant avec trois armes: lockdown dur, traçage, qui selon le professeur doit être massivement rétabli, et vaccinations, qui doivent être effectuées au rythme de 300 000 par jour. Plus de deux millions par semaine. Un nombre surréaliste, de vaccins théoriques toujours indisponibles. Mais Ricciardi se propose de parler directement avec Draghi, pour le convaincre de la validité de ses théories. Dans cette phase d’interrègne entre le précédent gouvernement Conte et l’actuel, Ricciardi semble vouloir aller au-delà de ce même ministre dont il est également conseiller. Une sorte de sous-secrétaire [ce titre doit correspondre en France au titre de secrétaire d’Etat, ndt] au Covid, avec la bénédiction de l’autre côté du Tibre.

Il reste à souhaiter que le Ministère puisse disposer d’un véritable sous-secrétaire, éventuellement compétent et qui apportera un changement dans la gestion de la crise sanitaire sans infliger de nouvelles souffrances à un pays qui n’en a vraiment pas besoin.

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