La pandémie, et après: c’est le great reset annoncé par Attali. Avec la nécessité de vacciner à tout va, et indéfiniment, de réorganiser le travail et de promouvoir le numérique. Venant de n’importe quel quidam, ces propos seraient sans doute déclassés au niveau d’elucubrations complotistes. Mais sous la plume d’un homme de réseaux, gourou de plusieurs présidents, faiseur de rois et en particulier « inventeur » du dernier (1), « élu » ayant ses entrées chez les « maîtres du monde », acteur de premier plan de tous les forums mondiaux, c’est déjà autre chose: au mieux, la prémonition d’un prophète, ou le sage pragmatisme d’un lanceur d’alerte; au pire, l’arrogance d’un initié qui lève un coin de voile sur un scénario écrit d’avance auquel il a contribué (personnellement, j’ai une petite préférence…)

(1) Dans son livre « Le jour d’après« , Philippe de Villiers évoque une conversation qu’il a eue en avril 2019 avec Jacques Attali (page 62)

« Emmanuel Macron? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. Totalement. A partir du moment où je l’ai choisi comme rapporteur-adjoint de ma commissionil y avait le Tout-Paris et le monde entier, je l’ai fait connaître ».

Il faudra se préparer à l’émergence probable de nouveaux variants résistants aux vaccins actuels, et résister au désespoir qui pourrait suivre la nécessité de nouveaux reconfinements, en attendant de produire à très grande vitesse des milliards de doses de vaccins nouveaux, et organiser des campagnes planétaires de vaccination ; il faudra prendre son parti d’avoir à le faire tous les ans, pendant des décennies ; pour cette maladie et sans doute pour bien d’autres. Il faudra alors se décider à faire enfin tout ce qu’on aurait dû déjà faire depuis un an pour préparer notre société à vivre au mieux dans un monde à pandémies multiples : la réorganisation des lieux d’études et de travail, pour qu’ils soient structurellement adaptés à ces périodes, qu’on pourrait revivre périodiquement.
(…)
Cela exigera une immense reconversion ; une nouvelle vision du monde, tournée vers les générations futures ; de nouvelles valeurs, plus altruistes, de nouvelles priorités, moins futiles. Une nouvelle façon de faire de la politique.

Curieux, quand même, cette obsession de la vaccination, quand on sait que tout était dans les cartons bien avant le début de la pandémie (il faut lire ce qu’écrit Yves Daoudal à ce propos, une info malheureusement peu médiatisée).
Les autres obsessions des Maîtres du monde ne sont pas non plus oubliées, au premier rang l’écologie, dont pourtant le lien avec le covid ne saute pas aux yeux. On voit mal en quoi « les énergies fossiles et les moyens de transport qui les utilisent, le plastique, la chimie, les industries textiles » ont aggravé la pandémie. Et le « digital » n’est-il pas un intrus dans l’inventaire – pour le reste acceptable – que dresse Attali de «l’économie de la vie»?

Ne pas s’y préparer, c’est s’attendre à revivre mondialement les improvisations, les erreurs, les tâtonnements, les manques, les pénuries, que nous vivons maintenant. Dans des proportions bien plus grandes. Et sans solution, car on ne pourra pas refroidir la planète, ni faire renaitre des espèces disparues ; ni espérer qu’un vaccin nous protège du manque d’eau ou de la pollution de l’air. Ne pas s’y préparer c’est aggraver la probabilité de guerres entre nations ou entre groupes sociaux, dans un monde devenant invivable.
S’y préparer dès maintenant, c’est tirer les vraies leçons de la pandémie actuelle ; c’est avoir le courage de se mettre en économie de guerre pour réduire massivement toutes les activités économiques qui aggravent la probabilité d’occurrence de ces catastrophes (les énergies fossiles et les moyens de transport qui les utilisent, le plastique, la chimie, les industries textiles) ; et c’est donner une priorité absolue aux autres secteurs qui conditionnent la réponse à ces menaces : les industries médicales, les hôpitaux, la formation de médecins, la recherche, l’éducation, l’hygiène, l’alimentation, l’agriculture raisonnée, le digital, la distribution, les énergies propres, l’eau propre, la sécurité, la culture, la démocratie, la finance non spéculative et l’assurance, le logement durable).

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