Un malheur n’arrive jamais seul. Après le bracelet électronique (alias pass sanitaire) imposé lundi dernier par Macron à tous les Français dans un discours digne d’un dictateur, voilà que Bergoglio, profitant sans doute du crédit de sympathie que lui consent son opération du colon décrète, à travers un motu proprio (un de plus!!) d’abroger purement et simplement Summorum Pontificum. On ne comptera pas sur moi pour les détails « techniques », que d’autres sites expliquent fort bien. En attendant des réactions autorisées, voici un billet de l’un des correspondants d’AM Valli que je trouve particulièrement pertinent.

Mais avant, il peut être réconfortant de relire ce qu’écrivait The Wanderer le 1er juin dernier, alors que les rumeurs sur la fin de Summorum Pontificum allaient bon train (La fin du motu proprio?).

Mettons-nous dans le pire des scénarios : que se passerait-il si le motu proprio était abrogé et que la permission de l’évêque local était à nouveau nécessaire pour la célébration publique de la messe traditionnelle ? Dans la grande majorité des diocèses du monde, il ne se passerait rien. En effet, à l’exception des cas de la Grande-Bretagne et des États-Unis, les prêtres qui voulaient célébrer la messe traditionnelle avec les fidèles devaient avoir la permission de l’évêque. Et s’ils le faisaient sans sa permission, ce pour quoi ils étaient habilités par motu proprio, ils étaient immédiatement réprimandés ou punis par leur ordinaire.
Il ne s’agit pas de rejouer le Renard et les Raisins d’Esope. La réinterprétation bergoglienne serait une défaite, car ce qui nous a été accordé par le pape Benoît XVI nous serait retiré par François.

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Toutefois, à mon avis, ce ne serait pas une catastrophe, car il y a un élément que nous ne devons pas perdre de vue :
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Les bons prêtres et les bons fidèles ont perdu leur côté frileux. Jusqu’avant la promulgation du motu proprio, la Messe traditionnelle était considérée comme quelque chose de dangereux, propre aux groupes sectaires et désobéissants et, dans le meilleur des cas, et lorsqu’ils admettaient la supériorité du rite traditionnel, les prêtres soutenaient qu’il fallait obéir, car « celui qui obéit ne se trompe pas », et il faut être humble et bien célébrer le rite de Paul VI. Près de quinze ans de messe traditionnelle à part entière dans l’Église ont permis à beaucoup de réaliser l’ampleur de ce qui nous a été enlevé par Vatican II, l’inanité des arguments progressistes et la malveillance de nombreux évêques qui exigent l’obéissance. Ces prêtres et ces fidèles ne se résigneront pas facilement ; ils se battront pour leurs droits et exigeront des permissions, et si on ne les leur accorde pas, ils les prendront. Le pape Benoît a été très clair dans son Summorum Pontificum lorsqu’il a dit que c’était un moyen pour l’ensemble de l’Église « de préserver la continuité interne avec son passé. Ce qui était autrefois sacré ne doit pas devenir mauvais d’un moment à l’autre. Aujourd’hui, il n’y a pas une autre messe. Ce ne sont que des formes différentes du même rite ».

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http://caminante-wanderer.blogspot.com/2021/05/el-fin-del-motu-proprio.html

« Traditiones custodes »: la guerre sale de Bergoglio

Cher Aldo Maria, à la fin, voilà Traditiones custodes. Aujourd’hui, 16 juillet 2021, le pape François, par un motu proprio, sanctionne de facto la fin de la liturgie selon le Missel de 1962.

Il s’agit d’une intervention dure et maximaliste qui ne laisse aucune place à la liberté, ni pour les prêtres ni pour les fidèles. Personne ne s’y attendait en ces termes.

Pour François, la liturgie préconciliaire libéralisée par son prédécesseur a servi à diviser, à priver Vatican II de son autorité, à ne pas reconnaître le Magistère postconciliaire, ce qui revient à dire qu’il est d’accord avec la Fraternité Saint Pie X pour dire qu’il y a une incompatibilité absolue entre l’Eglise préconciliaire et postconciliaire.

L’intention du document est claire : abolir le Divin Sacrifice tel qu’il était célébré jusqu’en 1970, au nom du Concile Vatican II, qui représenterait la véritable Tradition de l’Église.

Que va-t-il se passer maintenant dans les diocèses ?

Le pape a décidé de jouer une guerre sale, en jetant la bombe sur les fidèles attachés à ce qui avait été appelé la « forme extraordinaire ». Toutefois, contrairement à Nagasaki et Hiroshima, elle ne scellera pas nécessairement la victoire décisive de la guerre contre la résistance traditionnelle. Au final, il pourrait s’agir d’une victoire à la Pyrrhus retentissante.

Il y a beaucoup de prêtres et de fidèles qui, en ce moment, se sentent humiliés par leur pasteur et personne ne peut en connaître les conséquences. Que vont-ils faire ? L’accepteront-ils simplement ? Feront-ils une action démonstrative sur la place Saint-Pierre pour demander à leur mère Église pourquoi il y a de la place pour le père James Martin et pas pour eux ? Pourquoi y a-t-il de la place pour la voie hérétique allemande et pas pour eux ? Pourquoi y a-t-il de la place pour tout le monde mais pas pour eux ? Et encore : vont-ils agir individuellement ou quelqu’un va-t-il prendre la tête de la rébellion ?

Le pape prétend avoir agi pour restaurer et renforcer la communion et l’unité de l’Église ; cependant, on voit s’avancer, menaçante, l’ombre qui pourrait faire se réaliser ses propres paroles quand, en décembre 2016, il s’est laissé aller à cette expression : « Il n’est pas exclu que je rentre dans l’histoire comme celui qui a divisé l’Église catholique « .

il Giovane Prete
16 juillet

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