François EST le problème
Rorate Caeli s'en prend à ceux qui tentent de dédouaner le Pape en attribuant ses décisions scandaleuses (dernière en date, les pressions sur les évêques américains réunis ces jours-ci à Baltimore) à une entité anonyme qu'ils prennent bien soin de ne pas préciser (18/11/2018)
Le Pape François, le problème
Rorate Caeli
18/11/2018
rorate-caeli.blogspot.com
Ma traduction
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Dans l'édition imprimée d'USA Today d'aujourd'hui, en ligne ici, se trouve un triste commentaire de Melinda Henneberger, ex-correspondante au Vatican pour le New York Times, où elle annonce son apostasie.
Henneberger, connue pour être de centre-gauche (en désaccord sur Humanae Vitae, par exemple, mais sympathisante envers des causes pro-vie limitées) attribuait sa décision d'apostasie à "ces hommes" et "aux hommes qui dirigent l'Eglise" tout en évitant tout reproche à celui qui la dirige.
Qui dirige l'Église? Qui est le Souverain Pontife? Qui a empêché cette semaine les évêques de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis d'aller de l'avant avec un plan pour s'attaquer sérieusement à la crise des abus? Même Tom Reese, S.J. (jugé trop libéral pour le magazine America!), a qualifié la démarche de cette semaine de "désastre" qui entraînerait "de terribles conséquences de relations publiques pour le pape".
Le pape François est le chef. Le pape François prend les décisions. Il ne suffit pas de blâmer "le Vatican" ou, comme le dissident John Gehring l'a fait cette semaine, de l'inclure dans un mélange plus large: "Le Vatican, y compris le pape François, n'en a pas fait assez."
The Vatican just made a big mistake in asking US bishops to delay their votes on clergy abuse protocols. The optics are terrible, and it sends a message, intended or not, that Rome doesn't recognize the urgency of the moment. #USCCB18
— John Gehring (@gehringdc) 12 novembre 2018
Le Vatican vient de faire une grosse erreur en demandant aux évêques américains de retarder leurs votes sur les protocoles d'abus du clergé. L'optique est terrible, et elle envoie un message, voulu ou non, que Rome ne reconnaît pas l'urgence du moment.
Ce n'est pas un bâtiment, ou une ville-état indépendante, ou une bureaucratie sans visage qui est à blâmer. C'est le pape François. C'est lui qui prend les décisions. C'est lui qui devrait faire face aux conséquences d'une décision comme celle de dire aux évêques américains qu'ils ne doivent pas envisager une réforme de la protection des enfants.
Il est temps d'arrêter de couvrir le Pape François. C'est lui le problème.
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