Le double visage de François
Portrait inquiétant par Lawrence England, sur le site <That the bones...> (28/1/2018)
Le Pape "gentil" des médias....
Le voyage du Pape au Chili et au Pérou semble avoir ouvert une brèche, marquant peut-être la fin d'un état de grâce médiatique commencé avec l'élection, et qui aura connu une persistance aussi unanime qu'incompréhensible, mais dont on aurait attendu (espéré?), du moins il y 5 ans, qu'elle ait d'autres motifs (par exemple un vrai parler catholique) que le soutien papal à un évêque coupable d'avoir couvert des actes avérés de pédophilie, suivi d'explications pour le moins confuses: beaucoup de titres de la presse internationale la plus progressiste (*) ont commencé – mieux vaut tard que jamais - à se poser des questions sur le double visage du Pape: celui qui, en public, paraît comme le champion de la lutte contre la "saleté" dans l'Eglise, mais qui en privé soutient des comportements criminels et s'entoure de conseillers moralement douteux; et plus généralement, à s'interroger sur la dichotomie qui caractérise sa personnalité: côté public, le pape bon, doux, secourable aux faibles, en un mot miséricordieux (ce qui serait l'exact portrait de son prédécesseur, auquel "on" a pourtant prêté tous les travers qui s'avèrent aujourd'hui être ceux de François...); côté privé, l'homme dur, autoritaire, colérique, parfois grossier, impitoyable avec ses collaborateurs, dont des sources croisées nous dressent désormais régulièrement le portrait.
Lawrence England, créateur du blog au titre mystérieux emprunté à une citation biblique <That the bones you have crushed may thrill>, explore la face sombre de "Papa Bergoglio" dans un très long article qu'Isabelle a bien voulu traduire pour nous (ce qui est une tâche ardue, car il est très coriace à la traduction...).
Sa lecture en vaut la peine, même si certains mots peuvent paraître durs, voire choquants, surtout pour un catholique qui ne voit pas sans douleur le Chef terrestre de son Eglise affublé, non sans quelque raison, de qualificatifs qu'on verrait mieux accolés à des personnages dont les activités criminelles ont justifié une excommunication prononcée par... François lui-même.
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(*) Témoin cet «éditorial enflammé» (dixit Aldo Maria Valli) du très progressiste National Catholic Reporter du 23 janvier sous le titre sévère: «L’engagement du Pape en faveur des "survivors" des abus sexuels en question». Attitude d’ensemble bien illustrée par JP Denis, dans La Vie, qui file de son côté la métaphore aéronautique en titrant sur le « trou d’air du Pape », et qui résume parfaitement dans sa conclusion l’impatience (l’inquiétude?) et surtout les vraies motivations de "l’aile gauche de la catholicité": «... pour que soient donnés corps et durée à des intuitions fondamentalement bonnes pour l’Église catholique, et pour que le prochain pontificat ne soit pas marqué par un contrecoup réactionnaire, le temps commence à presser».
ANARCHIE DANS LA CITE DU VATICAN
The Bones
15 janvier 2018
Traduction par Isabelle
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Si l’on en croit des bruits qui circulent, ce pontificat en difficulté, ce pontificat trompeur et qui a perdu tout crédit – au moins parmi les catholiques fidèles qui suivent de près ce qui se passe – cherche à imposer, par voie de contrainte, au clergé de la sainte Eglise catholique un nouveau vœu d’obéissance particulière au pape François et à son magistère « unique ». De tels bruits me font frémir.
Ces bruits sont-ils vrais ? Nous ne le savons pas encore. Comment de tels bruits se propagent-ils ? Qui a intérêt à les voir circuler ? Sont-ils crédibles ? Faut-il les prendre au sérieux ? Je ne peux répondre qu’à la dernière question ; et seulement par une opinion personnelle : J’en ai peur. Je crois que les membres du clergé, forts de leur observation de cinq années d’une gestion vaticane dont l’absence de transparence confine au ridicule, ont de bonnes raisons d’être au moins sur leurs gardes. Cette nouvelle rumeur laisse entendre que ce pontificat – dans lequel l’usage de la faculté de raison a été bafoué au cours du « dialogue » intra-ecclésial sur Amoris Laetitia – envisage l’option « nucléaire » : jouer le tout pour le tout et imposer la loyauté envers une dictature du relativisme qui sévit au Vatican. Cela serait-il vraiment surprenant ? Pas vraiment.
Mais François envisagerait-il de s’engager sur cette voie ? Il a déjà dit : « Il se pourrait que je sois le pape qui divise l’Eglise » : une parole échappée au détour de la conversation, qui parle de diviser l’Eglise et de provoquer un schisme général, comme s’il s’agissait de commander un menu dans une trattoria de Rome. « Il se pourrait que je prenne le poisson, mais je pourrais aussi prendre le steak. Oh, non, je pense que je pourrais plutôt diviser l’Eglise ».
Que ce pontificat ait des tendances à la sclérose, à la schizophrénie mais, plus nettement encore, des traits psychotiques est devenu, au fil du temps, de plus en plus évident. Non que l’Eglise, auparavant, n’ait jamais connu de « papes psychotiques ». L’anarchie fait la loi à Rome. Il y a plus que cela en jeu dans ce pontificat, où s’observe, en même temps, à l’heure où j’écris, la campagne de "PR" (public relation) la plus agressive et, dans une certaine mesure, la plus efficace et la plus organisée de toute l’histoire de l’Eglise. Et cette campagne est pleinement et entièrement au service du pape et de sa réputation. Le Christ, notre Seigneur n’a que peu de bénéfice de cette campagne publicitaire à vaste échelle : après cinq ans, nous avons appris à attendre très peu de choses, venant du Vatican, qui soit à l’honneur et à la gloire du Seigneur et Maître de l’Eglise.
Comme Le pape dictateur [cf. benoit-et-moi.fr/2017] de M. A. Colonna l’a bien mis en évidence, l’aspect le plus inquiétant de ce pontificat n’est pas simplement que ce pape est une sorte de voyou, qui méprise ceux qui le critiquent. Car s’il n’était qu’un voyou, le monde entier le verrait. Mais ce pontificat semble bien être le fait d’un chef mafieux, qui tente désespérément de consolider le socle de son pouvoir alors qu’il est entouré d’ennemis. Ce chef mafieux s’arrange pour déformer et discréditer le message de Jésus-Christ, tout en apparaissant aux yeux de la plupart des gens comme un homme très gentil : il se montre bon pour les pauvres, embrasse les bébés et visite les malades, les prisonniers et les personnes âgées. Tout cela le fait apparaître comme un saint. Mais lorsqu’il pose ces gestes, il a toujours un caméraman à ses côtés, ce à quoi (comme chacun sait) les saints ont toujours veillé.
La vérité, c’est que les vrais chefs mafieux n’ont pas besoin de se donner du mal pour renforcer l’image de leur bonté foncière envers tout le monde. Peut-être de tels hommes sont-ils plus sincères que François, parce que, en fait, on les craint parce qu’ils sont dangereux, et pas parce qu’ils apparaissent dangereusement vertueux aux yeux du public, alors qu’ils sont, en secret, cruels et rusés. A l’intérieur des murs du Vatican, on a peur de François parce qu’il est redoutable et qu’il est devenu puissant ; pas parce que les gens craignent de le voir débarquer chez eux pour embrasser leur grand-mère malade. En réalité, aucune bonne action de François ne passe inaperçue aujourd’hui, et c’est ainsi depuis cinq ans : de tels gestes sont évidemment nécessaires pour renforcer le message "PR" qui présente le pape comme formidable et sans reproche. Tout cela est une couverture magnifique et sert de camouflage à un homme qui semble n’avoir pas beaucoup de foi dans les paroles authentiques de notre Seigneur ou dans Sa mission de sauver les âmes et d’apporter la vérité à ceux qui en ont besoin, qu’ils le souhaitent ou non. Et c’est une couverture meilleure encore pour permettre à un psychopathe d’abuser de sa charge.
Si je devais avancer une seule raison pour laquelle Le pape dictateur a inquiété l’équipe de François, c’est que pareil document met comme un terme aux tentatives de canonisation qui seraient la conséquence et la réaction naturelles le jour où sa Sainteté mourra. Pour que les changements qu’il apporte soient irréversibles, la mafia a besoin que François reste relativement irréprochable aux yeux de la plus grande partie de l’Eglise, de sorte que ses changements reçoivent, grâce sa réputation de miséricorde, leur « sanctification ».
Et pourtant, alors que la possibilité d’une canonisation de François demeure, – pourrait-ce être le jour anniversaire de ses discours annuels à la Curie ? – il y a, dans ce pontificat, un autre aspect qui est devenu clair comme le jour.
La critique – même la critique qui fait mouche, même la critique qui blâme la brutalité qui marque ce pontificat unique en son genre, même la critique qui vise des accusations de corruption à l’égard des alliés de François, ou contre François lui-même -, ne suscite incroyablement qu’un silence quasi total, silence de la part de ceux qui devraient être embarrassés ou gênés en quelque manière. Tout se passe comme si aucune vérité, aucun scandale ne pouvait blesser ceux qui jouissent à présents des bienfaits du pouvoir.
Une leçon en matière de guerre psychologique
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Ceux qui ont repris les affaires au Vatican ont manifestement compris que pour ennuyer vraiment les critiques, pour irriter vraiment ceux qui souhaitent seulement voir un soupçon de justice naturelle fleurir dans l’Eglise, il faut les ignorer. C’est plus grave que d’arracher le cœur à quelqu’un qui respire encore car on le fait spirituellement, pas physiquement. Le pontificat de François est une leçon intéressante, sur les plans politique et militaire, en matière de guerre et de torture psychologiques. Qu’il s’agisse d’une pétition, une interview donnée par un cardinal, des dubia, un article ou une allégation : la meilleure stratégie est d’ignorer ce qui est dit – ne jamais répondre à ce qu’on dit ou demande. Faire en sorte que ceux que vous considérez, en les méprisant, comme des ennemis, soient traités avec une indifférence si ostensible qu’ils se sentent inutiles et non entendus, tandis que vous répétez votre propre message.
Quel est ce message ? Le pape change l’Eglise, peu importe ce que le Christ a enseigné, mais Dieu ne regarde pas de si près ; après tout, « Ce pape n’est-il pas magnifique ? »
D’abord, il est clair que l’équipe de François s’inquiète bien un peu (mais seulement de manière marginale sans doute) des blogs ou des sites d’information qui rapportent en détail les apostasies évidentes et les sublimes vilenies qui se passent au Vatican avec plus ou moins de soutien de François lui-même. Mais la seule chose qu’ils redoutent vraiment, c’est la prise de conscience massive dans l’Eglise, non seulement de la réalité du comportement et de la personne de l’imposteur Jorge Mario Bergoglio et de sa mafia, qui devraient dès à présent être marqués du sceau de l’infamie, – un réveil de l’Eglise et de ses enfants, qui les retourne vers le Seigneur Jésus lui-même et vers ses enseignements infaillibles, la glorieuse liturgie, l’adoration et la proclamation du message du salut des âmes.
Le désir irrésistible du pape François (et de ceux qui l’entourent) semble être de s’assurer que sa réputation personnelle demeure intacte même lorsqu’il insulte les fidèles ou fustige les prêtres, qu’il vire des hommes de bien ou qu’il provoque, au sein de l’Eglise, un mouvement de fond pour abandonner les enseignements du Christ en faveur du sien propre, ou pour vendre l’Académie Pontificale pour la Vie à des monstres globalistes et eugénistes. En fait, on pourrait dire que les dégâts que François provoque sont liés à son excellente équipe de PR et que, peut-être, ils en dépendent.
Mais la tromperie absolue de ce pontificat, la tromperie stupéfiante, proprement hallucinante se révèle quand on considère que la promotion de la proposition Kasper – qui a déjà fait tant de ravage dans l’Eglise du Christ – a été sûrement planifiée bien avant l’accession de François au trône de Pierre. En effet, le lendemain même de son élection, au cours de son premier Angelus, il a fait l’éloge de Kasper et de son livre. Cela ne pouvait visiblement pas attendre. Au « jour 1 » de son pontificat, François, subrepticement, s’attaquait déjà au Seigneur Jésus-Christ et sapait son enseignement sur le divorce et le remariage. Il nous préparait activement au séisme de son Synode, où les évêques du monde entier seraient ignorés, comme les fidèles catholiques en général, tandis que la proposition Kasper, rejetée par le vote des évêques, serait retenue par François dans son exhortation apostolique, à la faveur d’une unique note de bas de page.
Jeu de miroirs et enfumage
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Ce pontificat est entièrement un exercice d’enfumage et un jeu de miroirs. Rien n’est comme on le présente. Le Synode sur la Famille était le Synode sur la destruction de la famille. A l’exhortation Apostolique, il manque beaucoup de ce qu’on pourrait qualifier d’« apostolique ». Un serment au « Magistère » du pape François sera, si on en arrive là – non pas un serment à Jésus-Christ et à son enseignement, mais, plus vraisemblablement, à l’interprétation personnelle de l’Evangile par le nommé Jorge Mario Bergoglio, qui s’est lui-même éloigné de la tradition de l’Eglise et même de la Parole de Dieu. Le pape François ne s’inquiète pas de savoir si les vrais fidèles se réveillent et prennent conscience de l’imposture dont ils sont les victimes. Mais ce dont il s’inquiète, c’est qu’ils réalisent que cela se produit parce qu’il est pape. Et c’est là probablement la seule chose qui lui fait peur.
Mais le peuple prendra-t-il conscience de cela ? C’est triste à dire, mais cela semble peu probable. Beaucoup trop de catholiques sont démobilisés et beaucoup trop ne verraient pas l’apostasie comme un problème, beaucoup de comprendraient même pas la portée du sens de ce mot pour leur foi. Lecteurs, vous qui êtes fermes dans la foi au Christ : nous devons être armés mentalement pour une dure réalité. François et son équipe ont vraisemblable-ment pris le pouls de l’Eglise et François aura vu sans doute que ce pouls est si faible qu’il peut tout se permettre. Courage ! Nous aurons toujours la Pologne ! Deo volente (Si Dieu le veut)!
Et encore ! De ce pape, le plus incompréhensible de toute l’histoire de l’Eglise, il y a encore plus à dire. Car, même si nous constatons que François est psychologiquement instable et sujet à de gros accès de colère quand sa volonté personnelle est contrecarrée ou contrariée, qu’il traite par le mépris et méchamment ceux qui travaillent à son service, qu’il est soupçonné d’utiliser le denier de Pierre pour alimenter le fonds de campagne de sa candidate favorite à l’élection américaine, cette Hillary Clinton, favorable à l’avortement, —il n’est pour ainsi dire jamais critiqué par les media mainstream.
Cela tient au fait que – si je peux émettre une théorie – chaque fois que le Christ est persécuté, mis sur la touche, marginalisé ou expulsé de la vie publique (y compris la vie au sein de l’Eglise), chaque fois qu’Il est traité avec mépris, raillé et moqué, tous ses ennemis se rassemblent et travaillent ensemble pour atteindre le but tant désiré par Ses ennemis, ennemis de nature spirituelle, ennemis qui étaient des anges et sont à présent des démons mais inspirent ceux qui, par leur rébellion volontaire contre le Dieu Tout-puissant, se sont faits eux-mêmes leurs esclaves.
Les mass-médias – y compris certains organes de presse catholiques – sont profondément complices quand ils couvrent les défauts personnels évidents et les subtiles déviations doctrinales de ce pape et son agenda politique global, non qu’ils ne les voient pas, mais plutôt parce qu’il sert leur but commun, ou plutôt, le but du diable, auquel ils sont trop heureux de pouvoir coopérer. Ce but, c’est la destruction de l’Eglise de l’intérieur, et plus particulièrement la destruction de la morale chrétienne. Honnêtement, supposons que vous haïssiez l’Eglise et ses enseignements, protesteriez-vous contre un pape mauvais ou fou qui a entrepris de saper la religion que vous détestez ? Ils ne veulent pas du Christ, ils ne veulent pas du christianisme, ils veulent l’expulser de la vie publique ; et si un évêque de Rome, rebelle sans foi, leur prépare le travail à l’intérieur de l’Eglise, ils seront heureux de se taire. En particulier, s’il s’oppose lui-même, avec sa « vertu » personnelle, à l’Eglise traditionnelle et à ses « défauts » traditionnels, tels que les considère le monde. Malheureusement, nous ne vivons pas à une époque où la presse cherche à respecter et servir l’opinion en lui offrant la vérité ; mais c’est une époque où la vérité est manifestement honnie et détestée dans les institutions publiques et privées, spécialement dans les gouvernements et les medias, comme au sein de l’Eglise elle-même.
François a promis une « conversion de la papauté », mais le Christ nous appelle à nous convertir à Lui
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Ma perception, c’est que le pape François, pour ce qui est de remplir le ministère pontifical et de faire ce que le Seigneur Jésus demande aux papes (ou même au simple fidèle catholique) de faire, est une escroquerie complète. Cette escroquerie est rendue plus scandaleuse encore par ses efforts décidés pour apparaître, devant les caméras, comme un chrétien formidable ; et c’est ce qui rend son pontificat encore plus destructeur. De toute évidence, à l’heure actuelle, sa réputation devrait être recouverte d’ignominie, puisqu’il y a tellement de témoignages de son comportement et des intentions qu’il a de persécuter ceux qui sont fidèles au Christ. Mais je suppose que c’est précisément grâce à cela que ce qui est trompeur et contrefait paraît si vrai en étant si faux : l’effort fait pour se comporter en public à l’extrême opposé de la manière dont on se comporte en privé, une fois les portes fermées, quand on planifie la perte de ses ennemis, qu’on élabore un complot égocentrique pour neutraliser ses ennemis, – au nombre desquels figure même notre Seigneur Jésus-Christ, qu’en public on prétend servir mais dont on montre, en privé, qu’on méprise les enseignements.
Le pape François a produit, dans la cité du Vatican et dans les instances de l’Eglise à Rome, une anarchie totale ; son étrange enseignement abîme tout ce qu’il touche et il répand cette anarchie dans l’Eglise à travers le monde. Je prie le Ciel pour que la rumeur d’un serment qui vise à museler la résistance à l’interprétation d’Amoris Laetitia souhaitée par le pape soit une fausse rumeur ; mais nous en sommes arrivés à un point où nous voyons que ceux qui résistent sont déjà appelés « dissidents » par ses favoris soi-disant « théologiens ». Combien de temps François va-t-il tolérer une dissidence à l’égard de son nouveau « paradigme » ? Va-t-il jouer le tout pour le tout et pousser sur le bouton « nucléaire » ? Que ferait un pape dictateur, s’il sait qu’avec une prestigieuse campagne de marketing et de stratégie PR, il peut garder la majorité des media de son côté, – s’il sait qu’il peut, par la crainte et la contrainte, gouverner un épiscopat et un clergé si faciles, croit-il, à soumettre.
Priez pour que s’arrête la crise dans l’Eglise. Mais, quel que soit le rang que vous occupiez dans l’Eglise, le rang auquel le Seigneur vous a appelé, priez pour avoir le courage et la longanimité de prendre fermement et publiquement le parti du Seigneur Jésus-Christ, quoi qu’il puisse arriver. Peut-être approchons-nous de l’heure la plus sombre de l’Eglise, mais l’aube viendra et le Seigneur Jésus fera briller, à la fin, sur l’obscurité d’aujourd’hui, sa radieuse lumière. Regardez vers lui et rayonnez. Ceux qui persévéreront jusqu’à la fin recevront la couronne de vie ; mais à présent Ses serviteurs doivent supporter l’amère couronne d’épines. Gardez la foi, dites la vérité, restez auprès de Lui, car Il ne vous fera jamais défaut. Préparez-vous au pire que puisse faire François ; préparez-vous au meilleur, à l’excellent, qui dépasse toute compréhension, que le Seigneur a promis car Il est avec nous jusqu’à la fin des temps.
Enfin, je partage l’opinion du P. John Hunwicke sur son blog (1) quant au serment papal de fidélité . Il ne s’agit pas d’un serment pour le clergé, qui devrait souscrire à toutes les nouveautés que l’actuel pontife se prépare à déchaîner sur l’Eglise du Christ, mais d’un serment pour le pape lui-même afin qu’il jure fidélité au Christ et au dépôt de la foi confié à son serviteur et vicaire. On affirme, encore que ce ne soit pas certain, qu’un tel serment a existé et qu’il s’énonçait en ces termes :
Serment de couronnement du Pape
Ce serait un bon début. Mais je devine, ici encore, que même les serments, fussent-ils des serments solennels, faits en public, ont peu de sens, si, dans nos cœurs, nous recherchons la destruction de la tradition sacrée, pour quelque mystérieux dessein qui implique une altération de la foi salvifique, la vérité salvifique qui vient de Dieu, notre glorieux héritage pour le salut de nos âmes.
Priez pour notre Sainte Mère l’Eglise.
Note de traduction
(1) Extrait du billet du P. Hunwicke du 14 janvier, intitulé "Le prochain conclave et le serment papal":
Rien n'exprimerait mieux la notion traditionnelle, biblique et patristique de l'Office pétrinien, telle qu'elle fut heureusement définie lors du Concile Vatican I, que la réforme suivante de ce qui se fait à l'inauguration d'un pontificat.
Le prélat qui émerge élu du prochain Conclave devrait immédiatement balayer toutes les mièvreries rituelles inutiles et obsessionnelles imaginées, je crois, par Pietro Marini et utilisées pour la première fois lors de l'Inauguration de Benoît XVI.
Elles devraient être remplacées par un serment solennel de fidélité fait en public. Des analogies et des formules existaient pour cela dans les époques précédentes, qui pourraient être utilisées pour fournir des documents textuels.
En substance, le nouveau Pontife devrait jurer, en paroles tirées de [la constitution dogmatique] de Vatican I Pastor aeternus, de transmettre intacte la Tradition qui vient du Seigneur à travers ses Apôtres, le Dépôt de la Foi. Il devrait jurer de repousser et de résister à toutes les nouveautés, tam in Fide quam in moribus (tant dans la foi que dans la morale/les mœurs)
Il devrait reconnaître que, même s'il sera effectivement le législateur suprême ayant plein pouvoir pour changer la Loi (humaine) de l'Église, il obéira lui-même à la Loi et s'abstiendra de s'ingérer dans les procédures judiciaires, en particulier celles qui ont trait au procès, à la condamnation et à la punition des prédateurs sexuels religieux qui jouissent de puissants protecteurs curiaux.
Et une entreprise pratique assez utile pourrait être: "Comme Nous découvrons des pratiques mauvaises et des actes de corruption et de faux enseignements parmi Nos Cardinaux et leur clientelae, Nous ne nous découragerons pas de les traiter strictement et selon la Justice, sans considération de qui a soutenu ou qui a résisté à Notre propre élection".
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