Thriller à l'ombre de la Coupole

(De l'affiche du film "Anges et démons")

Théorie du complot (diront certains, et il est vrai que les objections sont faciles) mais à ne pas traiter pour autant comme un simple canular, certains rapprochements de dates étant décidément troublants. Un article de <Riscossa Cristiana> (22/3/2019)

 

Le collectionneur de pourpres: Thriller à l'ombre de la Coupole


Porpora
désine aussi la couleur de l'habit des cardinaux, d'où le nom porporati, qui les désigne en italien.


Elisabetta Frezza e Roberto Dal Bosco
www.riscossacristiana.it
19 mars 2019
Ma traduction (notes de traduction entre [])

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L'exercice est très simple et, si vous le souhaitez, vous pouvez le faire avec nous. Prenez un crayon, joignez les points noirs que nous vous indiquons et voyez le dessin qui en sort. Bien sûr, toute référence à des personnes, des lieux et des faits est un pur hasard, tout au plus le résultat d'obsessions complotistes. Mais on sait, comme disait Béelzébuth, qui a tiré les ficelles de la politique italienne durant des décennies, qu'à comploter, on commet un péché, mais on ne se trompe pas.

Commençons par la rumeur qui tourne avec insistance autour des malheurs de Monseigneur (•) [?], qui a tenté de s'opposer avec une décision croissante à la dérive théologique en cours. Après s'être rendu dans un hôpital catholique afin de se faire soigner pour une maladie grave, on dit qu'il a dû fuir parce qu'il aurait pressenti - ou su - que les médecins avaient la consigne de l'"accompagner" - comme on dit dans la nouvelle église de la néomiséricorde - pieusement vers un doux coma. La nouvelle est troublante, à tel point qu'on a tendance à ne pas y croire ou, plus probablement, qu'on préférerait ne pas y croire.

Les doutes (dubbia) meurent à l'aube.
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Mais ensuite, parmi les souvenirs frais, d'autres points émergent. Par exemple, se rappellent à notre souvenir les cardinaux "incertains". Il y en avait quatre. Deux d'entre eux sont morts subitement, l'un après l'autre, avec leurs doutes, sans avertissement particulier (ils avaient des engagements et des rendez-vous au programme, peut-être - nous disent les chroniques - après quelque coup de téléphone étrange).

Juillet 201X [2017]. Le cardinal (••) [cardinal Meisner] meurt pendant les vacances. La veille de son départ, comme par hasard, il parlait au téléphone avec son confrère le cardinal (•••) [cardinal Müller] qui venait d'être congédié de son office de préfet.

Septembre 201X. Le cardinal (••••) (cardinal Caffarra] meurt subitement. Il a presque 80 ans, quelques vieilles douleurs, mais ces derniers temps, il s'est indubitablement montré actif et réactif, au point d'avoir un agenda chargé devant lui.

Toujours en septembre 201X, trois jours plus tard, notre crayon poursuit son chemin vers le cardinal (•••••) [cardinal De Paolis, cf. benoit-et-moi.fr], qui avec d'autres collègues avait signé deux ans auparavant le texte des "proto-incertitudine", Perseverare nella realtà di Cristo.

Pasteurs et brebis (Pastorelli et pecorelli)
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[Jeu de mot intraduisible autour du nom du journaliste italien assassiné pour avoir enquêté de trop près sur la mythique loge P2, et en particulier ses ramifications au Vatican]
Le plus gros point émerge en remontant d'une quarantaine d'années dans le temps, jusqu'au dernier pape vénitien. Le meurtre du pape Jean-Paul Ier n'a jamais cessé d'être évoqué, un peu comme en Amérique pour l'assassinat de Kennedy : même avant l'avènement d'Internet, les gens ne croyaient pas du tout à la version officielle - Francis Ford Coppola traite même avec désinvolture du pape empoisonné dans "Le Parrain III".

David Yallop, dans le best-seller Au nom de Dieu, dit que Luciani a été empoisonné avec une substance, la digitaline, à action cardiaque. Il souligne que sa propre reconstitution des faits est basée sur des indices et non sur des preuves réelles; en particulier, elle serait corroborée par une série de témoignages indirects, définis cependant comme hautement fiables et scrupuleusement vérifiés. L'auteur désigne la preuve accablante dans les notes que le pape lisait avant sa mort et qui ont mystérieusement disparu avec ses lunettes, un testament, une paire de pantoufles et un paquet d'Effortil (un médicament indiqué dans le traitement de l'hypotension). Yallop va plus loin et désigne l'auteur matériel de l'altération de la scène du crime dans le Cardinal Villot, la première personne à entrer dans la chambre de Jean-Paul Ier après sa mort, à 5 heures du matin.

Quant à Villot [Malachi Martin l'évoque crûment dans le magnifique "Windswept house"], il se dit, dans les commentaires sur le web, dit qu'il était de l'autre côté et même pire. Pouvons-nous le croire? Il n'en reste pas moins que Villot figurait sur la liste dite de Pecorelli, c'est-à-dire la liste des initiés de la loge maçonnique présumée opérant dans le cercle le plus profond du Vatican [loge P2].

Qui sont ceux que le lobby tue?
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La pensée qui vient au lecteur happé par l'intrigue de l'énigmatique polar est linéaire : le lobby tue. C'est-à-dire que le lobby tue ceux qui ne plient pas. Si on plie, en revanche, on finit vraisemblablement comme le cardinal (••••••) [cardinal Pell] : on trouve quelqu'un qui vous met en difficulté pour harcèlement, et si nécessaire vous envoie directement en prison.

Le cardinal travaillait dans une institution bancaire bien connue où est aussi Monseigneur Paupera [jeu de mot: en réalité, Mgr Ricca] "le prélat du lobby gay" (promu et inamovible), comme l'a appelé le grand hebdomadaire de gauche Le café rapide [alias L'Espresso]. Paupera lui-même est aussi le directeur d'un hôtel d'une grande renommée; en fait, il est l'hôte du grand boss - el jefe ! -qui a manifestement beaucoup d'estime pour lui.

Quiconque est touché meurt (ou s'éclipse)
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Le dernier point, et la fin de notre très privée Semaine Énigmatique, s'appelle Monseigneurr (•••••••) [Mgr Vigano]. Monseigneur a eu le courage de mettre sur papier les noms, prénoms, dates et circonstances du scandale endémique lié à la pratique homosexuelle et pédérastique aux étages supérieurs du Palais Sacré, mettant directement en cause le chef de l'édifice. Puis, connaissant bien l'environnement qui a été le sien pendant des décennies, il a dû prendre des contre-mesures appropriées et il a bien pensé, littéralement, a prendre la poudre d'escampette. Au même moment où il a publié son dossier, on a perdu sa trace et il s'est définitivement éclipsé.

La question se pose spontanément: Son Excellence (•••••••) aurait-elle eu vent de l'existence en Europe d'un service efficace de mandants et de mandataires? Quoi qu'il en soit, on lui doit le mérite d'avoir été le seul à faire ses valises face à ceux, trop nombreux qui restent cachés sous le pont dans les interstices dorés d'un pachyderme en état décomposition avancée, se nourrissant de ses restes.

Concluons notre exercice en observant le contour qui émerge en joignant tous les points. Cela nous confirme le sentiment que, même indépendamment de la solution du jeu, ce contour devient de plus en plus concret : la nouvelle église terminale inversée ne connaît aucun compromis et ne fait pas de prisonniers. Les homomodernistes - ceux qui agissent et ceux qui conçoivent - ont lancé une véritable guerre d'extermination contre la Sainte Tradition, contre la Sainte Eucharistie, contre l'image humaine de Dieu. Ils agissent sous les ordres d'un autre seigneur, qui n'est pas Notre Seigneur, mais qui, comme eux, rêve de tout inverser: le Christ avec Bélial, le Bien avec le Mal, le Paradis avec l'Enfer, la procréation avec la perversion, le Sacrifice de Dieu avec le sacrifice humain.

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