Une brèche dans le consensus
Réchauffement de la planète: consensus, vraiment? Une pétition de scientifiques italiens, adressée aux instances gouvernementales, met à mal la légende de la prétendue unanimité (25/6/2019)
Juin 2019, "canicule" à Paris
Le coup de chaud (je n'emploie pas le mot "canicule", à dessein, car il est aujourd'hui trop connoté, mais il fait vraiment chaud, c'est un fait!) que nous subissons ces jours-ci donne lieu à un matraquage médiatique inouï. Outre qu'on n'attend même pas que l'épisode prenne fin pour porter un jugement d'ensemble sur son ampleur d'ores et déjà qualifiée d'"historique", tout est fait pour plonger le pauvre citoyen dans la terreur, sidéré et culpabilisé par la conviction que son "empreinte carbone" va être le déclencheur ultime de l'inévitable catastrophe: "la France a peur", ai-je entendu dimanche sur une quelconque radio qui mouline en boucle à longueur de journée la même désinformation que ses concurrentes. Oui, mais QUI crée cette peur?
Ce qui devrait faire peur, c'est cette propagande martelante sur l'"urgence climatique" du réchauffement - avec son cortège de fléaux, parmi lesquels les "canicules à répétition" sont le symptôme le plus immédiatement perceptible par l'homme de la rue correctement formaté -, qui reprend en ce moment avec une intensité décuplée. Le printemps tristounet que nous avons connu, avec sa fraîcheur et ses intempéries, était évidemment un mauvais moment à passer pour les médias, qui piaffaient d'impatience dans l'attente de l'inévitable remontée du thermomètre. Ils n'allaient pas laisser passer une aubaine comme ces providentiels "40°C" attendus demain dans la capitale. Et ils en usent ad nauseam.
La pétition des scientifiques italiens (qui dénoncent avec vigueur la prétendue existence d'un consensus sur la question - on sait bien que tous les "dissidents" sont réduits au silence et diabolisés) diffusée via la Bussola est donc une piqûre de rappel particulièrement opportune aujourd'hui: je n'ai pas reproduit la liste des signataires, qui fait suite au texte, mais leur CV prouve qu'ils savent de quoi ils parlent, en tout cas un peu mieux que la miss météo du jour, ou la Greta suédoise à binocles et couettes et ses épigones, sans parler de tous ces journalistes, acteurs, ou politiques, bref, faiseurs d'opinion autoproclamés, qui par conformisme, lâcheté, peur de perdre leur siège ou leur emploi, se joignent au choeur des nouveaux oracles. SANS PARLER, SURTOUT, DU PAPE EN PERSONNE, qui a pris (ou cru prendre) la tête de cette "croisade" anti-chrétienne.
Voici donc le texte de la pétition, suivi de l'éditorial, toujours excellent, du directeur de La Bussola, Riccardo Cascioli.
Les scientifiques se rebellent contre le catastrophisme climatique
www.lanuovabq.it
25 juin 2019
Ma traduction
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Face au martellement de la propagande environnementaliste, plusieurs dizaines de scientifiques, dont beaucoup de géologues, géophysiciens, astrophysiciens, géophysiciens - c'est-à-dire compétents dans le domaine de la climatologie - ont ressenti comme leur devoir civique d'envoyer aux responsables politiques une Pétition niant la vulgate commune, diffusée par ceux qui contrôlent les médias, selon laquelle la communauté scientifique serait d'accord pour attribuer aux hommes la cause du réchauffement climatique. En fait, font observer les pétitionnaires, la conjecture de l'origine anthropique du réchauffement de la planète est fondée sur des modèles mathématiques qui se sont avérés incapables de reproduire le climat du passé et qui n'ont pas su prédire le climat des vingt dernières années. D'où l'appel à éviter des politiques illusoires de contrôle du climat, qui n'auraient pour seul effet que d'empêcher l'approvisionnement énergétique de l'humanité.
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Au Président de la République
Au Président du Sénat
Au Président de la Chambre des députés
Au Président du Conseil
PÉTITION SUR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ANTHROPIQUE
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Les soussignés, citoyens et hommes de science, invitent cordialement les décideurs politiques à adopter des politiques de protection de l'environnement qui soient compatibles avec les connaissances scientifiques. En particulier, il est urgent de lutter contre la pollution là où elle se produit, comme l'indiquent les meilleures données scientifiques. A ce propos, il est regrettable que les connaissances mises à disposition par le monde de la recherche soient utilisées trop tard pour réduire les émissions anthropiques polluantes, très répandues dans les systèmes environnementaux tant continentaux que marins.
Cependant, nous devons être conscients que le dioxyde de carbone lui-même n'est pas un agent polluant. Au contraire, il est indispensable à la vie sur notre planète.
Au cours des dernières décennies, il y a eu une thèse largement répandue selon laquelle le réchauffement de la surface de la terre d'environ 0,9°C observé depuis 1850 serait anormal et causé exclusivement par les activités humaines, en particulier par l'émission dans l'atmosphère de CO2 provenant de l'utilisation des combustibles fossiles. Telle est la thèse du réchauffement climatique anthropique promu par le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, dont les conséquences seraient des changements environnementaux si graves qu'ils feraient craindre des dommages énormes dans un avenir proche, à moins que des mesures d'atténuation drastiques et coûteuses ne soient adoptées immédiatement. A ce propos, de nombreuses nations dans le monde ont adhéré à des programmes de réduction des émissions de dioxyde de carbone et subissent une pression, y compris par une propagande de plus en plus martelante, pour adopter des programmes toujours plus exigeants, impliquant de lourdes dépenses pour les économies des Etats individuel, et la maîtrise du climat - et donc le "salut" de la planète -, dépendrait de leur mise en œuvre.
L'origine anthropique du réchauffement de la planète est cependant une conjecture non prouvée, déduite uniquement de certains modèles climatiques, c'est-à-dire de programmes informatiques complexes, appelés General Circulation Models. Au contraire, la littérature scientifique a de plus en plus mis en évidence l'existence d'une variabilité climatique naturelle que les modèles ne sont pas capables de reproduire. Cette variabilité naturelle explique une part importante du réchauffement climatique observé depuis 1850. La responsabilité anthropique du changement climatique observée au siècle dernier est donc exagérée de façon injustifiée et les prévisions catastrophiques ne sont pas réalistes.
Le climat est le système le plus complexe présent sur notre planète, nous devons donc l'aborder avec des méthodes appropriées et adaptées à son niveau de complexité. Les modèles de simulation climatique ne reproduisent pas la variabilité naturelle observée du climat et, en particulier, ne reconstituent pas les périodes chaudes des 10000 dernières années. Celles-ci se sont répétées à peu près tous les mille ans et incluent la bien connue Période Chaude Médiévale (Réchauffement climatique de l'an mil), la Période Chaude Romaine (Optimum climatique romain), et de manière générale, de grandes périodes chaudes pendant l'Optimum climatique de l'Holocène. Ces périodes du passé ont même été plus chaudes que la période actuelle, bien que la concentration de CO2 ait été inférieure à la concentration actuelle, alors qu'elles sont liées aux cycles millénaires de l'activité solaire. Ces effets ne sont pas reproduits par les modèles.
Rappelons que le réchauffement observé de 1900 à nos jours a en fait commencé en 1700, c'est-à-dire au plus bas du Petit Âge glaciaire, la période la plus froide des 10000 dernières années (correspondant au minimum millénaire de l'activité solaire que les astrophysiciens appellent le minimum solaire de Maunder). Depuis lors, l'activité solaire, suivant son cycle millénaire, a augmenté, réchauffant la surface de la terre. De plus, les modèles ne parviennent pas à reproduire les oscillations climatiques bien connues, d'une soixantaine d'années. Celles-ci ont été responsables, par exemple, d'une période de réchauffement (1850-1880) suivie d'une période de refroidissement (1880-1910), d'une période de réchauffement (1910-1940), d'une période de refroidissement (1940-70) et d'une nouvelle période de réchauffement (1970-2000) semblable à celle observée 60 ans auparavant. Les années suivantes (2000-2019) ont vu non pas l'augmentation prévue par les modèles d'environ 0,2°C par décennie, mais une stabilité climatique de fond, sporadiquement interrompue par les rapides oscillations naturelles de l'océan Pacifique équatorial, connues comme El Nino Southern Oscillations (ENSO), telles que celle qui a entraîné un réchauffement temporaire entre 2015 et 2016.
Les organes d'information affirment également que les événements extrêmes, tels que les ouragans et les cyclones, ont augmenté de façon inquiétante. Vice versa, ces événements, comme de nombreux systèmes climatiques, sont modulés par le cycle de 60 ans évoqué plus haut. Si l'on considère, par exemple, les données officielles depuis 1880 concernant les cyclones tropicaux atlantiques qui ont frappé l'Amérique du Nord, elles montrent une forte oscillation de 60 ans, corrélée à l'oscillation thermique de l'océan Atlantique appelée Atlantic Multidecadal Oscillation (Oscillation Multidécennale Atlantique). Les pics observés par décennie sont compatibles entre eux dans les années 1880-90, 1940-50 et 1995-2005. De 2005 à 2015, le nombre de cyclones a diminué à la suite du cycle mentionné ci-dessus. Ainsi, sur la période 1880-2015, il n'y a pas de corrélation entre le nombre de cyclones (qui oscille) et le CO2 (qui augmente de façon monotone).
Le système climatique n'est pas encore suffisamment compris. Même s'il est vrai que le CO2 est un gaz à effet de serre, selon le GIEC lui-même, la sensibilité du climat à son augmentation dans l'atmosphère est encore extrêmement incertaine. On estime qu'un doublement de la concentration atmosphérique de CO2, des 300 ppm (*) approximatifs d'avant l'ère industrielle à 600 ppm, pourrait augmenter la température moyenne de la planète d'un minimum de 1°C à un maximum de 5°C. Cette incertitude est énorme. Toutefois, de nombreuses études récentes basées sur des données expérimentales estiment que la sensibilité du climat au CO2 est nettement inférieure à celle estimée par les modèles du GIEC.
Il est alors scientifiquement irréaliste d'attribuer à l'homme la responsabilité du réchauffement observé du siècle dernier à nos jours. Les prédictions alarmistes avancées ne sont donc pas crédibles, puisqu'elles sont basées sur des modèles dont les résultats sont en contradiction avec les données expérimentales. Tout porte à croire que ces modèles surestiment la contribution anthropique et sous-estiment la variabilité climatique naturelle, en particulier celle induite par le soleil, la lune et les oscillations océaniques.
Enfin, les organes d'information font passer le message qu'en ce qui concerne la cause anthropique du changement climatique actuel, il y aurait un consensus quasi-unanime parmi les scientifiques et donc que le débat scientifique est clos. Toutefois, il convient avant tout d'être conscients que la méthode scientifique exige que ce soient les faits, et non le nombre d'adhérents, qui font de la conjecture une théorie scientifique consolidée.
Quoi qu'il en soit, ce prétendu consensus n'existe pas. En réalité, les opinions des spécialistes - climatologues, météorologues, géologues, géologues, géophysiciens, astrophysiciens - sont très variables et bon nombre d'entre eux reconnaissent une importante contribution naturelle au réchauffement planétaire observée depuis la période préindustrielle et même après la guerre jusqu'à aujourd'hui. Il y a même eu des pétitions signées par des milliers de scientifiques qui ont exprimé leur désaccord avec l'hypothèse du réchauffement climatique anthropique. Il s'agit notamment de celle promue en 2007 par le physicien F. Seitz, ancien président de l'American National Academy of Sciences, et celle promue par le Groupe d'experts international non gouvernemental sur l'évolution du climat (NIPCC), dont le rapport de 2009 conclut que «La nature, et non l'activité humaine, gouverne le climat».
En conclusion, étant donné l'importance cruciale des combustibles fossiles pour l'approvisionnement énergétique de l'humanité, nous suggérons que l'on n'adhére pas à des politiques de réduction non critique des émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère avec la prétention illusoire de gouverner le climat.
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NDT:
(*) L’acronyme "ppm" signifie "partie par million". Il s’agit d’une unité de mesure communément utilisée par les scientifiques, notamment pour calculer le taux de pollution dans l’air et plus globalement dans l’environnement. Comme son nom l’indique, le ppm permet de savoir combien de molécules de polluant on trouve sur un million de molécules d’air. Il permet donc de rendre compte de manière assez simple de la quantité de pollution dans une masse d’air donnée et de l'impact nocif de ces polluants sur l’atmosphère (www.geo.fr)
Pour la défense de l'homme et de l'environnement
Riccardo Cascioli
www.lanuovabq.it
25 juin 2019
Ma traduction
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Parmi les aspects fondamentaux de la pétition des scientifiques italiens contre le catastrophisme climatique, émerge clirement la nocivité du mouvement climatique pour l'homme et l'environnement.
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La pétition signée par des dizaines de scientifiques italiens, démolissant la théorie du réchauffement climatique anthropique, est d'une grande importance. Enfin, beaucoup trouvent le courage de défier le Pouvoir et de dire ouvertement ce que, jusqu'à récemment, seuls quelques-uns osaient dire. La théorie du réchauffement climatique anthropique est une arnaque idéologique et marque l'assujettissement de la science à la politique.
Deux aspects méritent d'être soulignés, en plus des notions de base qui démantèlent la vulgate courante sur le changement climatique et qui sont facilement vérifiables.
Le premier aspect est la requête initiale de politiques sérieuses contre la pollution. Bien que la lutte contre le changement climatique soit menée au nom de la protection de l'environnement, la vérité est que ces mêmes luttes nuisent à l'environnement. Parce qu'elles concentrent d'énormes ressources sur de fausses cibles et, ce faisant, elles oublient les vrais problèmes environnementaux. Des connaissances scientifiques sont disponibles pour limiter l'émission des vrais polluants, nous disent les scientifiques, mais elles sont ignorées à cause de cette chasse au CO2. Traiter le dioxyde de carbone (CO2) comme un polluant dangereux est une grave distorsion de la réalité, mais aujourd'hui, toutes les ressources, humaines et économiques, sont concentrées sur cet objectif dans la conviction (illusoire) que cela freine la hausse des températures.
Cela confirme que cet environnementalisme est ennemi de l'environnement.
Le deuxième aspect à souligner découle de l'appel final. La principale cible des campagnes contre le changement climatique est l'utilisation des combustibles fossiles, c'est-à-dire la principale source énergétique mondiale (ils représentent environ 86 % de l'énergie consommée dans le monde). Quoi qu'en dise la propagande écologique, il est impossible que ces sources d'énergie soient remplacées dans les décennies à venir par des énergies renouvelables, en particulier le soleil et le vent. Une transition énergétique violente, que l'on voudrait imposer en brandissant la menace d'une catastrophe climatique, peut seulement provoquer une crise énergétique mondiale. Ce qui signifie l'appauvrissement des pays industrialisés et l'obstacle au développement des pays pauvres. Et ce ne serait pas un effet colatéral, mais exactement l'objectif que certains mouvements se fixent, parce qu'ils considèrent l'homme comme un malheur pour la Terre, donc tout est fait pour lui rendre la vie difficile et déconseillée.
En fait, cet environnementalisme, avant d'être un ennemi de l'environnement, est un ennemi de l'homme.
Mais le plus dramatique dans tout cela, c'est de constater que l'Église, ou plutôt ses dirigeants actuels, ont pris la tête de ce mouvement destructeur. L'Église, qui représentait jusqu'à il y a quelques années encore le dernier rempart de défense de la dignité humaine contre le pouvoir et la violence d'une puissance déshumanisante, semble aujourd'hui avoir passé avec armes et bagages de l'autre côté, elle représente même la principale impulsion morale pour l'adoption de politiques écologistes extrêmes.
La direction prise par le prochain Synode de l'Amazonie est l'exemple le plus frappant de cette dérive qui laisse l'homme sans défense et trahi.
C'est pourquoi des initiatives telles que celle-ci, de la part de scientifiques italiens, qui, d'ailleurs, se joignent à de nombreux autres scientifiques dans le monde tentant depuis des années d'expliquer la folie de ce fanatisme climatique, sont les bienvenues. S'il y a un cri d'alarme à entendre, c'est précisément celui-là.
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