Les exemples au sommet de l’Eglise (Arturo Sosa, James Martin… sans parler de l’homme assis sur le trône de Pierre) témoignent de cette dérive létale. L’ordre fondé il y a près de cinq siècles par Ignace de Loyola est devenu le bastion de l’hérésie moderniste (*). Michael Warren Davis, directeur de Crisis Magazine propose une solution radicale

(*) Comme toutes les généralités, il y a évidemment de notables et éminentes exceptions, j’en connais!

Liquidons les jésuites, repartons de zéro

Michael Warren Davis
Crisis Magazine (voir aussi Marco Tosatti)
30 août 2019
Ma traduction

Imaginez ce que les historiens de l’Église du futur diront des Jésuites:

« La Compagnie de Jésus a été fondée en 1540 par saint Ignace de Loyola et a joué un rôle crucial dans les efforts de l’Église pour éteindre l’hérésie protestante naissante. Au fil des siècles, cependant, elle devint le bastion d’une autre hérésie – le modernisme – et fut finalement supprimée sur ordre du pape Pie XIII. Les vestiges de l’ordre ont persisté aux États-Unis jusqu’au milieu du XXIe siècle, principalement en raison de la valeur du terrain sur lequel ils avaient construit des campus universitaires. Puis, en 2103, les sept prêtres restants de la Société ont été collectivement réordonnés dans l’Église épiscopale, doublant ainsi le nombre de clercs épiscopaliens. »

Dur? Peut-être. Mais quelle raison aurions-nous d’être optimistes quant à l’avenir des jésuites dans l’Église catholique ?

Pas plus tard que la semaine dernière, le Supérieur général de la Compagnie de Jésus, le P. Arturo Sosa – c’est le type à moustaches de la photo plus haut -, a été retoqué par l’Association Internationale des Exorcistes pour avoir qualifié Satan de « réalité symbolique, et non une réalité personnelle ».

L’AIE a fait remarquer au P. Sosa que « l’existence réelle du diable, comme sujet personnel qui pense, agit et a fait le choix de la rébellion contre Dieu, est une vérité de foi qui a toujours fait partie de la doctrine chrétienne ».

« Le plus beau tour du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas, comme l’a dit Charles Baudelaire ». Eh bien, le chef des 16 000 jésuites du monde est tombé dans le panneau.

D’une façon ou d’une autre, les choses empirent. Le 28 août, des médias laïques et catholiques ont rapporté qu’un gay âgé souffrant d’une tumeur agressive à la gorge a reçu la bénédiction d’un prêtre jésuite à Seattle peu avant d’ « épouser » son partenaire et de commettre un suicide médicalement assisté. « Je n’ai absolument aucune réserve quant à ce que je fais « , a écrit Robert Fuller sur Facebook peu avant de se suicider. « Et mon pasteur/sponsor m’a donné sa bénédiction. Et c’est un jésuite!!! »

Priez pour le repos de l’âme de M. Fuller, et priez dur. Il est possible que sa culpabilité dans ces deux péchés graves ait été diminuée si une autorité compétente – en l’occurrence le Père Quentin Dupont, SJ – lui a dit que ses actions étaient conformes à la foi catholique.

Si c’est le cas, cependant, le P. Dupont devra rendre compte de ses actions au dernier jour. Alors, priez pour lui aussi.

Et puis, bien sûr, il y a le P. James Martin, SJ. Il n’est pas nécessaire de revenir sur ses campagnes pour saper les enseignements de l’Église sur la sexualité humaine, ou pour ruiner la vie de ces catholiques fidèles qui s’opposent à ses subterfuges. Il n’est pas nécessaire d’évoquer le travail acharné de sa revue [« America« ] pour réhabiliter le communisme auprès des masses catholiques. Non, nous apprendrons tout ce que nous avons besoin de savoir sur la stupidité intellectuelle du P. Martin en constatant qu’il a commémoré la fête de saint Augustin en représentant le Docteur de la Grâce comme un homme d’origine subsaharienne.

En fait, Augustin était un Berbère: un Africain à la peau claire d’origine eurasienne.

Non pas que la couleur de sa peau ait de l’importance, bien sûr. Mais, si vous êtes juste un SJW (Social Justice Warrior, litt. guerrier de la justice sociale) en col romain, vous pourriez envisager de tromper délibérément vos 250.000 adeptes de Twitter juste pour prendre le dessus sur les bigots-conservateurs.

Aucun catholique orthodoxe ne devrait se réjouir du triste déclin de la Compagnie de Jésus. Il y a peu de saints plus grands dans l’histoire de l’Anglosphère que les Jésuites Edmund Campion et Robert Southwell. Les Jésuites ont joué un rôle déterminant en nous donnant la Bible de Douay-Rheim, la seule traduction anglaise des Saintes Écritures à rivaliser avec la version du roi Jacques dans sa pure beauté lyrique. Personne n’a fait plus pour convertir cette terre que les glorieux martyrs d’Amérique du Nord. Cette génération de catholiques américains a été nourrie par deux prêtres lumineux de la Compagnie de Jésus, les Pères James V. Schall et Francis Canavan. Le P. Robert McTeigue, SJ, est l’un des apologistes les plus populaires et les plus profonds du pays.

Mais il n’y en a pas beaucoup d’autres comme eux. La direction de l’ordre des SJ est corrompue de haut en bas. Tout ce qui reste à faire à une poignée courageuse de jeunes prêtres est de se séparer et de former un ordre réformé. Ils pourraient s’appeler « Jésuites déchaussés », ou peut-être « Ignatiens d’Observance Primitive ». Priez juste pour qu’ils agissent rapidement. Jamais auparavant l’Église n’a eu autant besoin de cette dévotion intrépide et intransigeante à l’orthodoxie qui a valu à la Compagnie de Jésus son surnom de « Marines de Dieu ».

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