et fin de non-recevoir du staf de communication du Synode, sollicité par Diane Montagna, de Life Site News, et par Sandro Magister lui-même! Riccardo Cascioli s’indigne des dénégations formulées AU NOM DU PAPE, aggravées de mensonges, et même de moqueries!! Récit d’un « briefing » surréaliste.

Un franciscain participe au rite païen du 4 octobre

Rites païens au Vatican, après l’infamie, le mensonge

Riccardo Cascioli
La NBQ
18 octobre 2019
Ma traduction

Une situation surréaliste se prolonge depuis des jours lors des briefings du Synode: aux questions des journalistes qui demandent des éclaircissements sur les rites païens qui se sont déroulés dans les Jardins du Vatican le 4 octobre et qui se succèdent dans l’église de Santa Maria in Traspontina, les responsables de la communication du Synode, Paolo Ruffini et Père Giuseppe Costa, prétendent ne pas savoir et offrent ensuite les versions que les nombreux témoignages photos et vidéos démentent de manière criante. Entre-temps, un site de magie et d’ésotérisme se réjouit: « Enfin, l’Église reconnaît l’importance des religions païennes ».

Comme on le sait, un rite païen a eu lieu dans les Jardins du Vatican le 4 octobre dernier: eh bien, alors qu’un site de magie, d’occultisme et de paganisme se réjouit du « pas significatifs de l’Eglise vers la reconnaissance des religions païennes et de leur importance », et nous informe que « les sorcières en sont très heureuses » , au Vatican ils semblent tous ignorer ce qui s’est passé même si elles étaient là, et ils jouent au jeu des trois petits singes (« Je ne vois pas, je ne parle pas, je n’entends pas »).

C’est une situation surréaliste dont nous avons été témoins à la suite des briefings des deux derniers jours: d’abord une journaliste, Diane Montagna de LifeSiteNews, a demandé des éclaircissements sur le sens de ces cérémonies qui, après les Jardins du Vatican, se sont répétées aussi dans la basilique Saint-Pierre et ensuite dans l’église Santa Maria in Traspontina. Puis hier, c’était au tour d’un vaticaniste aussi chevronné que Sandro Magister de se plaindre du manque d’informations précises sur la cérémonie dans les Jardins du Vatican. Mais tous deux se sont heurtés à un mur de caoutchouc, des réponses évasives, improbables ou simplement des mensonges.

Rappelons brièvement l’histoire: à la veille de l’ouverture du Synode, un long rite a eu lieu dans les Jardins du Vatican en présence du Pape et de quelques évêques et cardinaux conduits par deux chamans, les personnes présentes se prosternant sur le sol devant une série d’objets symboliques dont la sculpture en bois d’une femme enceinte nue devant une autre femme; et un peu plus loin, la représentation d’un sujet masculin évidemment nu et prêt, sans équivoque, pour la reproduction. Quelle que soit la tradition dont provient ce rituel, il a certainement été présenté comme amazonien et sa signification païenne ne fait aucun doute: une vénération de la Terre Mère et une probable déesse de la fertilité, comme nous sommes habitués à en voir dans de nombreuses religions païennes. La gravité de ce qui s’est passé ne devrait même pas être mise en doute. Mais dans les jours qui ont suivi, cette mise en scène a continué dans la Basilique Saint-Pierre, puis dans l’église Santa Maria in Transpontina où a même été célébrée une sorte de liturgie syncrétiste – déjà interdite par saint Jean Paul II – en présence de plusieurs pères synodaux.

Les images de ce qui s’est passé dans les Jardins du Vatican – par ailleurs publiées par le portail officiel Vatican News – ont fait le tour du monde et ont créé une grande confusion chez les fidèles. Si l’on ajoute que le « spectacle » se poursuit quotidiennement dans l’église de Santa Maria in Traspontina, à deux pas de la place Saint-Pierre, une demande d’éclaircissements est le moins qu’on puisse faire. Aussi parce qu’entre-temps, comme nous l’avons mentionné au début, un site dédié à la magie, à l’occultisme et au paganisme – Antro Magia -, a accueilli avec enthousiasme cette ouverture de l’Eglise aux rites païens: « Nous savons qu’il y aura toujours des opposants à ces belles initiatives, malheureusement, mais de notre côté nous sommes très heureux de cet événement qui va certainement nous ouvrir les portes vers un futur plus ouvert et plus rose pour les païens ».

LA QUESTION

Et voilà que lors du briefing du mardi 15 octobre, la journaliste américaine a demandé des informations; aussi parce que – rappelle-t-elle -, quelques jours auparavant, lors du briefing, un père dominicain avait parlé de différentes interprétations possibles de la statue d’une femme enceinte nue, de la Terre-Mère à la Vierge Marie. Peut-on donc savoir exactement ce que représente cette statue et quelle valeur avait le rite dans les Jardins du Vatican, qui d’ailleurs font partie de la maison commune des baptisés catholiques?

En face, mis en cause, Paolo Ruffini, Préfet du Secrétariat pour la Communication, Cristiane Murray, qui anime quotidiennement les briefings, et le Père jésuite Giuseppe Costa qui, toujours quotidiennement, a pour tâche de résumer ce qui s’est passé dans la salle du Synode. Et c’est là que commence le petit théâtre: d’abord ils font semblant de ne pas comprendre à quoi elle se réfère, puis l’honnête Ruffini ne parvient pas à jouer le rôle et, promettant de demander « plus d’informations », donne son opinion personnelle (« pas comme préfet »), de spectateur dans les Jardins du Vatican: « Je pense que ça représente la vie et basta, moi, je l’ai vue ainsi, la vie au moment où elle se fait à travers la femme. Y voir des symboles de paganisme, je pense que c’est voir le mal là où il n’y en a pas. »

Le stratagème de Ruffini, bien que prononcé au milieu de mille hésitations, apparaît à l’improviste comme la sortie géniale d’une situation embarrassante, et les autres embraient sur le champ. « Mais oui – dit immédiatement le Père Costa, tandis qu’entre-temps, Murray attribue la responsabilité de tout au REPAM et au Mouvement catholique pour le climat – il n’y a rien de sacré là-dedans, c’est une femme indigène qui donne vie ». « Je ne l’ai même pas vue », ajoute le père Costa. Puis ils ironisent: « La Vierge Marie? Qui a dit cela? Jamais entendu parler », disent en duo le Père Costa et Murray avec un petit sourire suffisant, avant de clore le discours: « C’est une figure féminine qui n’a aucune valeur, ni païenne ni sacrée ».

Puis il y a l’appendice d’hier: interrogé à nouveau sur le rite dans les Jardins du Vatican, Paolo Ruffini offre son témoignage personnel: « Ce n’était qu’un moment de prière, une chose simple, on disait un Notre Père et c’est tout ».

LES MENSONGES

On peut comprendre l’embarras d’avoir à expliquer quelque chose d’abominable, mais les réponses maladroites des trois sont une pièce pire que le trou. Il suffit de regarder cette courte vidéo, tournée d’un angle plus proche que celui de Vatican News, pour percer à jour Ruffini et compagnie: c’est un véritable rite païen de fertilité, auquel participent aussi des religieux catholiques, officiés par deux chamans qui, pour finir, se présentent au Pape – qui à vrai dire ne semble pas très à l’aise – en lui présentant la statue en bois qui fait tant parler.

L’un des deux chamans, avec des mouvements rituels, enfile au Pape un anneau noir, qui semble être le « tucum« , fait avec un palmier typique de la forêt amazonienne et – grâce aux théologiens de la libération – devenu un symbole d’identification avec la cause indigéniste (1). « Celui qui le porte » expliqua un jour l’évêque Pedro Casaldáliga, fait sienne la cause des indigènes, jusqu’aux conséquences extrêmes. On est loin d’une simple geste de prière pour la journée dédiée à saint François.

Quant à la statuette en bois, les tentatives de la faire passer pour quelque chose de catholique ont été variées. Non seulement, comme Diane Montagna nous l’a rappelé, un père synodal en a parlé lors d’un briefing (mais ils s’écoutent, entre eux?), mais Vatican News dans sa version portugaise, citée plus tard par l’agence ACI Prensa, la définit aussi comme « Notre Dame de l’Amazonie ». Peu importe qu’en réalité il n’y ait pas de « Notre Dame de l’Amazonie », ni d’autres exemples de tentatives de « baptiser » la statuette païenne: la tentative de tromper les fidèles catholiques est évidente et part du Vatican.

Pour finir, le Père Costa: il a dit qu’il n’avait même pas vu la statuette en question : en réalité, il a même assisté à la paraliturgie syncrétiste à Santa Maria in Transpontina, comme en témoigne un de nos articles, et il n’avait pas les yeux bandés.

Ainsi, à la gravité de ce qui s’est passé dans les Jardins du Vatican et continue de se passer dans l’église de la Via della Conciliazione, à deux pas de Saint-Pierre, s’ajoute cette tentative honteuse de cacher la vérité, cette prétention à ne pas savoir, ce mensonge éhonté et ce traitement suffisant et moqueur de ceux qui ont eu le malheur de demander raison pour ce qui arrive.

C’est un triste spectacle qui se commente de lui-même.


NDT

(1) Lire l’article de Jeanne Smits sur ce qu’elle appelle « La mafia de l’anneau »: La mafia de l’anneau au synode sur l’Amazonie (et le Pacte des Catacombes)

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