Pour rire, mais finalement pas tant que ça. Une vidéo qui date de l’époque (cela semble déjà si loin) où les Français, comme les confinés du monde entier, étaient eux aussi appelés à leur balcon à 20h pour la grand messe scénarisée planétaire des applaudissements à « nos héros du quotidien ». Mais le petit sketch hilarant, en plus de pointer non sans cruauté les contradictions et la mesquinerie de l’homme de la rue (c’est-à-dire nous) bombardé de messages hygiénistes auxquels il croit aveuglément et se soumet sans piper, met en évidence un des effets collatéraux les plus graves des soi-disant gestes-barrière (*): la peur, en particulier celle de l’autre (nous en a-t-on assez tympanisés, AVANT, quand c’était le mal absolu, mais ce n’était pas le même « autre« ), le rejet, et finalement l’isolement. Et la question très concrète: que fera-t-on de moi (de vous) si nous sommes victimes d’un accident ou d’un malaise dans la rue? A méditer…

(*) A noter aussi: de la condamnation des méchants murs (associés au méchant Trump), en opposition aux gentils ponts (associés à notre bon pape), on est passés sans transition à la promotion, et même à l’obligation des barrières. Où est la logique?

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