Une analyse magistrale sur La Bussola de l’attentat d’hier dans la cathédrale de Nice, alors que d’autres villes françaises et le consulat français en Arabie saoudite ont simultanément été la cible d’attaques et ont échappé au pire – celles-là dans le silence gêné des médias. Et pendant ce temps-là, la classe politique continue à manier le double langage « pour ne froisser personne », et persiste à éviter de désigner le mal islamique (parlant de « séparatismes » au pluriel, comme Macron ou d’islamofascisme comme Christian Estrosi, l’impayable maire de Nice).

Catholiques décapités sur l’autel du multiculturalisme : la charia est loi en France

Lorenza Formicola
La NBQ
30 octobre 2020
Ma traduction

La France, l’Europe et le christianisme ont un problème qu’on ne veut pas nommer: l’Islam. Trois chrétiens décapités dans la cathédrale de Nice, des attentats à Lyon, Avignon et Djeddah [ndt: attaque au couteau contre le consulat français en Arabie saoudite] pour ce qui est le 11 septembre français: la charia est donc déjà loi. Pourtant, la tragédie d’hier était largement prévue: le ministre de l’Intérieur venait de dénoncer 8 000 radicalisés prêts à attaquer au couteau. En quatre ans, 61 attentats ont été déjoués, et 34 réussis au cours des deux dernières années. Ce sont les chiffres d’une guerre, mais les institutions européennes réagissent avec des contradictions, des faiblesses et le ridicule du « double langage » afin de ne froisser personne.

Le 11 septembre en France a été consommé en quelques heures. Tout comme à New York. Le matin du jeudi 29 octobre, l’Islam a frappé à Nice, Avignon, Djeddah et Lyon.

À Nice, dans la cathédrale Notre-Dame, tôt le matin hier, deux femmes et un homme ont été assassinés par un terroriste islamique. En arrière-plan, toujours la même bande sonore, Allah Akbar. Tous trois priaient lorsque le musulman, dans l’ordre, a d’abord décapité une sexagénaire, puis s’est jeté sur une femme d’une quarantaine d’années avec un nombre non précisé de coups de couteau – elle est morte peu après, saignée à mort, après avoir essayé de ramper hors de la cathédrale – et enfin il s’est acharné sur le sacristain historique de la cathédrale. Trois nouvelles victimes immolées sur l’autel du multiculturalisme et précisément dans une église où un autre sacrifice devait être célébré peu après sur un tout autre autel.

Sur le terroriste islamique, on a des informations génériques qui n’ont pas encore été entièrement vérifiées par les enquêteurs. La seule certitude est que l’homme se trouvait à Lampedusa fin septembre, où il a été mis en quarantaine par les autorités italiennes avant d’être libéré: le seul document en possession est celui de la Croix-Rouge italienne, il y a un nom et une date de naissance que personne ne donne avec certitude. L’Italie se confirme comme le pont sans péage du terrorisme islamique.

Et alors que personne ne l’admet, quand tout le monde pleure des larmes de crocodile et que la France oublie même le nouveau lockdown annoncé par Macron, mercredi soir en Avignon, il y a un autre homme armé d’un couteau. Toujours au cri de Allah Akbar, il tente d’attaquer deux policiers dans la rue. Mais il perdra lui-même la vie après avoir été désarmé. Plus ou moins dans les mêmes minutes, mais sous d’autres latitudes, un homme poignarde le garde de sécurité du consulat français à Djeddah.

En début d’après-midi, à Lyon, un autre musulman armé d’un couteau est arrêté: l’arrestation évite une nouvelle tragédie.

Trois attentats islamiques et un déjoué le jour où, cette année, les musulmans célèbrent la naissance du prophète Mahomet. La France, l’Europe sont en guerre. Le terrorisme islamique l’a commencé depuis longtemps. Mais le dire est inconvenant. Poutant, à 4 heures de l’après-midi, Macron admet enfin, pour la première fois, que la France est « attaquée ».

Mais qui l’attaque? On ne sait pas, à coup sûr, ce n’est pas le nouveau coronavirus.

L’Église catholique française fait sonner le glas dans toutes les églises du pays à 15 heures. Le silence qui suit est émouvant. Les évêques unis rédigent un communiqué dans lequel ils demandent que la « gangrène » soit stoppée de toute urgence. Ce n’est que le dernier attentat contre le christianisme. En France, il y en a un par jour, mais il y a très peu de coupables et les prêtres le savent bien. Quelques jeunes prêtres français, comme le Père Pierre-Hervé Grosjean, osent parler de barbares islamistes (*).

Depuis le Vatican, le pape se limite à un tweet et fait savoir au monde entier qu’il « assure sa proximité avec la communauté catholique de France ». Certains se demandent si ces morts et la cathédrale ensanglantée ne sont pas de son fait. Ne sont-ils pas ses enfants ? Le flou trouve cependant un contrepoids dans la fermeté de l’archevêque de Rouen, Mgr Lebrun, qui a vu en 2016 un de ses prêtres, le père Hamel, mourir en martyr desmains d’un terroriste islamique, et tonne: « Nous ne devons pas céder à la peur. Nous ne devons pas fermer nos églises ». A Nice, la cathédrale est blindée pour l’enquête, mais les cloches ont sonné pendant plus d’une heure. Et le soir vient l’appel spontané des catholiques : ils se rassembleront devant la statue de Saint Michel dans le 5ème arrondissement [à Paris]. « Nous nous sentons seuls, mais nous ne sommes pas seuls. »

La presse et la politique, quant à elles, parlent de fanatisme, mais pour la première fois, on évite l’expression « mentalement dérangé » . En avril 2019, Notre-Dame de Paris a été mystérieusement avalée par les flammes, en octobre 2020, à Notre-Dame de Nice, des catholiques ont été décapités.

Erdogan avait, il y a quelques jours à peine, lancé un appel au monde islamique, contre la France de Macron, qui défend le blasphème et les caricatures ironiques sur Mahomet, et au boycott, mais ceux qui croient que ces attentats sont une réponse à l’aspirant sultan se trompent.

Le problème français a des racines plus profondes et personne ne peut dire aujourd’hui quand la saison du terrorisme islamiste va se terminer. L’intensification progressive des manifestations de terrorisme n’est pas liée à un mandataire ou à une cellule: l’un a galvanisé l’autre dans le désir atavique de répondre au djihad demandé par Allah.

Il y a un mois, le ministre de l’Intérieur a annoncé publiquement la présence de 8000 radicalisés, libres, prête à attaquer en France. Les « attaques au couteau », que nous n’avons jamais cessé de dénoncer dans ces pages et auxquels les Français comme les Britanniques se sont habitués, avaient été théorisées par l’État islamique dès 2014, encourageant tous les fidèles qui vivaient sur les terres des infidèles (les chrétiens !) à tenir des couteaux et à utiliser des voitures comme kamikazes contre les Croisés. Nice a également été le théâtre d’un attentat le 14 juillet 2016, lorsque 86 personnes ont été tuées dans une attaque de camion lancée sur la foule.

La France, qui, même pendant le confinement, s’était révélée être en proie à la guérilla islamique dans ses quartiers à prédominance musulmane, a été rejointe par la Grande-Bretagne cet été. A ce jour, les Britanniques détiennent le classement du pays le plus touché par l’épidémie de crimes au couteau. Et ils sont toujours tous déséquilibrés, mais il se trouve qu’ils sont tous islamiques et déséquilibrés.

En France, au cours des quatre dernières années, 61 attentats terroristes d’origine islamique ont été déjoués. Au cours des 24 derniers mois, plus ou moins, 34 ont réussi. La France est à tous points de vue une poudrière, avec la complicité de sa politique migratoire incontrôlée – nombre de terroristes ont souvent été de faux demandeurs d’asile passés pour des mineurs -, de son multiculturalisme et de son incapacité à définir l’Islam et ses caractéristiques.

D’ici la fin de l’année, plus de 500 musulmans seront libérés de prison pour terrorisme, 700 autres ont déjà fait leurs bagages. Ils ne sont pas entrés comme terroristes, mais il a déjà été certifié par les responsables de la prison qu’il s’agit d’anciens criminels aujourd’hui radicalisés. Et qui sait combien d’autres échappent à la casuistique.

En France, il existe des tribunaux islamiques, la charia est déjà la loi (voir décapitations pour avoir offensé Allah !), certains quartiers sont complètement perdus, l’entrée est interdite à la police. L’ancien ministre de l’Intérieur Collomb (qui a démissionné en signe de protestation contre Macron et sa réticence à intervenir réellement) parlait de quartier de reconquête républicaine [en français dans le texte].

La France, mais aussi l’Europe dans son ensemble, ont un problème très grave, mais ils s’occupent de caricatures, de provoquer comme à l’école primaire, sans donner un nom aux choses qu’on ne peut pas combattre si on ne les définit pas.

Le problème français est l’Islam, mais Macron parle encore de « séparatismse » au pluriel, attribuant une partie de la responsabilité à l’extrême droite, et pas seulement au terrorisme musulman.

Entre-temps, vingt-quatre heures seulement avant l’attentat dans la cathédrale catholique, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’enquêtes sur trente épisodes d’apologie du terrorisme et de menaces de mort : dans tous les cas, on justifiait et incitait à de nouveaux cas « Samuel Paty » . Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 80 enquêtes sont ouvertes dans toute la France contre ceux qui cherchent et défendent le meurtre du professeur. L’attaque était annoncée, oui ! Mais pas par Erdogan.

Ceux qui aujourd’hui se frappent la poitrine, parlent de tolérance, de solidarité et d’acceptation, continuent de jouer le jeu du terrorisme. Ils portent la même tunique que le kamikaze qui rêve du paradis islamique avec 72 vierges. Cela n’a rien à voir avec l’islamofascisme [mot employé par le lamentable maire de Nice, ndt], un mot qui résonne en ces heures et qui ne signifie rien techniquement. Les attaques ne cesseront pas et Allah Akbar continuera à résonner en Europe et dans chaque coin du monde que l’on peut qualifier de « non-musulman ».

Seuls les pays européens pouvaient penser innover en niant leur glorieuse histoire, convaincus que le droit et le commerce régneraient sur le monde. Le résultat est un échec total : les peuples d’Europe sont en colère contre le repentir permanent ; les nations sont détruites par le multiculturalisme et de nombreux États ont les mains liées par l’UE.

Il ne reste plus que les contradictions, les faiblesses, le ridicule du « double langage » qui est devenu le « double discours » pour ne froisser personne. Et pendant ce temps, les morts se multiplient. Alors que l’Italie se rapproche de plus en plus de la prochaine place sur la liste.

Ndt

(*) Saluons aussi le tweet de Philippe de Villiers:

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