La Croix rapporte un long entretien que François a eu avec le directeur de l’agence italienne ADN Kronos. L’article (qui insiste curieusement sur l’excellente relation avec Benoît XVI, quelqu’un en douterait-il?) est tellement hagiographique, qu’on soupçonne un coup de com’ bien préparé. Romana Vulneratus Curia l’un des collaborateurs sous pseudo de Marco Tosatti nous propose un éclairage savoureux: il voit dans l’interview une opération d’ « auto-promotion » rendue nécessaire par le déficit d’image du Pape suite aux récentes polémiques l’impliquant personnellement et aux scandales mettant en cause des membres de son « cercle magique ».
LE PAPE FRANÇOIS SE CONFIE SUR SON COMBAT CONTRE LA CORRUPTION
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La discussion avec Gian Marco Chiocci a été l’occasion pour le pape François de revenir sur sa relation avec Benoît XVI, au-delà du combat commun pour assainir les finances vaticanes : « Benoît est pour moi un père et un frère (…) la relation est très vraiment très bonne, nous sommes d’accord sur ce qu’il faut faire. Benoît est un homme bon, la sainteté faite homme. »*
https://www.la-croix.com//Religion/Le-pape-Francois-confie-combat-contre-corruption-2020-10-30-1201122096
Le Pape, en grave déficit d’image, s’auto-interviewe
Cher Tosatti,
je vous joins une curieuse interview faite par l’agence ADN Kronos à Papa Bergoglio. Après la première lecture rapide, je me suis demandé ce que j’avais compris. À la première lecture, un Bergoglio méconnaissable m’était apparu. Bon, gentil, modeste, humble ascète, courageux, généreux, compréhensif, souffrant, toujours seul dans ses combats contre le mal, entouré de méchants … etc.
J’ai dû lire deux fois de plus. La troisième fois apparaît enfin un Bergoglio très reconnaissable, toujours le même, hypocrite sophistiqué, doucement (inconsciemment) faux, manifestement déroutant.
Il est évident qu’il a senti qu’il avait un besoin d’image. Une image de plus en plus fissurée après les derniers événements en croissance exponentielle des corruptions opérées par les personnes nommées par lui, après les déclarations dérangeantes contenues dans Fratelli Tutti, après l’acte criminel de Nice opéré par un immigrant islamique illégal passé par Lampedusa, implicitement grâce aussi à son soutien aux immigrants illégaux et à l’Islam…
Il est clair que Bergoglio avait besoin d’une interview poétique qui l’exalte. Mais comme aucun d’entre nous ne croit que Bergoglio donne des interviews sans qu’elles soient relues, cette fois je peux supposer que Bergoglio s’est auto-interviewé. Avec cet auto-interview, il s’absout, s’exalte, se glorifie. Vous pouvez le constater par vous-même, lisez.
Les premières lignes de l’interview le pré-sanctifient. Les questions de l’entretien, construites sans aucun doute sur des réponses pré-confectionnées, le justifient et l’exaltent. Dans la conclusion, l’interviewer en vient même à voir la lumière qui émane de Bergoglio, la lumière qui illumine les ténèbres du Virus et l’obscurité du péché (*). Un chef-d’œuvre! Bravo Tornielli-Spadaro ! Mais cette fois, les deux hommes ont exagéré dans la flatterie et ont fait des dégâts. En effet, cette fois-ci, il est trop évident qu’ils ont dû organiser une interview d’agence pour essayer de donner une certaine image à un homme qui, plus que d’image, aurait besoin de la visite d’un expert en psychiatrie accompagné d’un bon exorciste.
Romana Vulneratus Curia
NDT
(*) Je ne traduis pas l’article d’ADN Kronos (qui se lit très facilement, pour ceux que cela intéresserait). Mais je ne résiste pas à la tentation de traduire le passage en cause. L’auteur de l’article a virtuellement des trémolos dans la voix:
La rencontre s’achève ici, les adieux sont simples et plus émouvants que l’accueil. Saint François a dit qu’un seul rayon de soleil suffit à effacer des millions d’ombres. Dans la salle soudainement vide, la lumière de l’espoir du seul pape qui a pris son nom du frère d’Assise reste incroyablement brillante. Et pour un instant, avec l’obscurité du virus, s’éteint aussi l’obscurité du péché des consacrés du Seigneur.