L’hystérie pro-Biden – c’est-à-dire anti-Trump – et la forfaiture des médias. Les « bobos » urbains, déconnectés de la réalité, votent massivement pour l’homme de paille de l’establishment – fait emblématique, à Washington, il a recueilli 95% des suffrages. Mais quelle que soit l’issue (encore incertaine à cette date, nonobstant l’hystérie des médias), ces élections auront fait émerger un nouveau parti avec lequel il faudra compter: le « parti de Trump », indépendamment, peut-être, de l’homme qui l’a incarné quatre ans durant, contre vents et marées. La chronique hebdomadaire d’AM Valli sur Radio Roma Libera.

Biden, l’homme du pouvoir, déjà béatifié par la presse mainstream

Parmi tous les chiffres qui ont été déversés sur nous durant ces jours du difficile vote américain, il y en a un qui en dit long. Dans le district de Columbia, qui coïncide avec la ville de Washington, Biden a obtenu près de 260 000 voix, soit 94,2 % [Valli a sans doute fait une petite erreur, ndt], tandis que Trump en a recueilli moins de 15 000, soit 5,2 %. La ville du pouvoir politique, de l’appareil d’État, des bureaux gouvernementaux et tout ce qui tourne autour a voté massivement pour Biden, avec un pourcentage que l’on disait autrefois soviétique, mais que l’on peut désormais qualifier de Washingtonien.

Pourquoi? Parce que Biden est exactement l’expression de ce monde et de l’establishment pseudo-intellectuel, qui va souvent de pair avec le pouvoir pour en tirer profit.

Si Trump a été snobé par le district où est concentré le pouvoir, il a au contraire obtenu les voix des gens ordinaires, ceux qui travaillent et savent combien il est difficile de gagner sa vie. Un consensus devant lequel la caste des nantis, prouvant une fois de plus qu’elle ne connaît pas le pays dans lequel elle vit (et pour une raison très simple : parce que l’establishment vit dans un monde qui lui est propre, qui n’a rien à voir avec la vie des gens ordinaires) a fait la grimace.

« Mais les Hispaniques, les Noirs et les femmes, ils ont vraiment voté en masse pour Trump? Je n’arrive pas à y croire ». C’est le ton des commentaires des intellectuels Dem qui, depuis leurs appartements situés dans les beaux quartiers, observent la scène avec un mépris mal dissimulé et concluent que, de toute évidence, le peuple n’a pas encore été correctement éduqué. Impossible pour eux d’admettre qu’ils n’ont rien compris. Si la réalité n’est pas comme celle qu’ils ont imaginée, c’est la réalité qui a quelque chose qui ne va pas, pas leur façon de penser.

Maintenant, nous verrons si et comment Trump pourra faire valoir ses arguments en appel. Cependant, on peut déjà dire que les États-Unis sont de son côté. Les vrais États-Unis, ceux du peuple qui lutte pour vivre et ne prospère pas à l’ombre du pouvoir.

Les moins protégés, les immigrés, la classe ouvrière: c’est de là que vient le consensus de Trump, malgré les analyses fondées sur la vision idéologique et non factuelle de la société. Du côté de Biden, on trouve plutôt (en plus de tous les parasites du sous-bois politique et des intellectuels à la page avec le cœur à gauche et le portefeuille à droite), les grandes entreprises, la grande finance, Wall Street, Big Tech, Big Money, les oligarques du Nouvel Ordre Mondial, les lobbies des affaires.

Dans le tableau ne pouvaient manquer les catholiques progressistes, qui, ignorant manifestement le fait que Biden est un avorteur convaincu, encensent à leur tour l’homme de pouvoir, mettant en lumière la relation étroite avec Bergoglio.

« Biden et Bergoglio remettront les choses en place », peut-on déjà lire dans certaines analyses, y compris chez nous, qui jubilent en soulignant combien le « catholique adulte » et le « pape miséricordieux » auraient donné une bonne leçon à l’imprésentable Trump, comme du reste l’a toujours espéré le locataire de Sainte Marthe, depuis qu’il a dit que ceux qui « pensent à faire des murs, et non à construire des ponts, ne sont pas chrétiens ».

Il est dommage que le peuple, ce peuple dont Bergoglio parle si souvent en utilisant des catégories qui ne sont pas évangéliques mais chavistes, ait voté de façon compacte pour Trump. Mais, à l’évidence, s’ils l’ont fait, c’est parce qu’ils n’ont pas encore été correctement éduqués, ils n’ont pas encore pleinement appris la leçon

« Les services secrets ont déjà assigné à Biden le protocole présidentiel » révèle dans une vidéo l’ex sex-symbole Sharon Stone, ponctuant la surprenante déclaration (si les secrets des services secrets sont protégés comme cela, pauvre Amérique) d’un rire qui veut exprimer toute sa satisfaction. Hollywood ne se sent plus de joie. De même, les journalistes de ces networks qui, manquant à leur devoir professionnel, ont interrompu ces derniers jours la diffusion en direct du discours au cours duquel Donald Trump déclarait que les élections présidentielles de 2020 étaient truquées et que de nombreux votes étaient illégaux, trépignent de joie. « Le président ment », ont soutenu les chaînes de télévision en coupant la ligne. Censure de régime, appliquée avec un toupet incroyable par ceux qui depuis des années alimentent le canular du Russiagate.

À cet univers qui vit dans un monde parallèle, mais qui prétend le faire coïncider avec le monde réel, peu importe que pendant son mandat, Trump n’ait pas déclenché de guerres, ait donné de l’oxygène à l’économie en baissant les impôts, ait réussi l’exploit d’augmenter les salaires les plus bas et de réduire le chômage. L’important est d’étiqueter Trump comme étant imprésentable et de lui faire payer pour tout, même pour avoir défendu la vie humaine naissante contre le prétendu « droit » à l’avortement et avoir coupé les fonds à Planned Parenthood, la puissante multinationale de l’avortement.

« Il y a un nouveau parti aux États-Unis », écrit Maurizio Blondet . C’est le parti de Trump. Il comprend presque tout le parti républicain, une bonne partie des anciens démocrates, de nombreux indépendants, la classe ouvrière, les forces productives, une grande partie des minorités hispaniques, asiatiques et afro-américaines. C’est un parti fort, qui a su résister à une narration entièrement dans le sens opposé. Et c’est précisément parce qu’il est fort qu’il doit être éliminé, liquidé avec son représentant. Une opération que le clan obaméen a confiée au gris Biden, l’homme de paille, le prête-nom, Sleepy Joe, soixante-dix-huit ans, dont quarante passés dans les salles du pouvoir.

Maintenant, si le Deep State et sa cour parviennent réellement à évincer Trump, les marches et les agenouillements de Black Lives Matter disparaîtront comme par miracle, et la presse cessera de crier au loup. Une normalisation est attendue, soutenue bien sûr par un récit adéquat, car de toute cette histoire, exactement comme dans celle du Covid, émerge le rôle décisif de l’information.

Cela se voit aussi à la façon dont la presse mainstream a déjà entamé le processus de béatification de l’épouse de Biden et surtout de Kamala Harris, la première femme vice-présidente, visage du futur Parti démocrate, vu l’âge de Biden.

La normalisation a commencé, mais ce ne sera pas aussi facile. Les 71 millions de personnes qui ont voté pour Trump ne sont pas une force à contourner ou à tromper.

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