Sous le titre global de « Vigano Tapes », l’inlassable lanceur d’alerte répond à 18 questions sur l’état actuel de l’Eglise et du monde, que lui a posées à la fin du mois d’août Robert Moynihan (« Inside the Vatican »), dans une série de 18 brèves vidéos. Elles sont toutes d’un grand intérêt, même pour ceux qui ne partagent pas (ou pas totalement) les analyses de l’archevêque. La septième, dernière parue à ce jour, porte le titre éloquent « Le chaos se manifeste lui-même ».

Elles sont disponibles anglais sur la chaîne Youtube de Rober Moynihan: www.youtube.com/channel/UCDfjjayc92qVzMXQDFEgpgg, et traduites en italien sur Duc in altum, l’indispensable blog d’AM Valli

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Le chaos se manifeste lui-même

Cette vidéo est la 7e de ces 18 « tapes », dans laquelle Mgr Viganò explique comment « le chaos se manifeste à la fois dans la rébellion contre la bonne autorité et dans l’obéissance servile à la mauvaise autorité. »

Saint Paul était un citoyen romain et, en tant que tel, il avait devant lui l’exemple d’un pouvoir régi par des lois qui ont ensuite constitué la base du droit des États occidentaux et ont même été adoptées par l’Église.

L’autorité qui nous gouverne aujourd’hui, en revanche, a effacé des milliers d’années de civilisation gréco-romaine et chrétienne, nous ramenant à la barbarie des Assyriens, à l’absence de lois et de principes absolus auxquels l’autorité elle-même doit se conformer. Les gouvernants se présentent comme les représentants du peuple, mais en fait ils agissent contre le peuple, sans aucune contrainte, sans limites ni d’en haut – puisqu’ils ont annulé l’origine divine du pouvoir des gouvernants – ni d’en bas, puisqu’ils ne permettent aux citoyens d’élire leurs représentants que lorsqu’ils sont certains de pouvoir manipuler le vote à leur avantage.

Je voudrais insister sur cette barbarisation du droit, qui est à mon sens la cause de la crise de l’autorité, de sa perversion et de son arrogance éhontée. Ces tyrans, barricadés dans leurs palais gardés par des gardes armés, se comportent comme Sennacherib, déifiant en eux-mêmes l’autorité, dans un délire de toute-puissance que leur garantit la disponibilité des moyens financiers, politiques et médiatiques.

Et ce qui est déconcertant, c’est que les masses se laissent tyranniser, précisément à une époque qui a fait de la Révolution l’un des thèmes clés de la modernité, au point d’introduire ses principes jusque dans l’enceinte sacrée avec Vatican II.

A un regard authentiquement catholique, toutefois, le chaos se manifeste à la fois par la rébellion contre la bonne autorité et par l’obéissance servile à la mauvaise autorité, dans une subversion qui est sous nos yeux aujourd’hui et qui nous laisse incrédules dans son arrogance anachronique.

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