Je fréquente d’habitude assez peu les « réseaux sociaux » qui ne correspondent pas à ma forme d’esprit – et je n’ai pas envie de m’ « adapter » uniquement pour suivre le mouvement. Mais la prestation de BHL dimanche (25 septembre) dans l’émission politique dominicale arbitrée par Sonia Mabrouk sur CNews/Europe1 face au grand reporter Régis Le Sommier, un vrai habitué du terrain, LUI – enfin, il me semble – m’a fait dresser l’oreille. Le philosophe en chemise de soie immaculée et mocassins à gland Berluti répondait aux questions soupçonneuses du second sur les images de sa présence sur un théâtre de guerre (cette fois l’Ukraine) sans équipement de protection, publiées la même semaine par Paris-Match. J’avoue que je suis une béotienne en BHL-ogie, et les lecteurs mieux informés voudront bien pardonner ma naïveté. J’ai donc fait une micro-recherche sur les réseaux sociaux (mais c’est un puits sans fond sur le thème) et je suis tombée par hasard sur CECI. Je n’aime pas Guy Carlier, encore moins ses copains, mais LÀ, il faut dire qu’il est grandiose. C’est franchement à se tordre de rire.

Question: pourquoi les principaux titres de la presse de gauche européenne – Le Monde, Repubblica, The Guardian, Suddeutsche Zeitung, etc… – persistent-ils à publier les « analyses » et prétendus reportages du philosophe d’opérette comme si de l’or coulait de sa bouche, alors que ses innombrables « turlupinades » (sic!) sont de notoriété publique? Croient-ils que son influence sur l’opinion publique soit décisive? Rappelons par exemple qu’à la veille des élections générales en Italie, il intervenait au JT de RAI1 – la chaîne publique – pour exhorter les Italiens à « bien voter » (avec le succès que l’on voit aujourd’hui). Ou bien y a-t-il autre chose? Le moins que l’on puisse dire est que leur complaisance est éminemment suspecte et pourrait faire devenir complotiste même un lecteur de Libé.

(*) A propos: cet article n’a pas grand chose à voir avec le sujet de ce site. C’est juste un billet d’humeur… Mais ça fait du bien de faire travailler ses muscles zygomatiques, de temps en temps. Ne boudons donc pas notre plaisir.

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