Que l’on partage ses opinions, en totalité ou partiellement, ou qu’on ne les partage pas du tout, il faut saluer le grand courage du lanceur d’alerte. Et reconnaître au minimum dans ses avertissements une part de vérité incontestable, accessible à tous, croyants et non croyants, parce qu’elle est aujourd’hui sous les yeux de chacun:

Depuis que j’ai détecté la cohérence entre le coup d’État mondial perpétré par le deep state avec d’abord l’urgence pandémique, puis l’urgence énergétique, et l’acte non moins subversif de l’élection de Bergoglio organisé par la deep church, il fallait immanquablement m’ajouter l’étiquette de théoricien du complot pour me discréditer auprès des personnes qui écoutent mes propos.

De nombreux catholiques pensent aujourd’hui que la Sainte Mère Église traverse la pire crise de l’histoire, dépassant même celle de l’hérésie arienne. Pensez-vous que c’est le cas ?

Je ne peux pas dire si cette crise est la pire que l’Église aura à affronter d’ici la fin des temps ; elle est certainement la pire à ce jour, tant à cause de la proportion dévastatrice d’apostasie qu’à cause de la léthargie du bas clergé et des fidèles envers la Hiérarchie. En d’autres occasions, la persécution était plus féroce, mais elle trouvait une résistance dans les évêques et une opposition dans les catholiques, qui pouvaient considérer le Siège de Pierre comme un phare de la Vérité et un obstacle à l’établissement du règne de l’Antéchrist. Aujourd’hui, le katèchon a disparu, du moins temporairement, et le siège apostolique est occupé par un ennemi déclaré de l’Église du Christ.

Jamais dans l’Histoire nous n’avons été témoins d’une telle trahison systématique de la Foi, de la Morale, de la Liturgie et de la discipline ecclésiastique, encouragée et même promue par l’Autorité suprême de l’Eglise elle-même, dans le silence complice de la Hiérarchie et l’acceptation acritique de nombre de membres du clergé et de fidèles. La gravité de cette situation est exacerbée par le fait que l’œuvre dissolutrice de la deep church progresse en synchronie avec l’action subversive du deep state dans les nations, faisant des fidèles catholiques l’objet d’une double attaque, en tant que fidèles et en tant que citoyens.

Ces deux réalités, désormais indiscutables, ont en commun la haine inextinguible de Satan envers le Christ, son Église, sa sainte Loi et la civilisation chrétienne. Cette imposture est si évidente qu’elle ne peut plus être qualifiée de « théorie du complot ».

Si l’on y réfléchit, il est troublant de constater que les protagonistes de ce plan criminel – tant au sein des gouvernements que de l’Église – proviennent de ce milieu « gauche caviar » dans lequel le progressisme conciliaire « catholique », le pacifisme, l’écologisme, l’homosexualisme et tout le répertoire de la gauche woke sont nés et se sont développés depuis les années Soixante. Comme je l’ai déjà dit, les évêques individuels et l’ensemble de la Hiérarchie de ces dernières décennies devront répondre devant Dieu et l’Histoire de leur complicité dans cette crise, voire d’en avoir été en quelque sorte les inspirateurs et les soutiens, abdiquant le rôle de Domina Gentium de l’Église.

Qu’est-ce qui Vous a convaincu de rejoindre la contre-révolution catholique traditionnelle ?

Quel fils assisterait impassiblement à l’humiliation de sa mère, permettant à ses serviteurs de l’exposer à l’infamie et à la vitupération, de la dépouiller de sa triple couronne et de ses vêtements royaux, de voler ses bijoux et de vendre ses biens, de la forcer à vivre avec des voleurs et des prostituées, voire de lui retirer son titre royal et de l’abandonner à la dégradation ? Et quel citoyen d’une nation glorieuse la laisserait être détruite par des gouvernants perfides et des fonctionnaires corrompus, sans prendre les armes pour se soulever et restaurer l’honneur qui lui a été enlevé ?

Si cela est valable dans l’ordre de la nature, cela est d’autant plus vrai et urgent lorsqu’il s’agit de la Sainte Église, assaillie par des ennemis qui la frappent non seulement dans les choses temporelles en mettant aux enchères les églises, les meubles et les ornements sacrés – comme ils l’ont toujours fait au cours de l’histoire – mais même dans ses biens surnaturels, dans les trésors dont le divin Roi l’a dotée pour la sanctification des âmes, dans les richesses incorruptibles de sa doctrine et de sa liturgie. Des ministres corrompus l’ont exposée au scandale, ont adultéré son enseignement, ont dispersé son armée et abattu les murs qui la défendaient contre les incursions de l’ennemi. Les âmes qui, grâce à l’Église, ont été protégées et accompagnées sur leur chemin terrestre vers l’éternité ont été éloignées et perdues : des âmes pour lesquelles Notre Seigneur a versé son propre sang et que ses ministres infidèles ont abandonnées et chassées de l’enceinte sacrée.

Il n’est pas moins douloureux d’assister aux outrages dont est victime notre Sainte Mère l’Église que d’avoir été dans la foule qui a assisté à la Passion et à la Crucifixion de Notre Seigneur, au milieu des cris et des crachats des scélérats ; car nous sommes enfants de Dieu comme nous sommes enfants de l’Église, qui, par les mérites de Jésus-Christ, nous rétablit dans la Grâce et nous rend héritiers du Royaume des Cieux.

Au début, il y a soixante ans, il semblait que c’était l’Église elle-même – après les événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale et les horreurs des dictatures – qui voulait presque se dépouiller de son passé afin d’atténuer en quelque sorte le fossé entre ce que le monde était devenu et ce qu’elle-même était restée. Cette spoliation apparaissait comme un geste d’indulgence pour la société bouleversée par les révolutions et la fin des monarchies catholiques, sur la vague de cette démocratie que l’on croyait pouvoir être chrétienne, même si l’on savait pertinemment que ses « valeurs » étaient fondamentalement opposées à la vision transcendante du pouvoir propre au credo catholique.

Peu d’entre nous, dans ces années-là, ont compris que la révolution conciliaire allait subvertir l’ordre divin, renverser le kosmos en jetant l’Église dans le chaos, donner de l’espace à l’hérésie et démolir l’orthodoxie, accepter la corruption des mœurs en remplacement de la vertu et de l’honnêteté.

Ce processus éversif – evertere en latin signifie précisément renverser – a amené au sommet de la Hiérarchie ceux qui n’auraient jamais dû être admis, et a emblématiquement chassé ou marginalisé ceux qui étaient jusqu’alors estimés et respectés. Ce fut le sort de nombre d’évêques et d’innombrables prêtres, clercs, religieux et religieuses, auxquels on imposa la Révolution en la présentant comme un « aggiornamento » censé initier ce « printemps conciliaire » annonçant une nouvelle renaissance de la Foi dans des peuples prostrés par un siècle de conflits sanglants.

Beaucoup ont cru de bonne foi que ce que le cardinal Suenens avait présenté avec enthousiasme comme « le 1789 de l’Église » n’était qu’une phase transitoire d’ajustement, à partir de laquelle le corps ecclésial renaîtrait plus fort et plus conscient. Ce ne fut pas le cas, comme nous le savons et l’avons vu. La révolution conciliaire n’était pas différente de celles qui ont renversé les royaumes temporels et démoli la société chrétienne : elle représentait plutôt l’accomplissement nécessaire d’un plan subversif conçu par un esprit diabolique qui frappe d’abord le corps mortel, mais qui doit ensuite nécessairement frapper l’âme immortelle, et qui, pour parvenir à cette fin, dévaste d’abord la société civile, puis poursuit sans relâche contre la société religieuse.

Depuis le 13 mars 2013, la tumeur conciliaire s’est transformée en métastase désastreuse. En tant qu’évêque, en tant que successeur des Apôtres, face à cette immense dégradation et humiliation de l’Église, j’ai dû élever la voix et prendre une position claire. J’exhorte mes Confrères à se réveiller à leur tour de la torpeur qui les a rendus spectateurs muets de cette passio Ecclesiæ, et complices de l’Ennemi. Dressez-vous de vos sièges et criez la vérité sur les toits! Et que les évêques dits « conservateurs » cessent de défendre à tout prix le concile Vatican II, qui est la cause principale de ce massacre d’âmes qui crie vengeance au Ciel. Prenez position avant d’être submergé par la ruine commune.

Célébrez-vous encore occasionnellement la nouvelle messe ?

Non, je ne célèbre plus le Novus Ordo depuis quelques années, et je ne vois pas comment je pourrais revenir sur mes pas en acceptant de le célébrer même occasionnellement.

(…)

Revenir au rite montinien, après avoir reçu la Grâce de suivre le Seigneur sur le chemin du Calvaire grâce à la Messe traditionnelle, serait pour moi une trahison, qui – contrairement à ceux qui ne connaissent pas ce vénérable rite – serait encore plus grave.

Et je voudrais rappeler ici que la question de l’ancienne messe ne se réduit pas à une évaluation formelle et, en quelque sorte, rationnelle. Elle représente la manière la plus parfaite dont le Corps mystique vénère la Sainte Trinité, mais aussi la voix avec laquelle l’Épouse s’adresse au divin Époux. (…) Il y a quelques jours à peine, à l’occasion d’un énième panthéon œcuménique au Kazakhstan, Bergoglio a dénoncé le fondamentalisme comme nuisible au dialogue entre les religions et à la fraternité universelle : rien de plus étranger à la Foi, rien de plus conforme à la pensée maçonnique qui promeut la Religion de l’Humanité.

Bien que je comprenne la position difficile de nombre de mes Confrères – évêques et prêtres – je ne peux pas ne pas les exhorter à faire preuve d’une plus grande cohérence en la matière, en embrassant sans réserve et avec un véritable esprit surnaturel l’ancienne messe, qui constitue à elle seule l’arme la plus puissante contre la crise que traverse l’Église : on ne peut servir deux maîtres.

Est-il correct de dire que l’Obéissance – en tant que vertu naturelle (plutôt que théologale) – doit être avant tout au service de la Foi et qu’à ce titre, obéir à nos prélats modernistes en position d’autorité pourrait être un péché?

L’obéissance est une vertu naturelle, opposée à la désobéissance (par défaut) et à la servilité (par excès). Mais l’obéissance n’est pas due à tous, mais seulement à ceux qui ont l’autorité, et dans les limites qui légitiment l’exercice de l’autorité. Dans l’Église, l’obéissance est ordonnée à sa fin ultime, qui est le salut des âmes dans l’unité de la foi catholique. L’autorité instituée pour garder la Foi ne peut légiférer contre elle, précisément parce qu’elle tire son pouvoir de la même source, à savoir Dieu, le Législateur suprême, qui ne peut être en contradiction avec lui-même. Obéir à un ordre illégitime pour plaire à ceux qui ont l’autorité corrompt l’obéissance, qui n’est plus de l’obéissance mais de la servilité.

Je ferai également remarquer que ceux qui exigent aujourd’hui des fidèles une obéissance aveugle, prompte et absolue sont les mêmes qui, lorsque l’autorité est exercée par les bons, se retournent contre elle. Ceux qui critiquent l’ensemble du Magistère au nom du Concile Vatican II et du chemin synodal sont les mêmes qui déchirent leurs vêtements face à ceux qui refusent d’accepter la révolution permanente d’Amoris lætitia et de Traditionis Custodes. Le problème, on le voit, réside dans la crise de l’autorité, qui n’accepte pas de se soumettre – elle en premier lieu – à l’autorité suprême de Dieu.

Mais que répondez-Vous à ceux qui font remarquer que le Christ a été obéissant jusqu’à la mort, et que c’est ce à quoi nous sommes tous appelés ?

Notre Seigneur n’a pas obéi au Sanhédrin, ni aux Grands Prêtres, ni aux anciens du peuple, qui lui ont enjoint de ne pas se professer comme le Fils de Dieu et pour cette raison l’ont condamné à mort. Notre Seigneur a obéi au Père en buvant jusqu’à la lie le calice amer de la Passion : non sicut ego volo, sed sicut tu. C’est la vraie vertu de l’Obéissance, parce qu’elle suit les ordres de l’autorité terrestre, seulement si elle agit pour les fins qui la légitiment. De même qu’il n’appartenait pas au Sanhédrin de mettre en doute la divinité du Christ, mais que, connaissant les Écritures, il aurait dû reconnaître en Lui le Messie promis, de même il n’appartient pas à la Hiérarchie d’exiger l’obéissance dans des domaines qui s’opposent à la Foi ou à la Morale. Nous aussi, à l’exemple du Christ et forts de l’avertissement de saint Pierre, nous répétons : il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Ac 5,29).

François a déclaré que les traditionalistes « rejettent Vatican II ». Étant donné que le pape Benoît XVI a déclaré le 14 février 2013 que le Concile a été détourné par les médias – causant ainsi des dommages incalculables à l’Église et « banalisant la liturgie » – les catholiques ne devraient-ils pas tous « rejeter le Concile » tel que, selon Benoît, il a été présenté au monde par les médias ?

Tout d’abord, il faut préciser que la contribution des médias au récit du Concile n’est que partielle et marginale par rapport à la valeur ouvertement subversive de Vatican II, voulue par ses rédacteurs. Il n’y a pas de « bon concile » fictif qui aurait été « trahi » par les modernistes : il a été conçu dans la forme pour ne pas être catholique dans le fond, dissimulant les pièges qu’il contenait (et qu’il allait bientôt révéler) derrière un verbiage et des concepts équivoques. Si les médias avaient détourné le Concile contre l’intention des Pères et des Papes qui le voulaient, pourquoi, face aux déviations répétées de la presse, aucun d’entre eux n’a-t-il réaffirmé la doctrine catholique ? Si la banalisation de la liturgie dans l’après-Concile n’était que la faute des médias, pourquoi aucun évêque n’a-t-il jamais proposé la célébration du Novus Ordo en continuité avec le Vetus, mais a plutôt exploité les innovations du rite montinien pour le promouvoir? Si l’ancienne liturgie ne représentait aucune menace pour la nouvelle, pourquoi cette persécution impitoyable de ceux qui voulaient continuer à célébrer dans la forme ancienne ?

En cela, Bergoglio a parfaitement raison : les catholiques qui veulent rester fidèles à la Tradition rejettent Vatican II précisément parce qu’il est étranger et opposé à la Tradition, qui est la norme de la foi. Et cela confirme non seulement la catholicité de la liturgie traditionnelle, mais l’extranéité de la liturgie réformée au développement harmonieux que le culte a connu au cours des siècles, d’où sa non-catholicité de fond.

Les catholiques ont donc non seulement le droit, mais aussi le devoir, d’exiger que l’Église adore la Très Sainte Trinité de la manière la plus parfaite, et non avec un rite fallacieux, conçu par des esprits doctrinalement et moralement déviants, destiné à plaire aux hérétiques et à rabaisser la Foi. Il ne s’agit pas d’ « inventer » une liturgie plus catholique que celle du Novus Ordo, mais de réparer le très grave préjudice causé à l’Église par la suppression d’un rite bimillénaire et son remplacement par une déplorable contrefaçon. Restaurer la liturgie catholique et interdire la liturgie réformée sera une étape imparable dans la restauration de l’Église.

Il semble au minimum plausible que le pape Bergoglio ait été installé sur la Chaire de Pierre pour saper la théologie de la Papauté. Quand nous critiquons François, ne contribuons-nous pas à ce même agenda en ce qui concerne la Papauté ?

Ceux qui ont réussi à faire élire Bergoglio au conclave de 2013 savaient pertinemment que le principal résultat de son installation sur le trône de Pierre serait le discrédit de la Papauté et l’humiliation de l’Église catholique, ainsi que la propagation d’hérésies, d’erreurs morales et de scandales très graves. Et même, c’est précisément dans l’action constante de ce dernier, dans le goutte-à-goutte impitoyable des dix dernières années, que la Papauté a connu son assaut le plus grave et le plus puissant, mené par celui-là même qui doit son autorité sur le corps ecclésial à la Papauté. Une action extérieure n’aurait pas eu les mêmes résultats. Il faut aussi dire que la renonciation de Benoît XVI et le monstrum canonique auquel il a donné naissance avec la « Papauté émérite » ont porté un coup fatal à l’Église, rendant possible la réalisation du plan contre elle qui prévoyait d’élire un pape qui se plierait à l’agenda de l’élite.

Critiquer Bergoglio pour ce qu’il fait à l’Église ne fait pas le jeu de ses mandataires, la mafia de Saint-Gall ou l’élite maçonnique mondialiste qui l’a voulu. L’indignité de l’Argentin au trône de Pierre est, au contraire, un signe clair de l’action préméditée et maléfique de ceux qui savent bien que la manière la plus efficace de démolir une institution consiste en un travail de discréditation effectué par ceux qui y détiennent la plus haute autorité. Ce n’est pas différent de ce qui se passe aujourd’hui dans la sphère civile, où toute la classe politique et dirigeante est corrompue et soumise aux intérêts criminels de la même élite antichristique, qui d’une part corrompt les âmes avec la propagande LGBTQ+ et la théorie du genre, et d’autre part utilise des évêques corrompus – comme cela se passe en Belgique avec les « bénédictions » des unions homosexuelles – pour pousser à l’extrême les paroles de Bergoglio, à commencer par « Qui suis-je pour juger ».

Je voudrais préciser une implication extrêmement grave (et inévitable) de cette légitimation progressive de la doctrine LGBTQ+ et de l’idéologie gender dans la vie de l’Église. Nous savons que le Magistère de l’Église condamne comme « intrinsèquement pervers » les actes contre nature : ils sont un mal; ceux qui les commettent pèchent gravement et s’ils ne se repentent pas, leurs âmes sont destinées à la damnation éternelle. Les Saintes Écritures – Ancien et Nouveau Testaments – nous le disent sans équivoque. En revanche, les paroles de Bergoglio et les actes de ses complices visent à supprimer toute condamnation morale de la sodomie et de la pratique du changement de sexe. Mais que se passera-t-il lorsque, dans quelques années, des « fidèles » transsexuels demanderont à être admis dans les ordres ? Je n’en dirai pas plus : je vous laisse le soin de comprendre l’abîme qui s’ouvre devant nous.

À ceux qui ensuite insistent pour distinguer ce qui, dans le « magistère » de Bergoglio, est contraignant de ce qui ne l’est pas, je pense qu’il n’est pas nécessaire de répéter que cette approche formelle sauve peut-être l’infaillibilité papale, mais certainement pas l’image de l’Église, et démontre en même temps l’extranéité totale de Bergoglio à la Papauté : elle est instinctivement perçue, même par les simples fidèles, comme le rejet d’un organe transplanté dans un organisme qui ne le reconnaît pas comme sien. Le sensus fidei leur fait comprendre ce que l’analyse de ses déclarations hérétiques confirme au théologien ou au canoniste. Le fameux  » Bonsoir  » du balcon de la loggia Saint-Pierre, le 13 mars 2013, est l’incarnation de cette irrémédiable aliénation.

Vous avez acquis une reconnaissance internationale en vous prononçant contre le Great Reset. Que répondez-vous à vos détracteurs qui prétendent que vous vous égarez dans des théories du complot et que vous devriez simplement faire vos prières et vous taire ?

Mes prières, je les dis de toute façon, et je ne vois pas pourquoi je devrais manquer à mon devoir d’évêque et de successeur des Apôtres en gardant le silence sur des questions qui sont étroitement liées et complémentaires. Tant que mes critiques portaient sur la « couverture » des scandales de l’ex-cardinal McCarrick ou sur les déviations doctrinales de Vatican II, l’étiquette de lefebvriste suffisait à me diaboliser devant les fidèles ; mais depuis que j’ai détecté la cohérence entre le coup d’État mondial perpétré par le deep state avec d’abord l’urgence pandémique, puis l’urgence énergétique, et l’acte non moins subversif de l’élection de Bergoglio organisé par la deep church, il fallait immanquablement m’ajouter l’étiquette de théoricien du complot pour me discréditer auprès des personnes qui écoutent mes propos. Le risque, selon eux, est le même : qu’il y ait quelqu’un qui commence à raisonner par lui-même et se rende compte qu’il a été victime d’une fraude colossale, au détriment de la vie matérielle avec l’Agenda de Davos, et au détriment de la vie spirituelle avec Vatican II et l’Agenda Bergoglio.

J’aimerais en outre comprendre pourquoi les plans éversifs d’organisations privées supranationales [ndt: le Forum économique mondial] – véritables mafias organisées enracinées dans les ganglions du pouvoir – qui sont annoncés par leurs propres promoteurs [Klaus Schwab] longtemps à l’avance et qui représentent l’accomplissement des délires dystopiques de la secte maçonnique, devraient être considérés comme de la « théorie du complot ». Si la mafia déclare publiquement qu’elle veut exterminer une partie de la population, que je la vois s’organiser pour le faire, et que j’assiste à la mise en œuvre de ce projet d’extermination exactement comme annoncé, ce n’est pas moi qui invente des théories du complot, mais la mafia qui se sent si sûre de son succès qu’elle n’a même pas besoin de le cacher, ou plutôt qu’elle présume pouvoir nous convaincre – en nous considérant comme inférieurs – que notre extermination est souhaitable et bonne. En fait, il en va de même avec l’idéologie verte néo-malthusienne, qui considère les êtres humains comme des parasites de la planète : les décisions prises par l’ONU, l’UE et les gouvernements individuels se fondent sur le faux prétexte du réchauffement climatique pour légitimer la décarbonisation et l’introduction forcée d’énergies dites durables. Mais il s’agit précisément d’un mensonge, d’une excuse pour forcer les masses à se soumettre à un contrôle total et pour assurer le pouvoir et les gains disproportionnés de l’élite. Et si l’on y réfléchit, les promoteurs du Concile eux aussi, ont indiqué la modernisation de l’Église comme faux prétexte, alors que l’objectif inavouable était au contraire sa destruction.

Deep state et deep church sont les deux faces d’une même fausse pièce, car ils répondent tous deux au même esprit infernal qui hait Dieu autant dans la Création que dans la Rédemption, et se déchaîne autant contre la vie du corps que contre la vie de l’âme. Le système, même dans son délire satanique, a prouvé qu’il pouvait fonctionner tant que les gens restent isolés et abandonnés à eux-mêmes. À l’inverse, la prise de conscience qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils partagent la même vision du monde et la même foi ouvre les yeux de beaucoup, leur donne le courage et la force de s’opposer, expose publiquement la tromperie et galvanise la résistance. Cela est vrai dans la sphère civile et dans la sphère ecclésiale : ce n’est pas un hasard si la farce de la pandémie a réuni deep state et deep church dans un récit surréaliste et criminel qui a scandalisé les citoyens et les fidèles.

Donc : si complot il y a, pourquoi devrais-je garder le silence ? Et s’il n’y en a pas, pourquoi se préoccupent-ils tellement des paroles d’un vieil archevêque?

(…)

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