Alors que les fameux « dubia des quatre cardinaux » soumis au Pape en 2016 à propos de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, n’ont jamais reçu de réponse (les 4 cardinaux, dont 2 sont morts depuis, n’ont même jamais été reçus en audience), François s’est exécuté à la vitesse de l’éclair pour répondre à d’autres dubia, ceux du lobby gay, formulés avec une certaine insolence par leur porte-parole le Père James Matin. Il a pris sa plume pour s’excuser dans une lettre de justification (manuscrite! pour bien prouver que cela vient de LUI), et rien que cette différence de traitement amène à s’interroger sur QUI gouverne vraiment au Vatican aujourd’hui. Sans parler du contenu de la lettre, très problématique, puisque le Pape prétend que si l’Eglise considère l’homosexualité comme un péché, c’est parce qu’elle interdit toute relation sexuelle hors-mariage!!.

Réponse éclair du pape François aux Homo-Dubia

LA FIXATION DES PRIORITÉS DANS L’ACTUEL PONTIFICAT

Giuseppe Nardi
katholisches.info/2023/01/30/blitz-antwort-von-papst-franziskus-auf-homo-dubia/

Le pape François répond à la vitesse de l’éclair aux « dubia » homophiles sur ses déclarations sur l’homosexualité.

(Rome) Après que le pape François ait traité le thème de l’homosexualité de manière remarquablement nuancée dans son interview à l’AP et qu’il ait apporté une précision qu’il avait omise jusqu’à présent, la fronde homophile au sein de l’Eglise a réagi avec inquiétude. C’est la seule façon d’expliquer que François ait immédiatement réagi pour calmer cette « clientèle ».

L’agence de presse internationale AP avait publié le 25 janvier une longue interview du pape François, réalisée par Nicole Winfield. A cette occasion, François a précisé :

« Il ne s’agit pas d’un crime. Oui, mais c’est un péché ».

Au cours des dix années de son pontificat, critiqué pour son homophilie, François s’était bien gardé de qualifier l’homosexualité de péché, comme le veut l’enseignement de l’Eglise. Les milieux ecclésiastiques homophiles, en particulier le jésuite américain James Martin, ont réagi en conséquence.

Réponse manuscrite du pape

Le 27 janvier, Martin a envoyé au pape trois questions sur l’interview, qui peuvent être qualifiées de « dubia » (doutes), comme celles qui avaient été transmises au pape en 2016 par quatre cardinaux de renom au sujet de l’exhortation post-synodale controversée Amoris laetitia. Alors que les cardinaux n’ont toujours pas reçu de réponse, François a immédiatement répondu à son confrère homo-activiste – si rapidement qu’il n’est pas possible d’aller plus vite.

Le père James Martin lui-même a immédiatement rendu public l’échange de lettres sur son site Internet. Il en ressort que la réponse du pape a eu lieu le jour même où Martin lui a écrit.

François a répondu aux trois questions de Martin de manière manuscrite et en espagnol. James Martin avait également formulé les questions dans la langue maternelle du pape. Le jésuite américain dispose, comme on le sait depuis les années précédentes, d’un accès direct à Sainte Marthe. Le pape François a nommé son « bras homophile » comme consultant auprès de la Curie romaine et a déjà expressément recommandé ses livres, avec lesquels James Martin fait la promotion de l’homosexualisation de l’Eglise.

Les trois questions

Saint-Père, je vous remercie pour votre appel pressant à la dépénalisation de l’homosexualité.

  • Pourquoi avez-vous choisi de le dire à ce moment précis?
  • Votre remarque « être gay est un péché », qui ne fait évidemment pas partie de l’enseignement de l’Église, semble avoir semé la confusion. J’ai l’impression que vous vous contentez de répéter ce que d’autres pourraient hypothétiquement dire. Vous pensez donc que le fait d’être gay est un péché?
  • Que diriez-vous aux évêques catholiques qui continuent à soutenir la criminalisation de l’homosexualité?

Les trois réponses

La réponse du pape François ne peut être qualifiée que de « réponse éclair », alors que les quatre cardinaux qui ont transmis leur dubia en 2016 sont ignorés depuis des années. Deux d’entre eux, le cardinal Caffarra et le cardinal Meisner, sont déjà décédés.

Cher frère,

.
Merci pour ta lettre.
Ce n’est pas la première fois que je parle d’homosexualité et de personnes homosexuelles.


Et je tenais à préciser que ce n’est pas un crime, afin de souligner que la criminalisation n’est ni bonne ni juste.


Quand j’ai dit que c’est un péché, je faisais simplement référence à l’enseignement moral catholique, qui dit que  
tout acte sexuel en dehors du mariage est un péché . 


Bien sûr, il faut aussi tenir compte des circonstances, qui peuvent diminuer ou éliminer la faute. 


Comme tu peux le voir, je répétais quelque chose en général. 
J’aurais dû dire « C’est un péché, comme tout acte sexuel en dehors du mariage. » 


C’est parler de « la matière » du péché, mais nous savons bien que la morale catholique ne prend pas seulement en considération la matière, mais évalue aussi la liberté et l’intention ; 
et ce, pour toute sorte de péché.

Et je dirais à quiconque veut criminaliser l’homosexualité qu’il a tort.

Dans une interview télévisée, où nous avons parlé avec un langage naturel et conversationnel, il est compréhensible qu’il n’y ait pas de définitions aussi précises.

Je prie pour toi et pour ton travail. 
Merci de faire la même chose pour moi.
Que Jésus te bénisse et que la Sainte Vierge te protège.


Fraternellement,

.
François

Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne

§ 2357. L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe.

Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée.

S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que  » les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés «  (CDF, décl.  » Persona humana  » 8).

Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

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https://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P80.HTM

Cet exemple souligne la définition des priorités dans le pontificat actuel. En comparaison directe avec les dubia de 2016, on pourrait dire qu’à Sainte Marthe, la doctrine transmise est out, la « nouvelle doctrine » est in.

Giuseppe Nardi

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