Le général de l’armée italienne Piero Laporta, spécialiste entre autre de géopolitique qui collabore à des revues prestigieuses (et que nous avons déjà croisé dans ces pages à travers son blog « Oltre la notizia » et des articles du blog de Marco Tosatti) explique les arrière-plans politiques de la campagne de calomnies contre Jean Paul II, qui a connu un nouveau pic ces jours-ci avec les « révélations » du frère de la disparue Emanuela Orlandi. Selon lui, pour les soviétiques et leurs nombreux affidés (encore présents aujourd’hui, eux ou leurs héritiers mondialistes, particulièrement dans les médias), le Pape était l’homme à abattre, ayant soustrait aux forces du Pacte de Varsovie un élément stratégique primordial de leur plan d’invasion de l’Europe occidentale: la Pologne. Raison pour laquelle il était aussi l’homme le plus étroitement surveillé du monde par les différents services secrets de l’Est (qui avaient truffé le Vatican d’espions et de micros): s’il n’avait pas été irréprochable, ses ennemis l’auraient immédiatement dénoncé.

Fange sur Wojtyla. L’attentat continue

Piero Laporta
www.marcotosatti.com
(Extrait)

Il y a quarante-deux ans, Ali Agca attentait à la vie de Jean-Paul II, le pontife qui dresse sa stature gigantesque dans l’histoire millénaire de l’Église. Le passage du temps brouille les souvenirs, déforme les événements qui l’ont précédé et accompagné. Il est donc facile pour n’importe quel petit homme de salir le pape polonais, d’une part en comptant sur la mauvaise mémoire du public, et d’autre part en profitant d’un des nombreux « mystères de l’Italie », devenu « mystère » grâce à des enquêtes bidon, aussi bidon que l’ont été et le sont encore les enquêtes sur l’enlèvement d’Aldo Moro et le massacre de la Via Mario Fani [le massacre de l’escorte d’Aldo Moro].

La machine à boue contre Jean-Paul II le Grand ne mériterait même pas une ligne de réponse. Au contraire, nombreux sont ceux qui ont pris ostensiblement la défense du Saint Pontife. En réalité, ce qui frappe chez eux, c’est leur incapacité à examiner le véritable rôle de saint Jean-Paul II, se contentant de déblatérer sur l’outrage, l’offense, l’arrogance…

Un bavardage superflu qui fait le bonheur de ceux qui veulent démolir le Magistère du Pape Wojtyla, obéissant à leurs maîtres mondialistes et nord-européens. Calomniez, calomniez, il en restera quelque chose » exhortait Francis Bacon, suivi par Jean Jacques Rousseau, Voltaire, Lénine, Palmiro Togliatti et leurs élèves, anciens et nouveaux.

Il y a aussi l’angoisse de voir apparaître les visages et les rôles des collaborateurs de l’Union soviétique et des traîtres à saint Jean-Paul II, à l’Église et, si parva licet componere magnis [s’il est permis de comparer les petites choses aux grandes], à l’Italie.

Suit un long développement digne d’un roman d’espionnage sur le contexte de la tentative d’assassinat de saint Jean-Paul II, et les barbouzeries impliquant les différents services secrets, que je ne traduis pas parce que je ne connais ni les faits, les lieu, ni les noms cité (et j’imagine qu’il en est de même pour mes éventuels lecteurs). On découvre quand même, avec surprise, l’implication (et le rôle trouble) du chef des services français de l’époque, Alexandre de Marenches « grand protecteur des terroristes italiens », informé dès 1979 « que la décision d’éliminer le pontife avait été prise par les plus hautes sphères de Moscou »
.
Il ressort de tout cela que « la complicité transversale entre les services de l’Est et de l’Ouest a permis l’attentat, et l’a ignorée pendant son déroulement », reportant injustement la responsabilité sur les services secrets italiens, qui jouent dans cette affaire le rôle du dindon de la farce.

L’objectif soviétique de l’attentat

A cette époque, en pleine guerre froide, le système est bipolaire. D’un côté la CIA, de l’autre le GRU [direction générale du renseignement soviétique]. Tous les autres services, à l’Ouest comme à l’Est, étaient alignés derrière les deux meneurs.
(…)

Pourquoi les Soviétiques voulaient-ils se débarrasser du pape polonais? Comme l’assure de Marenches, l’ordre est venu du plus haut niveau politique soviétique. La mission est confiée au GRU, le mortel service secret militaire. La mission du GRU est d’éliminer tout ce qui fait obstacle au plan soviétique d’invasion de l’Europe, qui consiste à déplacer un million d’hommes armés, sur un front allant de la mer Baltique à l’Adriatique, pour écraser les forces de l’OTAN. C’est ce qu’ils envisageaient pour l’invasion de l’Italie.


Carte « Le Monde diplomatique »

C’est ce que l’on appelle le « front sud ». Le « front nord » couvrait grosso modo la Scandinavie et le Benelux. Le plus important de tous était le « front central », avec des frappes nucléaires, des forces blindées et de l’artillerie automotrice par milliers, pour traverser l’Allemagne et investir la France, atteignant l’Atlantique en moins de deux semaines, c’est-à-dire avant que l’OTAN ne reçoive des renforts de l’autre côté de l’Atlantique.

Avec saint Jean-Paul II, un problème imprévu pour le Pacte de Varsovie est apparu : le pape polonais, sans tirer un coup de feu, lui enlevait la Pologne; et c’est à partir des forêts de Pologne, le front central, que devait partir l’attaque principale. Quiconque lance une attaque avec de telles ambitions ne peut se permettre des lignes arrière peu sûres : les munitions, le carburant et la nourriture doivent partir de l’arrière, heure après heure, convoi après convoi, pour atteindre la ligne de front, la pointe de la lance qui doit pénétrer au cœur de l’Europe. Toute interruption du flux logistique en provenance de l’arrière polonais aurait ralenti la première ligne d’attaque. Impensable. Saint Jean-Paul II devait donc mourir et la Pologne redevenir inféodée à Moscou.

Le Vatican était corrompu, à l’époque comme aujourd’hui, plein de prélats aux mille secrets. Dans le bureau voisin de celui du pape travaillait, pour ne citer qu’un exemple, un monseigneur qui avait trois enfants secrets de trois femmes différentes. Il était victime d’un chantage, bien entendu. Avec Jean XXIII, les séminaires et les couvents, ouverts aux homosexuels, deviennent des terrains de chasse pour les services soviétiques. Ils forment des « appâts » hétéro et homo, créant des gangs bien implantés dans la Curie. Il y a quelques années, l’un d’entre eux, lassé de la soutane, a réussi à se faire suspendre, passant finalement une période confortable non sans avoir bénéficié d’un moment de célébrité télévisuelle. À l’époque de saint Jean-Paul II, ces agents se comptaient par centaines ; ils l’espionnaient, le photographiaient et remplissaient la Secrétairerie d’État de micros.

En conclusion, tout était parfaitement prévu et planifié, puis ce pape polonais est arrivé et leur a pris l’arrière de l’attaque principale ; il a soustrait la Pologne au contrôle soviétique, d’où partait l’attaque principale de leur plan ingénieux et parfait.

Que faire ? Quelle stratégie contre le mal ?

Toutes leurs cellules d’espionnage sont mises en alerte. Il faut détruire le pape polonais. Les Italiens sont mis sous pression. Les journalistes amis doivent écrire contre lui. Mais que pouvaient-ils écrire ? Il n’y avait rien du tout. Le maximum est atteint avec les photos du pape nageant dans la piscine des jardins du Vatican. Les journaux financés par les services soviétiques ont essayé de gonfler la nouvelle, mais ils ne pouvaient pas aller plus loin. Ce pape était debout. « Nash genial’ny i smertonosnyy plan provalivayetsya, potomu chto proklyatyy pol’skiy papa otbirayet u nas pol’skiy tyl ! Notre plan brillant et mortel coule parce qu’un maudit pape polonais nous prive de nos arrières polonais ! ». On croit entendre leurs imprécations dans les couloirs du Kremlin.

Si saint Jean-Paul II n’avait pas été plus que droit, s’il n’avait pas été un saint, les centaines d’agents soviétiques au Vatican et à Rome l’auraient enregistré et photographié, comme ils ont photographié le fils homosexuel d’un dirigeant démocrate-chrétien, le pliant à leurs desseins. Et ce n’était qu’un cas parmi des centaines d’autres. Par ailleurs, les services soviétiques et occidentaux n’ont pas seulement surveillé saint Jean-Paul II. Tous les prélats de haut niveau, en Amérique latine comme en Europe, en Asie ou en Afrique, où qu’ils soient, étaient et sont encore espionnés. Ceux qui ont donc violé, volé, forniqué ou fait des génuflexions devant des juntes militaires font l’objet d’un chantage ici et maintenant, sans condition. Le dénigrement de saint Jean-Paul II rappelle de près celui de Sa Sainteté Pie XII, calomnié par les services soviétiques après que le Congrès juif mondial l’eut proposé pour le prix Nobel de la paix.

En ces heures, le mondialisme de plus en plus ouvertement anticatholique fait son chemin, alors qu’il est bien connu que parmi les proches collaborateurs de François, il y a des agents de ce mondialisme. Dans ces miasmes et après un demi-siècle, des « sources, pour l’instant anonymes » lancent une machine à boue plutôt déglinguée. Qui profite de ces manœuvres, il est facile de le deviner, d’autant plus si l’on se souvient des continuités singulières entre le Vatican et les leaderships mondialistes. Tant pis pour eux. Ils n’ont pas la Foi nécessaire pour comprendre qu’ils creusent le trou dans lequel ils vont tomber.

En revanche, les catholiques qui réclament la mise à l’écart de tel ou tel n’ont rien compris au combat que mène l’Eglise depuis deux millénaires, malgré l’hostilité d’agents traîtres au sommet du Vatican. Le mal combat l’Église depuis deux mille ans et n’a jamais gagné ; il sera vaincu cette fois encore. Saint Jean-Paul II reste saint et veille sur son Église de là-haut.

Il ne faut absolument rien faire d’autre que prier, même pour cet imbécile qui croit avoir trouvé la vérité, par la bouche d’un voyou sans envergure, à son tour victime d’un agent du mondialisme.

Le mal se dévore lui-même et nous verrons bientôt les hyènes qui voudraient massacrer saint Jean-Paul II s’entre-déchirer. Observons plutôt attentivement qui sont ces hyènes et qui sont ces faux défenseurs de saint Jean-Paul II. Observons-les et prenons-en note. Il n’est pas nécessaire de faire quoi que ce soit contre les ennemis de l’Église, il suffit de prier et de les renvoyer à l’histoire dans leur rôle stupide et immonde.

Le Christ vainc, malgré les traîtres, petits hommes et calomniateurs involontaires.

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