Macron assistera à la messe du Pape samedi à Marseille, et la gauche imbécile et sectaire de La France Insoumise grimpe aux rideaux. Elle menace de « siffler » le locataire de l’Elysée pendant l’office – pas le Pape, hein, qui est un homme très bien et très respectable, se hâte de préciser Méchan… euh, Mélenchon. Ce qui serait une offense gravissime, non pas au pâle Macron, qui m’indiffère et qui a autant sa place à une messe qu’une vache dans une église, mais à Celui que l’on célèbre dans la messe.
Mais je le crédite de ce geste élémentaire de courtoisie, non pas envers le Pape, mais envers les catholiques français, même si c’est par opportunisme électoral: je n’oublie qu’en septembre 2008, quand Benoît XVI est venu en France, Nicolas Sarkozy, alors en pleine lune de miel avec « Carla » n’avait pas daigné honorer de sa présence la messe « océanique » (j’y étais!) sur l’Esplanade des Invalides, à Paris, et envoyé pour le représenter, une musulmane, Rachida Dati
Bref, cette gauche insupportable qui donne des leçons à tout le monde, risque d’obtenir auprès de l’opinion l’effet exactement inverse de celui auquel elle prétend (mais c’est une habitude) et étale une fois de plus son ignorance crasse et son amnésie.
Il faudrait vérifier le texte, mais il semble que dans la loi dite de 1905 (sur laquelle il y aurait beaucoup à dire, car ce fut une retraite en rase campagne des catholiques vaincus et une humiliation définitive pour l’Eglise … mais ce n’est pas le moment d’en parler) il n’est dit nulle part que le président de la république ne peut pas assister à une messe. Et que s’est-il passé aux obsèques des présidents de la République récemment décédés, Giscard, Chirac, et celles de Mitterrand célébrées à ND de Paris en grande pompe avec la gauche au grand complet?
Et faut-il leur rappeler, ou plutôt leur apprendre, que les chefs d’état de la gauche la plus extrême et les dictateurs marxisants de tous poils ont toujours assisté aux messes du pape, quel qu’il soit, lors de ses voyages apostoliques. Voir Zapatero, et Raoul Castro, avec Benoît XVI.
Quant à ceux, prétendument « de droite » qui osent prendre « la défense du Pape » en arguant de sa condition de chef d’état (comme vient de le faire l’impayable Xavier Bertrand) pour justifier le geste de Macron, honte à eux et à leur pusillanimité. Si le Capitaine-régent de Saint-Marin vient à Paris, il ne représente que ses trente-trois mille sujets et les médias n’embouchent pas les trompettes. Le Pape, qu’il le veuille ou non, est censé représenter (ou est la face incarnée) de plus d’un milliard de personnes, et non pas, bien sûr, des quelques centaines de citoyens du Vatican.
Je suppose que les débats autour de rien vont continuer dans les « salons » médiatiques. Certains diront peut-être « j’ai honte d’être français ».
Pas moi, en tout cas pas pour cela: je n’y suis pour rien.