L’autre évènement de cette semaine en France, à part la visite du Pape à Marseille, c’était la première visite officielle en France du Roi d’Angleterre, Charles III, et son épouse, désormais appelée « Reine » Camilla. Je n’ai pas suivi du tout, et donc pas regardé les reportages télévisés. A priori, je n’ai rien contre le Roi en général, mais là… bon, passons.
« Ce qui me surprend le plus, c’est le consentement politique, l’approbation médiatique, l’absence de regard critique sur tout cela, y compris de la presse de gauche, bref la déconnexion, la soumission.«
Maxime Tandonnet
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La fête sans le peuple
Ce matin, je lis sur le très bon blog de Maxime Tandonnet un billet intitulé LA FÊTE SANS LE PEUPLE (tout un programme!) qui m’épargne la peine de m’informer et raconte le dîner de gala donné en l’honneur de Charles dans la Galerie des Glaces à Versailles. Si je savais dessiner, j’aurais fait une « vignette » représentant Louis XVI, au ciel (où il est, à n’en pas douter) observant la scène à la lorgnette et disant quelque chose comme « Tout ça pour ça ».
Maxime Tandonnet énumère la liste des invités où émergent les noms de « people » qui crachent habituellement sur tout ce qui rappelle la monarchie (française, en particulier) et ceux des dirigeants des grandes entreprises françaises.
Avant de commenter (je cite en entier, ça en vaut la peine!):
On voudrait ne pas rouspéter tout le temps, apparaître comme le ronchon de service.
Mais quand même, ce genre de festivité a l’inconvénient de faire quelque peu entre-soi, entre célébrités, vedettes du star system, la clique des puissants, des richissimes et des célébrités.
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Un peu plus tard a eu lieu la descente des Champs-Elysées, mais l’avenue était déserte, le peuple absent, cela n’intéressait personne.
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Pendant qu’un tiers des Français ne parviennent plus à boucler les fins de mois dans un contexte d’inflation vertigineuse, 5 à 6 millions de chômeurs nonobstant les mensonges, 2 millions de RSA, 10 millions de pauvres selon l’INSEE, des familles qui ne mangent plus de légumes à cause de la cherté, les jeunes parisiens et banlieusards sont dans l’impossibilité de se loger à cause du prix des loyers et de la montée des taux d’intérêt, ou les Français souffrent devant les images tragiques de Lampedusa et du Haut-Karabagh, ces Mesdames Messieurs très importants, célèbres et très fortunés font la fête.
Au menu: un « tourteau de casier et homard bleu, voile d’amandes fraîches », assaisonné d’un gel de menthe chartreuse et d’une sauce au saké. Le plat, sera une volaille de Bresse marinée au champagne, avec une extraction de maïs rôti et un gratin de cèpes. Le plateau de fromages sera composé d’appellations françaises et anglaises. Pour le dessert, sera servi l’Ispahan, un entremets à la rose, aux litchis et framboises sur une base de macaron, selon les informations de Paris-Match et du Point.
Le tout pour 160 invités de marque. Franchement, ce n’est pas de la jalousie car j’ai horreur des mondanités et des dîners au-delà de six personnes. Mais pas sûr que le signal envoyé à l’opinion par un tel spectacle hors sol soit très positif… Et ce qui me surprend le plus, finalement, c’est le consentement politique, l’approbation médiatique, l’absence de regard critique sur tout cela, y compris de la presse de gauche, bref la déconnexion, la soumission.
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https://maximetandonnet.wordpress.com/2023/09/21/la-fete-sans-le-peuple-the-feast-without-the-people/
A encadrer!!!