(Rectificatif) – Décidément, François ne s’arrête jamais, et il veut contrôler totalement le récit.
Le livre s’intitule “El sucesor. Mis recuerdos de Benedicto XVI” (il n’a pas osé l’appeler « Le suppléant », le titre était déjà pris par le prince Harry!!) et sortira le 2 avril en espagnol.

Il s’agit d’un énième long entretien, cette fois avec le vaticaniste espagnol Javier Martinez-Brocal (dont j’imagine qu’il n’a pas été choisi au hasard) .

JM Bergoglio, avant de tirer sa révérence, veut imposer SA vérité, même si elle n’a qu’un lointain rapport avec LA vérité (il a déjà tellement menti que comme l’a dit quelqu’un récemment, « sa parole a perdu toute crédibilité »). Il ne risque pas grand chose, l’autre protagoniste est mort, et personne n’osera lui apporter la contradiction. De toute façon, même si c’était le cas, ce serait parole contre parole.

Maintenant, ce n’est qu’une hypothèse (fondée) de ma part. Et Benoît XVI était un saint homme. Qui a aussi pu être aveuglé par sa grande bonté.

Ce n’est pas non plus un hasard si c’est un portail espagnol hyper progressiste, Religion Digital [et non Religion en Libertad, comme je l’avais écrit initialement par erreur] qui s’en fait l’écho, avant d’être repris par d’autres titres internationaux:

Bergoglio rompt le silence sur Ratzinger

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Dans le livre, qui sera mis en vente le 3 avril, Bergoglio confesse [???] que Ratzinger « élargissait la perspective. Il avait cette capacité d’élargir la vision pour m’aider à prendre une bonne décision. Il ne disait jamais : ‘Je ne suis pas d’accord’. Je me souviens qu’il disait : ‘C’est très bien. Mais nous devrions aussi tenir compte de telle autre chose…’. Il élargissait, il élargissait toujours.

« Benoît et moi avons eu une relation très profonde et je veux qu’elle soit connue, je veux qu’elle soit connue sans intermédiaires. C’est un homme qui a eu le courage de démissionner et, depuis lors, il a continué à accompagner l’Église et son successeur »

Dans « Le successeur. Mes souvenirs de Benoît XVI », Bergoglio évoque la coexistence, pendant une décennie, de deux papes à Rome. Ainsi, tout au long des 330 pages du texte, le pape nous raconte avec naturel, et pour la première fois, ce que furent ces années, sans éviter les controverses et les difficultés qui ont surgi au fil du temps.

Au cours de plusieurs rencontres, Martínez-Brocal et le pape ont discuté de la relation, beaucoup plus fluide qu’on ne le pense, entre le pape émérite et son successeur.

« Parfois, j’abordais un sujet ; parfois, Benoît l’évoquait », se souvient Bergoglio. «  ‘Je suis inquiet de ce qui se passe ici’, disait l’un. Nous parlions de tout, très librement. Quand je soulevais un problème avec lui, il disait: ‘Eh bien, nous devrions regarder de telle ou telle façon’ « 

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Bref, il ne reste plus qu’à attendre le 2 avril. Nul doute que nous aurons de nombreux échos et que les habituels thuriféraires vont pavoiser.

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