Le secrétaire de Benoît XVI (dont le sort est toujours en suspens, plus d’un mois après l’annonce fracassante d’une prochaine nomination comme nonce en Lituanie) a célébré la messe de la Pentecôte en Lombardie, plus précisément à Sabbioneta, dans la province de Mantoue. Occasion pour le curé de la paroisse-hôte de réaffirmer sa vénération pour le pape Benoît. Et pour nous de trouver la confirmation que le Saint-Père est toujours présent dans le cœur des fidèles.
Très beau reportage dans la presse locale.

Foi et émotion avec Padre Georg

La visite de deux jours du secrétaire particulier de Benoît XVI.

Au terme de la messe, des pétales de roses jetées du haut de l’église

Davide Luigi Bazzani
www.laprovinciacr.it
19 mai 2024


Avec la célébration de la messe ce matin dans l’église paroissiale de Villa Pasquali, Mgr Georg Gänswein, archevêque d’Urbisaglia et secrétaire particulier du pape Benoît XVI, a conclu sa visite de deux jours à Sabbioneta. Dimanche, c’était la « rosatio », c’est-à-dire le jet de pétales de roses depuis le ciel, « symbolisant et rendant presque visible la réponse de Dieu à nos invocations », le moment le plus évocateur du service pontifical solennel présidé par le prélat pour la Pentecôte, en l’église Santa Maria Assunta, bondée de fidèles.

La messe a commencé par un mot de bienvenue du curé don Samuele Riva:

«Soyez assuré que dans notre communauté, la mémoire vénérée du grand pape Benoît XVI est maintenue constamment vivante par nous, les prêtres, qui sommes bien conscients du fait que nous n’avons pas reçu en lui un Pape quelconque, mais l’un des esprits les plus raffinés et l’une des âmes les plus élevées de l’histoire de l’Église et du monde. Le cinquième grand docteur, au même titre que saint Augustin, saint Ambroise, saint Jérôme et saint Grégoire le Grand. C’est pourquoi don Claudio (le vicaire) et moi-même avons vivement souhaité votre présence parmi nous pour nous offrir votre témoignage privilégié sur ce géant de l’Esprit que vous avez eu la grâce d’approcher et d’accompagner dans la vie et dans la mort comme ami et comme père. Don Claudio et moi vous sommes particulièrement reconnaissants pour ce grand geste de votre disponibilité et de votre amitié dans des moments qui ne sont pas faciles. Sachez qu’ici vous êtes entre amis vrais et sincères »

Don Riva a laissé en cadeau à Padre Georg « une étude inédite que, en tant qu’humble spécialiste de la liturgie, j’ai rédigée en l’honneur du pape Benoît XVI ».

Dans son homélie, Mgr Gänswein a souligné que

« la concorde des disciples est la condition de la venue de l’Esprit Saint. Si nous voulons que la Pentecôte ne se réduise pas à un simple rituel ou à une commémoration évocatrice, mais qu’elle soit un événement réel de salut, nous devons nous préparer dans l’attente religieuse du don de Dieu, par l’écoute humble et silencieuse de sa Parole ».

Pour désigner l’Esprit Saint, poursuit-il,

« dans le récit de la Pentecôte, les Actes des Apôtres utilisent deux grandes images : celle de la tempête et celle du feu. Dans le monde antique, la tempête était considérée comme le signe de la puissance divine, en présence de laquelle l’homme se sentait subjugué et terrifié. Je voudrais également souligner un autre aspect. La tempête est décrite comme un vent impétueux et cela me fait penser à l’air qui distingue notre planète des autres astres et nous permet d’y vivre. Ce que l’air est à la vie biologique, l’Esprit Saint l’est à la vie spirituelle. De même qu’il existe une pollution de l’air qui empoisonne l’environnement, les êtres vivants, de même il existe une pollution du cœur et de l’esprit qui mortifie et empoisonne l’existence spirituelle. Mais de même qu’il ne faut pas s’habituer aux poisons de l’air, il ne faut pas non plus être dépendant de ce qui corrompt l’esprit. Au lieu de cela, il semble que nous soyons habitués à tant de produits polluants pour l’esprit et le cœur qui circulent dans nos sociétés, par exemple des images de spectacle, de plaisir, de violence ou de présent ou de mépris pour les hommes et les femmes. Nous semblons nous y habituer sans difficulté ».

L’autre image de l’esprit que nous trouvons dans les Actes des Apôtres est le feu.

« Les êtres humains d’aujourd’hui semblent s’affirmer comme Dieu et veulent transformer le monde en excluant, en mettant de côté ou même en rejetant le Créateur de l’univers. L’homme ne veut plus être l’image de Dieu, mais de lui-même. Il se déclare autonome, libre, adulte. Évidemment, une telle attitude révèle une relation inauthentique avec Dieu. Entre les mains d’un tel homme, le feu et son énorme potentiel deviennent dangereux, ils peuvent se retourner contre la vie et l’humanité elle-même, comme l’histoire le montre malheureusement. Mais l’Esprit de Dieu, là où il entre, chasse la peur, nous fait savoir et sentir que nous sommes entre les mains d’une toute-puissance d’amour ».

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