J’aime beaucoup Benedetta de Vito, dont la sensibilité (elle voue un culte à Benoît XVI, je sais, certains vont faire la grimace) rejoint la mienne, la verve latine et l’exubérance du vocabulaire en plus. Marco Tosatti reproduit souvent ses contributions, et j’en ai traduit plusieurs. Je m’apprêtais à traduire la dernière, qui levait sous forme onirique un coin du voile recouvrant la renonciation de Benoît XVI (sur laquelle, en dépit des dénégations et des querelles qui divisent jusqu’à ses partisans, nous n’avons à ce jour AUCUNE certitude), mais Marco Tosatti y a déjà pourvu. Je me contente donc de reproduire son récit.
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Marco Tosatti avertit en guise de préambule: Un objet délicat, à traiter comme tel. Pour cette raison, j’ai préféré désactiver les commentaires ».
C’est en effet très sage.
Benedetta De Vito.
Voici le rêve que j’ai fait.
La renonciation de Ratzinger.
31 Mai 2024
(Marco Tosatti)
Dans la faible lueur lactée et le songe somnolent, il m’a semblé voir, debout, en soutane blanche, avec ses cheveux blancs, le doux Pape Benoît XVI. « Votre Sainteté, lui ai-je dit, voyez-vous la barque de Pierre au milieu des flots déchaînés et tout autour la danse arc-en-ciel des cannibales ? Ne cessez jamais de prier, de là-haut, pour nous autres qui sommes dans l’épreuve ».
Il me regarda sans parler, mais son silence était si profond qu’en moi, par osmose divine, il transmit ses paroles silencieuses. « Votre Sainteté ! », m’exclamai-je, puis je me tus, et par la suite, demandant pardon et invoquant la miséricorde du Très-Haut, j’ai écrit les paroles que le Saint-Père a imprimées dans mon cœur brûlant d’amour pour lui (depuis toujours) et pour le Seigneur.
Il m’a expliqué pourquoi il s’était retiré, pourquoi il nous a laissés ici stupéfaits et douloureux, alors que lui, dans la très sainte volonté de Dieu, retrouvait la paix du cœur en se retirant dans la prière dans son petit couvent.
Oui, Benoît XVI est parti parce qu’il savait qu’il ne pouvait rien faire pour empêcher la barque de Pierre d’être emportée par les hordes voraces et les loups faméliques qui frappaient aux portes avec leurs mâchoires déjà rouges de sang.
Il a compris, Joseph l’enfant allemand qui aimait Dieu (et qui l’a aimé toute sa vie avec une foi à la fois simple et profonde) que le Seigneur laissait tomber l’Église dans la tentation pour la purifier et la racheter. Il a abandonné l’épouse du Fils à la tentation diabolique de complaire et de plaire au monde. Comme nous le voyons désormais tous les jours dans la tristesse. Le Seigneur l’a permis et son petit sur terre, le petit Joseph devenu Benoît, a consenti à monter sur la Croix parce qu’une croix colorée « mélangée à des contes de fées » serait élevée au Vatican.
Une croix colorée, sans le Crucifix… (1)
Il ne voulait pas, ne pouvait pas et ne devait pas être Benoît XVI pour être le pape de la ruine, il s’est donc mis à l’écart, nous laissant accomplir la volonté du Créateur, qui est de mettre les hommes et les femmes en tentation afin que, en se convertissant, ils puissent trouver le chemin de la sainteté, c’est-à-dire de faire la volonté du Tout-Puissant.
Lui, le doux pontife allemand, injustement appelé « berger allemand », au sens de chien de chasse, a compris la volonté supérieure de Dieu, qui devait se heurter à la sienne, et, sachant bien que personne ne le comprendrait et qu’il serait couvert de critiques, il a décidé, seul, mais sous l’aile du Seigneur, de renoncer.
Aujourd’hui, devant le spectacle quotidien, inconvenant, vulgaire et mesquin qui s’offre à nous, la digue étant rompue, il appartient à chaque homme et à chaque femme de revenir au Seigneur, à la seule Loi éternelle et immuable qui meut et régit tout dans l’immensité du cosmos, et de comprendre la grande générosité de Benoît qui a fait un pas en arrière afin que l’humanité, confrontée à l’abomination de l’apostasie et au désert qui menace, puisse en faire un en avant. C’est cela en effet l’option Benoît. Renaître un par un, dans la petitesse, pour redevenir la très sainte Église de Dieu.
Je me suis réveillée ou j’étais déjà réveillée, je ne sais pas, je voyais, je rêvais, je ressentais, je ne sais pas, mais tout était si clair pour moi, si simplement disposé comme la jolie table d’un déjeuner dominical, et j’espère que j’ai trouvé les mots pour l’expliquer, mais je ne sais pas, c’était une entreprise tellement énorme et pardonnez-moi…
(1) Du site du Vatican:
Un cadeau pour le Pape : la « Croix de la joie » de Paladino reproduite par la Fondation Beato Angelico
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Les artisans de la célèbre école milanaise ont reproduit en format réduit l’œuvre du sculpteur et peintre conçue pour la Journée mondiale de l’enfance. Les symboles chrétiens y côtoient des éléments fantastiques qui stimulent l’imagination et rappellent la vitalité de la sagesse liturgique de l’Église.*
https://www.vaticannews.va/it/chiesa/news/2024-05/croce-di-gioia-paladino-dono-papa-fondazione-beato-angelico.html