François vient de nommer une femme, une religieuse, sœur Simona Brambilla comme préfet du « dicastère pour les instituts de vie consacrée », pour succéder au cardinal brésilien João Braz de Aviz, né en 1947, et qui a donc largement dépassé l’âge canonique de 75 ans (d’autres, moins bien en cour, ont été dégagés bien plus rapidement).
La nouvelle préfète est hautement qualifiée sur la question, puisqu’elle a un diplôme d’infirmière et une licence de psychologie. Bref, the right woman in the right place. Sa nouvelle charge, prestigieuse, va mettre sous ses ordres rien de moins qu’un cardinal, l’espagnol Angel Fernandez Artime, qui a reçu la pourpre lors du dernier consistoire, et qui vient d’être nommé pour l’occasion « pro-préfet », et donc second dans l’organigramme.
Concrètement, à la tête de ce dicastère – l’un des plus importants du Vatican, voir note -, il y aura deux personnes: dans l’ordre, une femme et un homme. François a bien appris la leçon de la parité.
Décidément, on en revient au fameux adage, qui va devenir la devise de ce pontificat maléfique (pardon de me répéter!): Motus in fine velocior.
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Ci-dessous, le commentaire savoureux du blog Messa in Latino:
Nouvelle ‘Préfète’ au Vatican, à la Vie Consacrée
En plaisantant un peu, salva reverentia, c’est une nomination digne de la fête d’aujourd’hui, celle de la… Befana, qui – toutefois – vient habituellement la nuit.
Et voilà comment le Concile Vatican II lui-même est enterré : avec le cardinal Artime agissant en tant que « garant » avec le pouvoir du sacrement de l’Ordre, que la religieuse n’a évidemment pas.
Et le front des mécontentements de François s’élargit, avec des cardinaux rétrogradés, dans cette nomination, en pro-préfets (un adjoint, sous les ordres de la religieuse…). Selon Treccani [la référence de la langue italienne, ndt]:
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« proprefect s. m. [du latin tardif propraefectus, d’un précédent pro praefecto “au lieu de préfet”]. – Dans la Rome antique, de façon générique, lieutenant d’un préfet, celui qui remplissait les fonctions d’un préfet ».
.Et comment appellerons-nous la religieuse ? Excellence? Préfète? D’ailleurs, la « préfète » n’a même pas d’existence dans le droit canon: si nous ne nous trompons pas, elle est infirmière diplômée et a une licence en psychologie
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https://blog.messainlatino.it/2025/01/nuova-prefetta-in-vaticano-al-dicastero.html
Note
Entre autres fonctions, ce dicastère a pour tâche d’ériger, et d’accorder la licence pour la validité de l’érection, d’un institut de vie consacrée ou d’une société de vie apostolique de droit diocésain de la part de l’évêque. Il est également chargé d’approuver les constitutions et leurs modifications pour ce qui concerne le Saint-Siège.
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Nico Spuntoni, Il Giornale, 6 janvier 2025