Papa Bergoglio a encore frappé. Mais quand s’arrêtera-t-il? Dimanche soir, en prime time à la télévision (pas sur une chaîne du service public certes, mais une chaîne du réseau Sky, dans une émission conduite par un animateur très populaire en Italie, lui assurant un score important à l’audimat), il est apparu pour faire la promo de sa dernière biographie, comme une vulgaire star du showbiz ou des réseaux sociaux. Du jamais vu!!
Et, cerise vénéneuse sur le gâteau déjà bien faisandé, il a annoncé que ce serait une femme qui prendrait désormais les rênes de la délicate et vénérable institution du Gouvernorat (juste deux semaines après la nomination de Simona Brambilla, comme préfète pour les instituts de vie consacrée). Ce qui est une violation flagrante (une de plus!!) du droit canonique, selon Silere non possum. Mais François n’en a cure et continue à justifier plus que jamais son surnom de picconatore.

Le pape à la télévision : « Une religieuse à la tête du Gouvernorat ». Mais sa loi ne le permet pas

silerenonpossum.com

Le dimanche 19 janvier 2025, le Saint-Père François est apparu à la télévision pour la énième fois chez Fabio Fazio dans l’émission Che Tempo Che Fa.

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Promouvoir le livre

Fabio Fazio – connu pour sa foi dans le dieu argent que le pape critique souvent – a réussi [grâce à ses relations, à rentrer dans les faveurs du pape et] à faire venir le souverain pontife à la télévision à plusieurs reprises.

Dimanche, toutefois, le choix a été encore plus sournois et, selon les termes du pape également utilisés dans l’émission, « écœurant ». En fait, François a fait de la publicité pour son autobiographie.

Il s’agit d’une opération inédite. Un pontife de l’Église catholique qui se prête à une interview dans laquelle il parle du contenu d’un livre sur lui et le présentateur qui, sans arrêt, montre le livre.

Il s’agit là d’un nouveau geste désespéré de l’entourage pour vendre un livre qui, tout le monde le sait, ne se vendra pas mieux que ceux d’autres célébrités. Les éditeurs et les libraires eux-mêmes se plaignent depuis longtemps que les livres de Bergoglio ne sont plus achetés. « Il a trop écrit, les gens ne s’y intéressent plus. Il écrit toujours la même chose », disent-ils en privé.

Les éditeurs acceptent donc de publier « parce que c’est le pape », mais ils savent qu’il n’y aura pas de bénéfices stratosphériques. Ils se tournent alors vers la publicité, quelle qu’elle soit. « Ils ont tout essayé, jusqu’à lui faire faire une vidéo dans laquelle il fait ouvertement de la publicité pour le livre et la publier sur TikTok », explique une source interne.

La figure du Pape est désormais dénaturée et ce qui est regrettable, c’est que même lui ne se rend pas compte qu’il est utilisé comme un objet commercial. Mais le vrai drame est pour l’Église de Jésus-Christ, qui n’est plus crédible à partir du moment où le pape se comporte de la sorte.

Gouvernorat du Vatican. Le nouveau gâchis de François

À la télévision, François a également annoncé qu’à partir de mars 2025, Sœur Raffaella Petrini, l’actuelle secrétaire du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, prendra les rênes de cette délicate et très importante institution.

Le 1er mars, en effet, S.E.R. le cardinal Fernando Vérgez Alzaga – l’actuel président – aura 80 ans et quittera lui aussi le futur Conclave. Le problème, cependant, reste le même et Sœur Raffaella Petrini n’est non seulement pas un presbytre, mais pas non plus un cardinal.

Au cours de ce pontificat, nous avons assisté au plus grand détournement du Code de droit canonique jamais vu dans l’histoire de l’Église. Silere non possum a été la voix la plus critique et la plus attentive à cet égard. L’affaire [Enzo] Bianchi, l’affaire de Sloane Avenue, l’affaire Rupnik, l’affaire du Vicariat de Rome. Autant d’anomalies soulevées pour la première fois par ce portail d’information, avec des documents exclusifs et originaux, et qui ont mis en évidence à quel point la loi – tant vaticane que canonique – a été violée par le pape lui-même.

D’ailleurs, c’est précisément au sujet du droit du Vatican que Marco Felipe Perfetti – rédacteur du premier code de procédure pénale du SCV [Etat de la Cité du Vatican] – avait souligné que le pape ne jouit pas, en tant que monarque absolu de l’État de la Cité du Vatican, du principe canonique énoncé au canon 1404 CJC « Prima Sedes a nemine iudicatur ».

Au quotidien, pourtant, le pape François légifère et « délégifère « . Il signe une norme et la viole le lendemain. Il signe une norme et la modifie quelques mois plus tard. C’est ce qui s’est passé avec le Code de droit canonique, qui ne peut même pas être consulté sur le site internet du Saint-Siège en raison des nombreuses erreurs qu’il contient. En effet, de nombreuses normes n’ont pas été mises à jour en fonction des dernières normes arrivées suite à d’autres changements.

En ce qui concerne l’État de la Cité du Vatican, le pape n’a donc de comptes à rendre à personne. Cette situation est encore pire que l’ordre canonique. Rescripta secrets, motu proprio, chirographes, autorisations de vive voix, lois modifiant le système judiciaire changées des dizaines de fois, etc…

L’annonce, faite en direct à la télévision au nez et à la barbe du Bureau de presse du Saint-Siège, est particulièrement grave.

En mai 2023, le pape François a promulgué la Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican, modifiant celle voulue par saint Jean-Paul II en 2000. Comme la plupart des mesures législatives, le texte est truffé d’erreurs et de règles difficiles, voire impossibles, à appliquer.

Sœur Raffaella Petrini peut-elle donc être présidente du gouvernorat ? Absolument pas. 

L’article 15 de la Loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican stipule :

« Le président de la Commission pontificale est le président du gouvernorat et exerce la fonction exécutive conformément aux lois et aux autres dispositions réglementaires ». 

L’article 8 stipule :

« La Commission pontificale est composée de cardinaux, dont le président, et d’autres membres, nommés par le Souverain Pontife pour un mandat de cinq ans ».

Si le Président du Gouvernorat doit également être le Président de la Commission Pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican, et si le Président de cette dernière doit être un Cardinal, comment Sœur Raffaella Petrini peut-elle être nommée pour remplir ce rôle ? 

La Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican, rappelons-le, est cet organe dont la tâche est d’exercer la fonction législative. Or, ces dernières années, elle n’a joué ce rôle qu’en de très rares occasions, car le pape a toujours promulgué les lois. Pourtant, la loi fondamentale stipule :

« La fonction législative, sauf dans les cas que le Souverain Pontife entend se réserver, est exercée par la Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican ».

Alors que le pape joue pour plaire aux médias dans un jeu de massacre qui avilit également la figure même des femmes, c’est l’Église catholique et l’État de la Cité du Vatican en tant qu’institution qui en sortent perdants. Ces dernières années, d’ailleurs, ces personnes (femmes et hommes) en quête de pouvoir se sont multipliées et l’appareil est entré en crise.

Nous le constatons dans diverses institutions du Saint-Siège. Nous pensons, entre autres, à la gestion des lois et des procédures. Pourquoi François a-t-il signé une loi sans même en connaître le contenu ? Il s’agit là d’une nouvelle preuve que les personnes sont choisies pour leurs « caractéristiques ontologiques ou physiques » et non pour leurs compétences. Et le résultat est évident : des lois et des procédures pour lesquels tout le monde se moque du Vatican.

Sœur Raffaella Petrini est connue dans le Gouvernorat pour son attitude hautaine et imbue d’elle-même. Pourquoi ? Parce qu’elles [sic!] sont convaincues qu’elles sont choisies, qu’elles sont meilleures. Une attitude hautaine qui fait regretter les monseigneurs de la curie à qui l’on reprochait d’être hautains. Petrini se promène aussi souvent dans l’Urbe, toujours avec deux de ses sœurs, visitant des lieux de la ville pendant les heures de travail.

Même attitude que Nathalie Becquart, qui a tellement de temps libre qu’elle passe son temps à s’inquiéter de la taille du bureau de Mgr Luis Marín de San Martín [prélat espagnol, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode, que la Français dirige] par rapport au sien. Sans parler d’Alessandra Smerilli, qui a réussi à tuer même Turkson [cardinal Turkson, ex-président du  Conseil pontifical Justice et Paix, jusqu’en 2021] pour obtenir son fauteuil [de secrétaire du dicastère pour la promotion du développement humain intégral, qu’elle occupe depuis 2021].

Courir après le monde est risqué et il y en a qui n’ont pas encore réalisé que le problème, c’est que non seulement la foi mais aussi la compétence ont été perdues au Vatican.

Le pape a condamné l’idéologie, mais s’il commençait à comprendre que cela aussi est de l’idéologie, il se rendrait compte que les abus de pouvoir ne proviennent pas du ministère sacerdotal, mais du péché originel.

Or, ce péché, nous l’avons tous, y compris les femmes.

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