En principe, elle secondera le vicaire général (un prêtre, quand même… pour le moment) mais dans les faits, elle le « doublera », participant même au Conseil épiscopal et exerçant des fonctions que, selon le code de droit canonique, un laïc et a fortiori une femme ne peut en aucun cas assumer. Dans « un pontificat qui apporte toujours plus de confusion et de polarisation », il s’agit clairement « de tentatives, de moins en moins voilées, de faire accepter un jour ces rôles par l’Église »
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Silere non possum, qui rapporte l’information souligne en passant la véritable nuisance que constitue (du moins selon lui…) la prolifération des laïcs au sein des Eglises locales: gabegie, népotisme, voire corruption, incompétence, inefficacité.

En France arrive LA vicaire générale.

Pendant ce temps-là, les prêtres et les vocations sont persécutés

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L’Église catholique est aujourd’hui au cœur d’une véritable révolution interne qui touche tous les domaines de la vie des prêtres et des laïcs. Une scission alimentée par ce pontificat qui apporte toujours plus de confusion et de polarisation. En France notamment, nous assistons à la persécution d’entités objectivement valeureuses et bonnes et à la promotion de personnes qui ont causé de graves dommages à l’Église elle-même. L’évêque Dominique Jean Marie Rey et la Communauté Saint-Martin sont « commissariés », visités, inspectés, , pas ceux qui ridiculisent l’Église. 

Dans une société de plus en plus sécularisée et qui a fait de la laïcité son dieu, l’Église en France joue à attaquer le ministère sacré avec toutes les armes possibles. D’un côté, on ouvre des procès où des prêtres morts depuis des années sont qualifiés d’« abuseurs » [l’abbé Pierre. Bof..!]. Un véritable modus agendi bien pire que la Sainte Inquisition qui, face à la mort corporelle, n’avait pas la prétention de prononcer un mot. De l’autre, il y a la tentative de tuer ces entités qui chérissent la liturgie sacrée, le sacerdoce ministériel, l’évangélisation, les sacrements, tout en promouvant les femmes et les laïcs à des rôles qu’ils ne peuvent en aucun cas remplir.

LA vicaire générale à Coutances et Avranches

Dans sa lettre pastorale au diocèse de Coutances et Avranches, Mgr Grégoire Cador écrit :

« Après avoir consulté les autorités diocésaines, j’ai décidé de créer un poste de délégué général pour notre diocèse. Cette fonction existe aujourd’hui dans une vingtaine de diocèses français. J’ai moi-même fait l’expérience de sa mise en place et de sa pérennisation dans le diocèse du Mans, où j’étais alors vicaire général et administrateur. Je confie cette tâche à Audrey Dubourget, en vertu de son baptême et de sa confirmation. Aux côtés du vicaire général [le père Thierry Anquetil, ndt], elle soutiendra l’évêque, dont elle deviendra une proche collaboratrice dans la conduite du diocèse, et l’aidera à entreprendre les conversions nécessaires face aux défis de l’Eglise. A cette fin, Mme Dubourget participera au Conseil épiscopal. Elle rencontrera régulièrement l’évêque et le vicaire général pour assurer la mise en œuvre des orientations et décisions du Conseil épiscopal et gérer les affaires courantes. Elle participera aux réunions mensuelles entre l’évêque, le vicaire général et l’économe diocésain, ainsi qu’aux réunions des doyens et des curés.
Elle participera aux réunions dans les paroisses et les doyennés. Elle assumera la responsabilité du suivi de certaines missions diocésaines discutées par l’équipe épiscopale. Elle représentera valablement l’évêque, le cas échéant, auprès des instances civiles et administratives ».

Comme on le sait, le canon 129 du code de droit canonique dispose que

« ceux qui sont investis de l’ordre sacré, conformément aux dispositions du droit, sont qualifiés pour le pouvoir de gouvernement, qui appartient en propre à l’Église par institution divine et qui est aussi appelé pouvoir de juridiction ».

Dans une fonction aussi délicate que celle du Vicaire général, il n’est pas possible d’envisager un autre personnage exerçant les mêmes fonctions qui ne soit pas prêtre. Pensez-vous vraiment que nous ayons besoin de ces femmes qui occupent déjà les bureaux de la curie et qui ne font rien d’autre que de recueillir puis communiquer des informations confidentielles à des amis et à des parents ?

Mgr Cador veut aussi la « vicaire » au sein du Conseil épiscopal, c’est-à-dire là où l’on traite des questions sensibles, y compris en ce qui concerne la vie des prêtres. C’est une blague! Comme si nous n’avions pas déjà le cancer des secrétariats peuplés de laïcs, où l’on ne peut parler sereinement avec son évêque que par l’intermédiaire de ces « trompettes à l’oreille absolue », comme les a sagement appelés un cardinal de la Curie.

Il s’agit clairement de tentatives, de moins en moins voilées, de faire accepter un jour ces figures par l’Église. Le Code de droit canonique précise d’ailleurs :

« Le vicaire général jouit, en vertu de sa charge, du même pouvoir exécutif sur tout le diocèse que celui qui appartient, en vertu du droit, à l’évêque diocésain, c’est-à-dire du pouvoir d’accomplir tous les actes administratifs, à l’exception de ceux que l’évêque s’est réservés ou qui requièrent, conformément au droit, un mandat spécial de l’évêque » (can 479 – §1 CJC).

Il ne s’agit pas de n’importe quelle charge, mais d’une charge très délicate dont les pouvoirs sont même réservés à l’évêque. Et là encore, la question du pouvoir revient. Le vicaire général a le même pouvoir exécutif sur l’ensemble du diocèse que l’évêque. Le premier en vertu de sa charge, le second en vertu de la loi.

Cette tâche ne peut être confiée à quelqu’un qui n’a pas le sacrement de l’ordre. Point final!

La situation réelle dans les Eglises particulières

Dans les Curies diocésaines de nos Églises particulières, il y a déjà beaucoup de laïcs. Plusieurs travaillent en silence, avec un esprit de service et d’abnégation. Ils sont compétents et aiment l’Église. Ils la servent en offrant leur soutien aux presbytres et à l’évêque.

Il y a des diocèses entiers, voire des conférences épiscopales régionales entières, qui n’ont pas de canonistes, de moralistes, de biblistes dans leur diocèse. C’est le fruit des années postconciliaires où quelqu’un a décidé, de manière totalement autonome et idéologique, d’éloigner les prêtres des livres.

Aujourd’hui, nous avons le pape François qui s’est réveillé et qui est venu « du bout du monde » pour dire qu’« il faut faire étudier les religieuses parce qu’elles ne sont pas nos servantes ». C’est peut-être ce à quoi est habitué Jorge Mario Bergoglio, qui ne traite pas seulement les religieuses comme des domestiques, mais aussi les prêtres.

La vérité est que, dans le passé, ce sont les religieuses qui ont le plus bénéficié de la formation théologique, parce que les prêtres devaient « faire de la pastorale ». Il y en a aussi qui sont convaincus qu’étudier signifie aussi « se faire valoir » et c’est pour cela que l’on n’envoie pas les prêtres étudier. Nous avons donc des curies remplies de laïcs et des évêques qui disent : «Eh bien, qui vais-je mettre là ? Des prêtres qui ont les compétences, je ne les ai pas ». La question est : « Pourquoi ne les avez-vous pas envoyés étudier ? »

Alors ils embauchent des économes diocésains laïcs, des comptables laïcs, qui n’ont aucune expertise, n’ont fait aucune étude pour justifier leur fauteuil.

Les seules choses qu’ils peuvent craindre sont : des contacts avec des centaines d’entités (d’ailleurs obscures et douteuses), l’implication dans mille fondations, œuvres diocésaines, paroisses, associations, etc… Autant de choses qui impliquent une incroyable dépense d’argent. Il y a là un risque flagrant, en même temps qu’un conflit d’intérêts. Il n’est pas pensable de confier l’économie de tout un diocèse à des personnes dont la première préoccupation est « leur maison », « leur femme et leurs enfants », « les membres de leur famille à faire travailler », qu’ils emploient évidemment à la Curie chaque fois qu’on a besoin d’eux, et « leurs amis à loger ». Ce n’est pas possible. Il y a des diocèses où les évêques se voient présenter des devis de cent mille euros pour des travaux insignifiants. Le travail est confié aux parents de l’économe, aux amis du directeur du musée, etc. Et il est clair que les honoraires sont divisés, qu’une partie est utilisée pour faire le travail et que tout le monde mange sur le reste. C’est une situation que l’on retrouve dans beaucoup d’institutions de la péninsule et qui ne peut plus être tolérée.

Si l’on a une tendance démesurée – parfois justifiée (sic !) – à critiquer la Curie romaine, il n’en va pas autrement dans les diocèses italiens. Commérages, luttes de pouvoir, accords secrets pour corrompre les évêques et les prêtres, des gens qui se promènent dans les couloirs et ne travaillent pas. Et les prêtres téléphonent, se rendent dans les bureaux et c’est comme s’ils étaient au bureau des impôts : « Oui, revenez demain ». En fait, la curie est devenue une succursale des bureaux publics italiens où se réfugie la majorité d’« une certaine partie de l’Italie » à la recherche d’un « poste permanent ». Ensuite, soyons clairs, les prêtres ne sont pas payés ou reçoivent un salaire dérisoire, mais à ceux-là, donnons des salaires de trois mille euros par mois. Pour faire quoi ? Un communiqué de presse tous les 20 jours truffé d’erreurs et dans lequel on écrit des idioties qui se retournent contre nous ? La situation est vraiment critique. Et au lieu de penser aux vocations sacerdotales, nous ne faisons qu’amener de plus en plus de prêtres vers la porte, faire fuir les quelques séminaristes que nous avons et maintenant nous cherchons la « vicaire général ». Certains mériteraient qu’on appelle le maire et deux médecins pour signer un TSO (traitement sanitaire obligatoire).

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