Le 26 juin, le Pape a reçu les membres du Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode (cf. Tucho Fernandez et Grech reçus par le pape), sous la conduite du cardinal Mario Grech, et il leur a adressé un très bref – et très sec – discours. En particulier, il n’a fait AUCUNE ALLUSION à l’Assemblée synodale prévue en 2028, littéralement arrachée à François sur son lit de mort en mars dernier (cf. Super Pape: de plus en plus fort…) .
Selon, Luis Badilla, le pape a été « cristallin » : « c’est moi qui décide et je le ferai en temps voulu ».

Le Pape au Conseil de la Secrétairerie générale du Synode : « Le Synode des évêques conserve naturellement sa propre physionomie institutionnelle ».
Il n’a rien dit sur l’Assemblée ecclésiale sur la synodalité mondiale en 2028
Luis Badilla
Dans l’après-midi du 26 juin dernier, le Pape a reçu pour la première fois le Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques et, dans un bref message écrit et lu, il a remercié le Conseil pour son travail et, sans entrer dans les détails, a annoncé un parcours à refaire à partir de points fermes indiscutables. Par exemple, le pape Léon a déclaré aux personnes présentes : « Le Synode des évêques conserve naturellement sa physionomie institutionnelle, tout en s’enrichissant des fruits mûris au cours de cette saison ».
Dans les paroles du Souverain Pontife, il n’y a aucune allusion à la fameuse Assemblée ecclésiale sur la synodalité mondiale (2028) que ce Conseil avait annoncée dans un document volumineux et ambigu rédigé alors que le pape François vivait les dernières semaines de sa vie à l’hôpital Gemelli [cf. Super Pape: de plus en plus fort…].
Dans le même temps, il n’y a pas non plus la moindre allusion à la malheureuse lettre que l’état-major de la Secrétairerie du Synode, dirigé par le cardinal Mario Grech, a envoyée au nouveau Souverain Pontife le 12 mai dernier [cf. Les « meneurs » du Synode veulent apprendre au Pape à faire le Pape], l’invitant, en pratique, à reprendre le chemin synodal tel qu’il avait été interrompu par le décès de son prédécesseur. Une ruse inconsidérée pour survivre ou un manque insensé d’élégance et de respect ?
C’est dans ce contexte qu’il faut lire les paroles du Saint-Père du 26 juin dernier ; des paroles courtoises, reconnaissantes et sincères, mais cristallines : c’est moi qui décide et je le ferai en temps voulu.
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Texte du salut du Saint-Père.
Je suis heureux de vous saluer à l’occasion de la réunion du Conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêques.
Même si je ne peux pas rester avec vous tout l’après-midi, je saisis volontiers cette occasion pour partager une idée qui me semble centrale, puis pour vous écouter pendant le temps qui m’est disponible.
Le pape François a donné un nouvel élan au Synode des évêques, en se référant, comme il l’a affirmé à plusieurs reprises, à saint Paul VI. Et l’héritage qu’il nous a laissé me semble être avant tout celui-ci : que la synodalité est un style, une attitude qui nous aide à être Église, en favorisant des expériences authentiques de participation et de communion.
Au cours de son pontificat, le pape François a poursuivi cette conception dans les différentes assemblées synodales, en particulier celles consacrées à la famille, puis l’a concrétisée dans son dernier parcours, consacré précisément à la synodalité.
Le Synode des évêques conserve naturellement sa physionomie institutionnelle, tout en s’enrichissant des fruits mûris au cours de cette saison. Et vous êtes l’organisme chargé de recueillir ces fruits et d’y réfléchir dans une perspective d’avenir.
Je vous encourage dans ce travail, je prie pour qu’il soit fructueux et je vous en suis d’ores et déjà reconnaissant.