La toile d'araignée de McCarrick

AM Valli: les inquiétantes connexions entre des prélats de la hiérachie de l'Eglise aux Etats-Unis. (17/8/2018)

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La mafia rose autour du Pape

 

La toile d'araignée de «l'oncle Ted» et ses inquiétantes connexions

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Aldo Maria Valli
16-17 août 2018
Ma traduction

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Le nouveau scandale des abus sexuels dans l'Église catholique des États-Unis (cette fois en Pennsylvanie: les descriptions contenues dans le rapport d'un grand jury sur trois cents prêtres, à propos de cas survenus de 1940 à nos jours, sont horrifiantes) met en lumière une série impressionnante de connexions entre hauts prélats.
Dans le document apparaît à plusieurs reprises le cardinal Donald Wuerl, aujourd'hui archevêque de Washington, considéré comme l'un des conseillers les plus proches du pape François. Il est accusé d'avoir protégé des prêtres coupables d'abus lorsqu'il était évêque à Pittsburgh, de 1988 à 2006.
Le rapport concerne six des huit diocèses de Pennsylvanie (ceux de Allentown, Erie, Greensburg, Harrisburg, Pittsburgh et Scranton) et se base sur les témoignages de plus d'un millier de victimes d'abus, bien que l'on pense que des milliers d'autres n'ont pas voulu parler de leurs expériences: c'est la plus grande enquête sur les abus sexuels dans l'Église catholique jamais menée par un organisme du gouvernement fédéral américain.

Justement ces jours-ci, l'archidiocèse de Washington a effacé le site Web <TheWuerlRecord.com>, destiné à défendre le cardinal et montrer tout ce qu'il a fait contre les abus.
«Nous avions créé le site avec les meilleures intentions, pour qu'il serve de ressource et soit utile aux médias», explique Chieko Noguchi, porte-parole de l'archidiocèse de Washington, «mais nous avons écouté les critiques et nous l'avons retiré».
Le site TheWuerlRecord.com redirige à présent les visiteurs vers les communiqués de presse de l'archidiocèse, dans lesquels le cardinal se défend de diverses manières contre les accusations, déclarant que pendant son mandat à Pittsburgh, alors que la prise de conscience du phénomène des abus croissait, il travailla pour introduire des contre-mesures plus efficaces selon les directives données par la Conférence épiscopale des États-Unis et les obligations en matière de rapports établies par l'État de Pennsylvanie.
Mais dans les 884 pages du rapport du grand jury, Wuerl est cité plus de deux cents fois et les jurés soutiennent que l'évêque, bien que connaissant les accusations contre les prêtres, leur a permis de continuer à exercer leur ministère actif.

En 2006, à Washington, Wuerl prit la place du cardinal Theodore McCarrick qui, en juillet dernier, a présenté sa démission en tant que membre du Collège des cardinaux (immédiatement acceptée par le Pape) après avoir été reconnu coupable d'abus sexuels répétés et de harcèlement, y compris à l'encontre d'étudiants du séminaire.
Précisément au sujet de McCarrick («Oncle Ted», comme il signait lui-même ses lettres à ses victimes), il faut signaler la naissance d'un nouveau site (complicityclergy.com) qui a pour but de cartographier les relations de l'ancien cardinal dans l'Église des États-Unis.
Grâce à une représentation graphique dynamique, il est possible de visualiser les liens entre McCarrick et d'autres représentants de l'Église et, éventuellement, d'envoyer des observations et des nouvelles afin de rendre le cadre encore plus complet.

La carte impressionne parce qu'elle ressemble à une toile d'araignée. Au centre, bien sûr, il y a McCarrick et tout autour apparaissent les photos et les noms des autres représentants de l'Église catholique qui lui sont liés, de Donald Wuerl à Mgr Edward Hughes (évêque à Metuchen), du Cardinal Blase Cupich (archevêque de Chicago) au Cardinal Joseph Tobin (archevêque de Newark), du Cardinal Kevin Farrell (actuel Préfet de la Congrégation pour les Laïcs, la Famille et la Vie après avoir été auxiliaire à Washington et consacré évêque par McCarrick lui-même) à l'archevêque John Myers (émérite de Newark). Ne manquent pas non plus les noms d'institutions (universités, collèges, séminaires) impliquées dans les différentes affaires.

Un «code du silence» entre évêques et cardinaux a longtemps protégé McCarrick, dit Michael Hichborn, porte-parole du nouveau site, et les fidèles en ont assez, parce qu'il n'est pas crédible que tout le monde savait sauf qui aurait dû savoir.
Le site se veut donc une première contribution, de la part de laïcs catholiques américains, pour faire le ménage. Selon les promoteurs, c'est aux laïcs que revient le rôle important, car on ne peut pas faire confiance aux clercs.
Le site web permet également d'ajouter son nom à la liste des signataires d'une pétition demandant au Pape François de prendre des mesures décisives. En même temps que la signature, une copie du texte, accompagnée de votre message personnel, est envoyée par e-mail au Vatican.

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Dernière nouvelle:
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Toujours selon AM Valli (ICI), le cardinal O'Malley, archevêque de Boston et président de la commission pontificale pour la protection des mineurs - instituée par François en 2014 - ne se rendra pas à la Rencontre des Familles à Dublin (21-26 août). Il devait y animer un débat sur «Protection des enfants et des adultes vulnérables»...
En revanche, la présence du jésuite James Martin est confirmée.

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