La force du silence de Benoît XVI

Magnifique réflexion d'Antonio Socci (27/12/2018)

Commencée le 19 décembre dernier, il l'a reprise et complétée la veille de Noël.

19 décembre

QUAND LE PAPE TOUCHE LE CŒUR ET ÉCLAIRE NOTRE RAISON: BENOÎT XVI, LE PÈRE À ÉCOUTER


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Ma traduction

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Voilà comment parle le Vicaire du Christ. Le silence priant d'aujourd'hui de Benoît XVI (en prière pour nous tous) fait résonner la beauté de son enseignement, que nous devons protéger. La confrontation avec les banalités de meetings politiques que d'autres répètent de façon ennuyeuse et obsessionnelle, imitant les âneries mondaines et les slogans d'un quelconque parti de gauche est impressionnante. Nous devons remercier Dieu d'avoir un père comme Benoît XVI, qui nous parle de Jésus avec des mots si touchants et avec son silence mystérieux et riche de sacrifice. L'humanité a faim et soif, mais elle a faim et soif de voir le visage de Dieu, de rencontrer enfin l'amour fou de Dieu, de trouver le sens de la vie et du salut.

Jusqu’à ce moment – disent les Pères – les anges avaient connu Dieu à travers l’immensité de l’univers, à travers la cohérence et la beauté du cosmos qui proviennent de Lui et en sont le reflet. Ils avaient accueilli, pour ainsi dire, le chant de louange muet de la création et l’avaient transposé en une musique céleste. Mais alors, était survenue une chose nouvelle, véritablement bouleversante pour eux. Celui dont parlait l’univers, le Dieu qui soutient toute chose et porte tout dans sa main – Lui-même était entré dans l’histoire des hommes, il était devenu quelqu’un qui agit et qui souffre dans l’histoire. De ce joyeux bouleversement suscité par cet évènement inconcevable, de cette seconde et nouvelle manière par laquelle Dieu s’était manifestée – disent les Pères – était né un chant nouveau, dont l’Évangile de Noël a conservé pour nous une strophe : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes ».

La gloire de Dieu est au plus haut des cieux, mais cette hauteur de Dieu réside maintenant dans l’étable, ce qui était vil est devenu sublime. Sa gloire est sur la terre, elle est la gloire de l’humilité et de l’amour. Et encore : la gloire de Dieu est la paix. Là où il est, là est la paix. Il est là où les hommes ne veulent pas faire par eux-mêmes de la terre le paradis, en recourant pour cela à la violence. Il est avec les personnes dont le cœur veille, avec les humbles et avec ceux qui sont « en phase » avec sa grandeur, avec la grandeur de l’humilité et de l’amour. À ceux-là, il donne sa paix, afin que, par eux, la paix entre dans ce monde.

(Benoît XVI, homélie du 24 décembre 2008)

24 décembre

L'ÉGAREMENT DES HOMMES EN CE NOËL 2018. LE SILENCE DE LA GROTTE DE BETHLÉEM ET LE SILENCE DU PAPE BENOÎT


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Ma traduction

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(...)
Benoît XVI - le "doux Christ sur la terre" qui depuis des années nous fascine par son enseignement - est maintenant aussi devenu une présence silencieuse.

En ce temps d'égarement, d'hommes seuls, qui ont abandonné Dieu et déserté les églises, remplissant le vide de "bavardages sans fin" (...), Dieu semble avoir redonné le signe de sa présence vivante et puissante connotée par le silence.

C'est précisément le silence de Benoît XVI. Depuis six ans, pour la première fois dans l'histoire, nous avons un Pape qui parle avec sa présence mystérieusement silencieuse. Parce que nous vivons une époque exceptionnelle.

A la modernité qui, au XXe siècle, a dévasté le monde avec ses idéologies et a ensuite accusé Dieu de son silence, le jugeant indifférent à la souffrance humaine, à la modernité qui a réduit Dieu au silence, qui ne l'écoute plus, qui l'a bâillonné et oublié, Dieu répond avec un silence qui a un visage et un nom de père.

Le grand cardinal Robert Sarah a écrit un beau livre, "La force du silence (contre la dictature du bruit)". Un livre qui me semble à moi précisément dédié à Benoît XVI, pour faire comprendre la grandeur de son silencieux témoignage actuel.

Et le Pape Benoît XVI, dans la préface de ce volume, a rappelé les paroles de saint Ignace d'Antioche : "Il vaut mieux se taire et être, que dire et ne pas être".

Le silence de Dieu apporte toujours de grandes choses.

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