Eh oui, il semble bien que la guerre soit là, et je m’étais trompée. Mea culpa. Pour y voir (un tout petit peu) clair, et en tout cas ne pas se laisser balader par une « information » manichéenne et manipulée qui en réalité n’a plus rien d’informatif, mais tout de la propagande, j’essaie de butiner ailleurs (suggestion pour nous Français: pourquoi pas RT et Sputnik, ne serait-ce que pour avoir le son de cloche de l’autre partie). Je précise que les points de vue que je cite ici ne se situent pas au niveau de la géopolitique « scientifique » (à laquelle je ne connais rien mais j’ai aussi le droit de faire marcher ma tête), mais à celui du simple bon sens.

Un fil à suivre pour tenter de démêler l’écheveau: La crise en Ukraine pour les nuls

De Danielo Quinto, qui m’envoie régulièrement sa lettre d’information:

Pour comprendre l’action russe de ces heures, il est nécessaire de faire totalement abstraction de la presse et de la télévision occidentales. Il serait structurellement dommageable de se fier à des informations hétérodirigées et unilatérales conçues pour manipuler la réalité.

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Quels sont les événements à connaître qui ont provoqué la situation qui s’est présentée ?
> Les événements d’Odessa en 2014 (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Incendie_criminel_d’Odessa – restés impunis – évoqués par Poutine dans son discours à la nation il y a quelques jours ;

> l’autoproclamation d’indépendance des deux républiques du Donbass, également en 2014 ;

> la décision de Poutine ces derniers jours de les reconnaître ;

> l’origine et la nature du gouvernement ukrainien actuel ;

> la persécution de la population pro-russe ;

> le rôle des États-Unis et de l’Occident tout entier, qui avaient l’occasion, avec Trump, d’apaiser les tensions avec la Russie et ont au contraire décidé, avec l’administration Biden et son cercle magique, de rendre inévitable son alliance stratégique et économique avec le régime chinois – également en raison des sanctions internationales sans précédent et extrêmement graves auxquelles la Russie et sa population sont soumises depuis des années.

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La politique scélérate de l’Occident sur la question ukrainienne aura inévitablement des conséquences dramatiques sur sa population, déjà épuisée par la folie des lockdowns et d’une politique sanitaire devenue étatique, fomentant la division, la haine, le mépris entre les personnes et la souffrance infligée avec cruauté à une partie de la population, coupable de rien.

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Le virus est remplacé par la troisième guerre mondiale. La fin est la même. L’origine est le péché de l’homme, présent dans l’histoire avant et après le Christ, jusqu’à sa seconde venue. Si le jeûne et la journée de prière promus par Bergoglio ne rappellent pas cette vérité et se limitent à invoquer une paix vide de tout contenu chrétien, ils seront ouvertement anti-Christ.
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De Paolo Deotto, sur son blog « Il nuovo Artengario »

Personne, pour peu qu’il soit sain d’esprit, n’aime la guerre, car la guerre implique la destruction et la mort, même de non combattants innocents.

Mais dans l’histoire des hommes, des situations se présentent qui deviennent comme le fameux nœud gordien. Et le coup d’épée devient inévitable.

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Poutine peut être apprécié ou détesté. La pensée unique nous dit depuis des années que Poutine est un dictateur sanguinaire, qui extermine les opposants politiques, qui règne comme un tsar impitoyable, tandis que son peuple souffre et envisage la révolte.

Cette évaluation de la pensée unique nous indique déjà qu’il y a certainement quelque chose de positif chez Poutine, sinon il ne serait pas aussi détesté par le monde occidental putréfié.

Mais, en dehors de cela, je voudrais juste souligner deux aspects de cette triste affaire :

> Après la chute du mur de Berlin et la liquéfaction rapide de l’empire soviétique, l’Occident a promis à la Russie que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est. Bien. Regardons cette carte et voyons l’expansion de l’OTAN de 1989 à 2020. La Russie a-t-elle tort lorsqu’elle accuse l’Occident de mentir et d’amener des missiles aux portes de Moscou?

Qui agresse qui?
L’expansion de l’OTAN de 1989 à 2020

> Quelqu’un se souvient-il de l’affaire des missiles cubains en 1962 ? L’Union soviétique avait commencé à installer à Cuba des missiles qui pouvaient frapper le territoire américain. Le président américain Kennedy impose un blocus naval à Cuba, empêchant les navires soviétiques de continuer à alimenter l’arsenal de missiles du vassal cubain. Le monde retient son souffle, parce qu’une confrontation directe entre les États-Unis et l’URSS était proche. Puis le bon sens l’a emporté et Khrouchtchev, le maître de l’URSS, a fait faire demi-tour aux navires et, plus tard, a également démantelé les bases de missiles déjà établies à Cuba. Puis le monde a applaudi Kennedy.

Excusez-moi, mais y a-t-il beaucoup de différences entre la situation des États-Unis en 1962 et celle de la Russie aujourd’hui ? Pourquoi la Russie doit-elle assister sans broncher à la prolifération des équipements militaires à ses frontières ?

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Ajoutons à cela la fine diplomatie du président ukrainien – du reste, le pauvre homme, il est douteux qu’il agisse de son propre chef – qui déclare que l’Ukraine veut rejoindre l’OTAN, jetant ainsi de l’huile sur le feu.

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Ajoutons encore les considérations pas si incongrues de Poutine sur le caractère « artificiel » de l’Ukraine, sans oublier que le fameux « soulèvement de la place Maïdan », qui a porté au pouvoir en 2014 un président pro-UE, était tout sauf une révolte populaire « spontanée ».

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Répétons-le : personne n’aime la guerre. Mais voulons-nous regarder la situation dans sa réalité ?

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Pourtant, le monde occidental, indigné par l’attaque de la Russie, que fait-il ? Déplace-t-il des armées dans le ciel et sur le sol ? Non. Il proclame des « sanctions », avec lesquelles nous serons tous lésés dans une large mesure. Quand on n’aura plus d’essence, on en reparlera. D’ailleurs, l’UE et les États-Unis, alors que le monde risque de s’écrouler, sont occupés à affirmer les droits des LGBTXYZ, à promouvoir l’avortement et les vaccinations perpétuelles…

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En définitive, si nous sommes de bons chrétiens, prions pour que les combats cessent rapidement. Mais être de bons chrétiens ne signifie pas renoncer à utiliser notre tête. Au contraire, cela signifie l’inverse : savoir regarder la réalité. Et la confiance dans le Seigneur.

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https://www.ilnuovoarengario.it/guerra-in-ucraina-vogliamo-usare-la-testa/
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