Le blog argentin Wanderer revient sur l’interview en vol de retour d’Afrique et dénonce les mensonges du Pape à propos de sa relation avec Benoît XVI. Les « contes chinois » que dénonce François, pour reprendre une expression pittoresque qu’il a lui-même utilisée (pour une fois qu’il nous apprend quelques chose!), c’est lui qui les raconte.

Les paroles de Bergoglio sont des contes chinois et ses mensonges ont des pattes plus courtes que celles d’une fourmi.

Les histoires à dormir debout du pape François

http://caminante-wanderer.blogspot.com/2023/02/los-cuentos-chinos-del-papa-francisco

Nous l’avons dit maintes fois et il est lassant de revenir sans cesse sur les banalités et les incohérences du pape François, qui remontent à la surface de manière particulièrement exubérante lors des conférences de presse qu’il donne lorsqu’il est dans un avion.

Cependant, ce qu’il a dit au retour de son voyage dans deux pays africains va au-delà de la banalité et constitue un mensonge pur et simple facilement identifiable ; comme il définit lui-même de tels commentaires – en se référant à d’autres, bien sûr – un « conte chinois ».

Voici ses paroles:

Sur ce point, je voudrais dire que j’ai pu parler de tout avec le Pape Benoît, et échanger des points de vue, et il était toujours à mes côtés, me soutenant ; et si j’avais une quelconque difficulté, il me le disait et nous parlions et il n’y avait aucun problème.

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Une fois, j’ai parlé du mariage gay, du fait que le mariage est un sacrement et qu’on ne peut pas faire un sacrement, mais il y a la possibilité de sécuriser les biens par le droit civil – ; n’importe qui peut faire une union civile, pas forcément un couple, […]. Ensuite, une personne, qui se prend pour un grand théologien, par l’intermédiaire d’un ami du pape Benoît, est allée le voir et a déposé une plainte contre moi. Benoît XVI n’a pas paniqué, il a appelé quatre cardinaux théologiens de premier plan et leur a dit : « Expliquez-moi ça », et ils l’ont expliqué. Et c’est ainsi que l’histoire s’est terminée.

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C’est une anecdote pour montrer comment Benoît a réagi quand il y a eu une plainte. Certaines des histoires qui sont racontées, que Benoît était amer à propos de tel ou tel nouveau Pape ? ce sont des « contes chinois ». Au contraire, j’ai consulté Benoît avant de prendre certaines décisions et il était d’accord.
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Je crois que la mort de Benoît XVI a été instrumentalisée par des personnes qui veulent apporter de l’eau à leur propre moulin.

La première chose que révèle le texte est le venin qui bouillonne dans le cœur papal à cause de ce qui s’est passé avec la mort du pape Benoît. Des funérailles bondées de fidèles et l’exaltation d’un pontife âgé et conservateur, face à l’évidence de l’inanité de son propre pontificat, qui parvient à peine à rassembler un maigre nombre de fidèles et auquel la presse universelle – ses anciens alliés – ne prête pas la moindre attention, lui ont rendu la vie amère. Specola a rapporté que François, après les premiers jours en Afrique, était furieux de la couverture moins que maigre de son voyage, et il semble que plusieurs têtes du corps de presse de Rome ne tiennent qu’à un fil.

En second lieu, d’après la teneur de la question du journaliste, il n’était pas nécessaire qu’il donne une telle réponse. Il aurait pu s’y soustraire brièvement et élégamment. Mais s’il y a une chose qui manque à Bergoglio, c’est l’élégance et la subtilité. Il attendait la question qui lui donnerait l’occasion d’évacuer sa colère. Le fait qu’il se soit exprimé lors d’une conférence de presse et qu’il ait ensuite publié sur le site officiel du Vatican une expression comme celle-ci : « Ensuite une personne, qui se prend pour un grand théologien, par l’intermédiaire d’un ami du pape Benoît, est allée le trouver et a déposé la plainte contre moi », témoigne de la profondeur de ses haines. Une personne ayant un sens minimum de relations sociales ou de charité chrétienne ne dirait jamais cela, et pas seulement par politesse, mais parce que ces mots révèlent l’opacité de son cœur. Il y a beaucoup de choses que Lacan pourrait dire à ce sujet…

Mais passons au mensonge papal. François prétend que le pape Benoît XVI a accepté la reconnaissance des unions civiles entre personnes de même sexe. Il affirme que quelqu’un « qui se prend pour un grand théologien » l’a dénoncé au pape émérite, qui a suivi l’avis de quatre cardinaux théologiens et approuvé ces unions.

La première chose que l’on a du mal à croire, c’est que le Pape Ratzinger aurait eu besoin de conseils théologiques sur une question aussi claire, et pas d’un mais de quatre spécialistes qui, de plus, étaient tous cardinaux. Dans tous les cas, la situation serait inversée, puisque c’est généralement lui qui donne des conseils sur les questions théologiques.

Mais la plus grande preuve du caractère ouvertement menteur du pontife régnant est que le pape Benoît lui-même, alors qu’il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié le 3 juin 2003 un document approuvé par Jean-Paul II dans lequel il déclarait carrément l’opposition du magistère de l’Église aux unions civiles entre personnes du même sexe. Le document peut être lu ici. Je souligne ce passage puissant :

Face à la reconnaissance légale des unions homosexuelles, ou à l’assimilation légale de celles-ci au mariage avec l’accès aux droits propres au mariage, il est nécessaire de s’y opposer de manière claire et incisive. Nous devons nous abstenir de toute forme de coopération formelle dans la promulgation ou l’application de ces lois gravement injustes, ainsi que, dans la mesure du possible, de toute coopération matérielle au niveau de l’application. (n. 5)

Ratzinger y développe une solide argumentation théologique pour soutenir sa résolution.

Est-il donc crédible qu’à peine quinze ans après avoir signé une déclaration aussi fondée et catégorique, le pape Benoît XVI ait changé d’avis ? Non, c’est absolument impossible. Par conséquent, les paroles de Bergoglio sont des contes chinois et ses mensonges ont des pattes plus courtes que celles d’une fourmi.

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