Nous parlions hier de « l’affront » que le secrétaire de Benoît XVI aurait fait à François en ne rejoignant pas directement la résidence qui lui a été assignée (comme s’il était un criminel) par le dictator pope, mais en suivant plutôt (du moins à en croire la Repubblica, source à prendre avec des pincettes, surtout concernant les affaires vaticanes) le chemin de l’école buissonnière. Une sorte de révolte, en somme, d’autant plus qu’il allait ordonner prêtre un membre d’une communauté allemande « conservatrice », « opposée aux réformes du Pape François » (horresco referens!!), confirmant ainsi son intention de devenir point de référence pour la frange la plus traditionaliste de l’Eglise. Mensonge, bien sûr, destiné à faire monter la tension, alimentée depuis Sainte Marthe. Silere non possum remet les pendules à l’heure, et s’en prend aux journalistes qui diffusent ces mensonges..

[Georg Gänswein] est un homme libre qui a beaucoup à dire.

.

C’est précisément sur ces nombreuses choses qu’il a à dire que François ferait bien de s’arrêter.

Le livre publié après la mort de Benoît XVI n’est rien. Il traite de choses que tous ceux qui vivent ici connaissaient déjà, ou du moins en grande partie. Il y a beaucoup d’autres choses à raconter et il serait bon que le pape ne les oublie pas.

LES FAKE NEWS SUR GÄNSWEIN LE POURSUIVENT MÊME EN ALLEMAGNE


Silere non possum

Rien de nouveau sous le soleil. Ces journalistes qui parlent tant de l’Église mais ne peuvent même pas assister à une messe en silence, continuent de persécuter tout ce qu’ils associent à Benoît XVI. La méthode est toujours la même et il s’agit dans tous les sens du terme d’une méthode criminelle. Le « panzerkardinal » devait être acculé, isolé, laissé seul et diabolisé. Et avec lui, tous ceux qui l’accompagnaient.

A l’heure de l’échéance, certains ont tenté, une fois de plus, de jeter le discrédit sur le secrétaire historique de Joseph Ratzinger, l’archevêque Georg Gänswein. Les journalistes de La Repubblica ignorent en effet que le 1er juillet n’était pas une date imposée au préfet émérite de la maison pontificale. Evidemment, le prélat a tout organisé à l’avance et il a quitté l’État de la Cité du Vatican à temps, comme l’avait demandé le pape.

Mais il est clair que pour gagner ces 4 euros 50, ils sont prêts à faire n’importe quoi, et l’occasion était donc propice pour raconter de fausses nouvelles et opposer une fois de plus l’archevêque au Pape François.

Ordination sacerdotale

Ces derniers mois, Mgr Gänswein a été invité à présider l’ordination sacerdotale du révérend père Márton Héray, membre de la famille spirituelle « L’Œuvre » [Das Werk] fondée en Belgique par Julia Verhaeghe. Il s’agit d’un institut de droit pontifical approuvé par saint Jean-Paul II le 29 août 2001.

Márton Héray, 31 ans, est originaire de Győr (Hongrie) et fait partie depuis 2015 de cette communauté qui a un charisme merveilleux et promeut la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, l’amour de l’Église et l’unité. C’est une communauté qui a une branche féminine et une branche masculine et des prêtres, des religieux et des fidèles laïcs peuvent en faire partie. Il s’agit d’une communauté normale, comme toutes les autres. Les ordinations presbytérales, comme le savent ceux qui vivent l’Église, sont organisées en temps opportun et ne sont pas improvisées. Bien avant le 15 juin, date à laquelle la destination de Gänswein a été annoncée, on savait qu’il présiderait la célébration dans la paroisse de Bregenz en Autriche.

Mais pour discréditer l’archevêque, La Repubblica et d’autres petites feulles ridicules ont inventé que « le groupe est conservateur et contre les réformes du pape François ». On a même parlé de « désobéissance » parce que Gänswein n’arriverait pas à Fribourg le 1er juillet 2023. Mais pour l’ancien préfet, il n’y a pas d’assignation à résidence et il est libre de ses mouvements. D’autant plus que, n’ayant aucune charge pastorale, il participe volontiers aux célébrations. Ordonner des prêtres est une fierté, il n’y a certainement pas de quoi en avoir honte.

La déclaration diffusée hier matin par le Bureau de presse du Vatican est également fausse, l’ordination sacerdotale n’est ni d’une communauté traditionnelle, ni d’une communauté conservatrice. Le rite a été présidé par Gänswein et une trentaine de prêtres ont concélébré. Autel coram populo et rite de St Paul VI. La plus grande partie en allemand. Un autre point fort était le lieu. Le rite a été célébré dans une paroisse, ce qui dénote encore plus le lien de la communauté et du nouveau prêtre avec ce qui est l’Église vivante, c’est-à-dire l’Église du peuple, et non celle des salons, des rédactions et des sacristies où s’engraissent les vipères.

Les tensions alimentées par Sainte Marthe

À Sainte Marthe, quelqu’un se plaît à alimenter ces reconstructions absurdes. L’archevêque Gänswein a toujours obéi. Il l’a fait en tant que prêtre et en tant qu’archevêque. Il l’a fait quand il était en Allemagne et quand il était à Rome. Aujourd’hui encore, il obéit. L’obéissance s’accompagne parfois de sentiments positifs et parfois de sentiments de mécontentement. Il est clair que ce choix du Pape entraîne une série de vendettas personnelles de la part de Bergoglio. Mais il devra en répondre devant Dieu et ce n’est certainement pas le problème de Mgr Gänswein.

Comme nous l’avons déjà dit, le prélat n’est pas obligé de rester en Allemagne et exercera donc son ministère épiscopal comme il l’entend. N’ayant pas de diocèse ni d’affectation, il sera plus libre d’assister et de diriger des exercices, de présider des ordinations et des célébrations, de suivre spirituellement des prêtres et des religieux et de poursuivre ses études personnelles. C’est un homme libre qui a beaucoup à dire.

C’est précisément sur ces nombreuses choses qu’il a à dire que François ferait bien de s’attarder. Le livre publié après la mort de Benoît XVI n’est rien. Il traite de choses que tous ceux qui vivent ici connaissaient déjà, ou du moins en grande partie. Il y a beaucoup d’autres choses à raconter et il serait bon que le pape ne les oublie pas.

Il ne nous reste plus qu’à rappeler les paroles que Son Excellence a adressées au nouveau prêtre au cours de l’homélie:

« Mets toi sous le secret de la croix pour toute ta vie. Cela demande du courage et non moins d’humilité. Le courage et l’humilité viennent de la fidélité à la parole donnée et de la foi que le prêtre a quelque chose à donner qui dépasse tout ce qui est humain ».

Un courage et une humilité dont l’Église a particulièrement besoin aujourd’hui.

Mots Clés :
Share This