Suite du feuilleton sur la réforme explosive du Conclave, dans le commentaire de la NBQ, qui note: « on a du mal à croire qu’une indiscrétion aussi détaillée puisse sortir de nulle part » .
D’autant plus que le Pape lui-même avait fait allusion à la possibilité qu’il change les règles du conclave dans l’un de ses innombrables livres-interviews.

Conclave synodal avec quotas roses

La NBQ
Stefano Chiappalone
Rubrique « Borgo Pio »
6 novembre 2023

L’indiscrétion révélée par des sources vaticanes à « The Remnant » : une révolution des règles qui régissent l’élection du successeur de François, avec des laïcs, des religieux et des religieuses, est à l’étude.

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Un document pour révolutionner même l’élection du successeur de François à travers un conclave « synodal », ouvert aux laïcs et avec des quotas roses. Il ne s’agit pas de science-fiction, ni d’ecclésiologie-fiction, car les projets seraient à l’étude depuis des mois.

« Des sources vaticanes bien informées ont confirmé au Remnant » – révélait Diane Montagna le 4 novembre – « qu’une série de rencontres entre le pape François et le cardinal jésuite canoniste italien Gianfranco Ghirlanda ont eu lieu à Sainte Marthe depuis la fin du printemps » dans le but de réformer l’élection papale. « Depuis la fin du mois d’août, ces rencontres sont devenues plus fréquentes et se sont déroulées sur une base hebdomadaire jusqu’au début de l’assemblée synodale. »

Plus qu’une réforme, il s’agirait d’une véritable révolution (ainsi qu’une sorte d’hypothèque sur l’avenir), y compris dans la méthode, qui sera naturellement synodale.

Le premier changement concerne les congrégations pré-conclaves, c’est-à-dire les discussions ouvertes entre tous les membres du Collège des cardinaux, dont les plus de 80 ans seraient désormais exclus. La modalité changerait également : les sessions plénières seraient remplacées par la méthode des « petits groupes de travail avec un responsable pour guider les discussions » (ou les canaliser dans une certaine direction ?), en pratique la « table synodale » (un outil efficace pour construire le consensus, comme Luisella Scrosati l’a expliqué, voir ci-dessous).

La nouveauté qui a fait le plus de bruit est évidemment l’hypothèse d’étendre le vote à 25% des laïcs, y compris les femmes. Sous le prétexte classique du « retour à l’Église primitive », on réduirait le poids des cardinaux électeurs, qui représenteraient 75% des votants, « tandis que les 25% restants seraient constitués de laïcs et de religieuses » de nomination pontificale, bien évidemment effectués par François « avant que le Siège apostolique ne devienne vacant ». En pratique, on pourrait trouver la religieuse arc-en-ciel Jeannine Gramick ou l’altermondialiste Luca Casarini parmi les électeurs du futur pape.

La Salle de presse a démenti : « La nouvelle ne semble pas avoir de fondement ».

Mais il est difficile de penser qu’une indiscrétion aussi détaillée puisse sortir de nulle part (et les choses peuvent exister même lorsqu’elles « ne le semblent pas« ). Si en effet quelque chose comme cela bouillonne dans la marmite, cela constituerait « un bouleversement ecclésial et théologique des élections papales » et « si elle est promulguée, elle rencontrera certainement une résistance considérable de la part des membres du Sacré Collège », conclut Diane Montagna.

Ce qui est certain, c’est que François a récemment parlé des règles du conclave, dans le livre-interview d’octobre 2023 Non sei solo:

« En fait, je pourrais promulguer un décret qui modifie les conditions d’entrée au conclave et permette à un évêque qui n’est pas cardinal d’y participer ».

Le message est clair : « Je peux changer les règles ».

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La méthode des petits groupes de travail; une technique éprouvée pour vaincre les résistances (Luisella Scrosatti)

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